L'objectif
de ce dossier est simple : observer les espèces sur
un site pollué. Après avoir publié le dossier "Précieux
insectes, indicateur de santé des biotopes" il
était utile de donner un
référent à l'article. Haltes aux théories,
regardons la nature à nos pieds. Prenons le cas pédagogique
d'une mare à grenouilles, menons les observations et examinons
les végétaux alentours...
Et si l'observation des pollumètres naturels que sont les animaux et les végétaux nous servait de guide pour évaluer la santé de nos biotopes ? Pour comprendre la présence, la circulation de polluants dans l'environnement l'examen d'espèces pollumètres sentinelles est primordial. Bien évidemment l'écotoxicologie varie selon les groupes. L'escargot accumulera les toxiques dans ses glandes salivaires sans forcément mourir, le lombric et l'araignée vont adapter leurs gênes pour survivre dans l'environnement dégradé là où les batraciens et autres insectes montreront des troubles biotiques liés à la pollution. Précieux
insectes, indicateur de santé des biotopes.
Nature & Progrès N°57 / Avril - Mai 2006 / Eric GEIRNAERT. Plusieurs
observations extraites de ce dossier sont à la base de publications
éco-naturalistes.
Publication des Brèves Naturalistes. Nature & Progrès N° 58 / Juin - Juillet 2006. (Lumière sur les moustiques !, Ivresse chez la limace !, Pour remplacer le Fipronil., Le vétiver une plante odorante et attachante !, Entre rire jaune et colère noire.) Nature & Progrès N° 94 / Septembre - Octobre 2013. Le lombric : lumière sur un auxiliaire de l'ombre. |
A
l'origine ce dossier dont le thème est souvent
présenté au public devait être un concours gratuit
de photographies
et d'animations pédagogiques... Mais, le sujet de l'eau dans
le paysage a été "récupéré"
par des partenaires (assez joueurs). Bref... Cela m'a décidé
à présenter le dossier (moins récupérable)
mais très éducateur qui liste les
indicateurs pollumètres des biotopes d'eau associés aux
pathotypes...
Lorsque certains publient leurs bilans sanitaires pluriannuels aux seules rédactions de quelques stagiaires (bac+5) -assez étrangers aux observations de terrain-, une méthode alternative consiste à regarder les indicateurs biotiques des lieux... L'examen des pathotypes d'un paysage n'est pas une distraction morbide d'un naturaliste fou, c'est au contraire le moyen le plus efficace d'interroger un biotope pour tenter des expertises de santé comme celui par exemple de la forêt. |
Les images de ce dossier ne sont pas truquées, les références sont toutes authentiques et ont été examinées sur une parcelle d'un hectare... Le passe temps de la collecte des observations étranges fait-il les coïncidences ? Non, observer la nature ne crée pas les évènements mais restitue les faits, ni plus ni moins... Quelle probabilité d'ailleurs y a t-il de trouver au même endroit (au même instant) une communauté de criquets blancs, un attroupement de grenouilles également blanches, ... sous plusieurs espèces végétales blanches dépigmentées ?... Le hasard associé à l'observation est-il suffisant pour donner une telle expression aux inventaires étranges ? Si le hasard n'est pas en cause, faut-il imaginer une ou plusieurs causes à l'origine de ces espèces synchrones déréglées ? |
L'image
n'est pas la science des monstres.
D'un point de vue éco-naturaliste, la mise en lumière de dizaines d'espèces patrimoniales synchrones monstres toutes "malades", a-normales, dans le biotope d'eau (de la plus petite à la plus grande) constitue une alerte biologique suffisante pour ouvrir l'esprit critique. "Une nouvelle vache morte, des dizaines de papillons malformés, des grenouilles blanches et monstres incapables de sauter, tant d'insectes anormaux dans des végétaux fous, il y a de quoi s'interroger sur la naturalité des lieux"... Les naturalistes s'interrogent... Mais, d'un point de vue scientifique, le sujet a une autre articulation. Pour donner une importance à ce dossier, il faudrait impérativement savoir si les fréquences de ces malformations par espèces dépassent le bruit de fond qui existe ordinairement dans la nature environnante. En effet, seul un dépassement significatif indiquerait un éventuel phénomène ("particulier") sur le site. L'observation sur le site est-elle significative ou est-ce la lecture ici de la normalité ? Cette approche (empreinte aux statistiques) où seule une variation de fréquence démontre un phénomène est problématique. En effet, imaginons qu'une centrale nucléaire explose à Tchernobyl libérant une contamination si diffuse qu'elle devienne mondiale et homogène. Sans variation géographique des fréquences, cela reviendrait-il à dire qu'il n'y a plus de dossier Tchernobyl ? Donnons un exemple : la chytridiomycose ubiquiste, qui décime les batraciens sur toute la planète est une épidémie mondiale (réelle) où la recherche d'une variation géographique des fréquences pathogènes (irréaliste) ne permet pas de remonter à une source... Alors, pour ces observations dans le Morvan, le photographe naturaliste arrête son regard là où le scientifique passe son chemin ??? Soyons "intelligent" cinq secondes. Calculer précisément les fréquences monstres par espèce (exception faite pour le cas des coccinelles) nécessite des protocoles techniques, temporels et géographiques lourds où les piégeages (assassins) vont encore massacrer de pauvres animaux qui n'ont rien demandé... Lorsque l'on recherche les fréquences des différentes anomalies dans le paysage d'un biotope d'eau comment et jusqu'à quel niveau faut-il collecter les données ? Comment optimiser le couple "effort d'échantillonnage / qualité des résultats" ? Dans un biotope d'eau, affirmer de bons échantillons suppose de connaître la topographie du fond, la profondeur de l'eau, la vitesse du flux, la turbulence de l'écoulement, la variation saisonnière et également climatique... Calculer une fréquence dans un paysage ne se limite pas à des captures occasionnelles...Dire que l'on peut calculer précisément les fréquences par espèces une une vue de l'esprit... La méthode alternative consiste SIMPLEMENT à lire l'anomalie chez plusieurs groupes. Par espèce, la fréquence monstre n'est pas calculée car l'expertise vérifie SURTOUT (et seulement) de façon plus large que l'anomalie affecte TOUTES les espèces... Soyons logique, si ces mentions monstres n'étaient que celles du bruit de fond "ordinaire", (en admettant que l'observation de la nature soit accessible à chacun) pourquoi ces références si faciles à conduire (les espèces dégradées sont incapables de se déplacer) sont passées sous silence ? Pourquoi ici et seulement TANT de monstres ?... En fait, ces observations semblent être corrélées à des sites pollués (épandages, dépôts polluants, mines, etc.) et correspondent à des pathotypes sentinelles de situations localisées bien réelles. Pour certains groupes (comme celui des grenouilles), les anormaux "monstres" sont tous localisés dans le paysage selon la distribution de certains dépôts pollués... Les "originaux" sont TOUS, TOUJOURS identifiés aux mêmes endroits, dans la même mare ("polluée" par quelque chose)... Donc exit les fréquences avec le bruit de fond général pour calculer des comparaisons... Parfois, une seule "référence" (avec ou sans fréquence) mérite une attention... Exit la mesure des fréquences par espèce, le décès d'un enfant, par exemple, mérite un arrêt pour expertise. |
Incroyable,
Il serait possible de mourir, en 2014, en France, pour avoir bu de l'eau
non potable !
C'est en tous cas une piste explorée par les enquêteurs !!! Mercredi 9 juillet 2014, l'actualité nous alerte qu'au Châlet Saint Bernard d'Ascou, Ariège "Petit Prince" ce garçon de huit ans (que nous nommerons ainsi pour respecter le deuil de la famille), en colonie de vacances, a été hospitalisé à la suite de maux de ventre, de vomissements et de diarrhées... En compagnie de plusieurs enfants malades, Prince est transféré à 11 heures à l'hôpital du Val d'Ariège (CHIVA) où il meurt à 14h00... Les symptômes peuvent être ceux d'une intoxication alimentaire (gastro-entérite infectieuse) mais, bizarrement, (et ce n'est qu'une coïncidence "malheureuse" pour le "tourisme") l'eau du robinet est contaminée depuis le début du mois par des bactéries (au moins coliformes)... Contacté par le Figaro, Monsieur xxx, le maire de la commune où logeait la victime, a confirmé que "l'eau était impropre à la consommation depuis le 3 juillet". Selon lui, ce phénomène "arrive fréquemment". Pour le début de l'enquête, rien n'établit que l'eau (ou même qu'autre chose) puisse être à l'origine du drame... Mais le sujet est posé. L'eau peut-elle véhiculer des poisons ? N'en doutons pas les analyses ne donneront sans doute rien et il faudra alors chercher plus loin que les causes habituelles connues. Les analyses pathologiques démontrent que l'enfant n'avait surtout aucune fragilité particulière et/ou prédisposition. Plusieurs organes montrent des lésions sans identification du "germe" responsable... La cause est inconnue mais la cause existe par les lésions constatées...Les faits sont là... Une mort "subite"... Il y a sans doute plus qu'une contamination aux bactéries coliformes... L'association xxx, (qui n'a pas souhaité s'exprimer sur ce drame) qui gère cinq villages de vacances dans les Pyrénées et le Lot, organisait ce "séjour juniors"... Peut-être serait-il moins dangereux et plus éducateur (pour tout le monde) de donner des conférences d'étiopathogénie aux enfants en posant la focale sur le risque avéré des contaminations (où et comment déceler les traces souvent imperceptibles de la pollution des ressources : eaux et aliments comptés)... Un cas isolé ??? Non. Fin août 2014 des vacanciers décrivent des scènes apocalyptiques. Quelque 500 touristes, dont 250 Français, qui séjournaient dans un hôtel cinq étoiles sur l'île de Rhodes, en Grèce, avec le tour-operator xxx, ont été victimes d'une violente intoxication à l'origine mystérieuse : maux de ventre, vomissements et diarrhées... Un mal donc "foudroyant" inconnu et parfois mortel ?! ... Dans un monde transmuté, les nouveaux pathogènes serait-ils plus virulents ??? |
Préambule. |
Pourquoi
rencontrer Leonid Bocdans (Radio biologiste) à l'Eco centre
de Tchernobyl, pourquoi questionner Carl-Macnus Larrson, pourquoi interviewer
Tim Mousseau, bref, pourquoi fantasmer tant sur les monstruosités
du vivant dans la zone interdite de Tchernobyl, lorsque des références
étranges (V-R-A-I-M-E-N-T étranges) existent localement
(à nos pieds) ? L'idée que la pollution mutagène
reste ailleurs est-elle une illusion ? Ou, finalement, ici, c'est
comme ailleurs, rien n'est vraiment différent (et/ou localisé)
et alors toutes ces observations étranges ne constituent qu'un
bruit de fond naturel et homogène...
Le bruit de fond (si c'est cela dont nous parlons) dans le Morvan est totalement assourdissant ! Ici plus qu'à Tchernobyl les phénotypes sont très déréglés... (oui, sans aucun humour). |
La
radioactivité des eaux du Morvan
n'est
pas une vue de l'esprit !
Le
repérage des végétaux monstres pourrait-il aider
au choix des contrôles de radioprotection ?
L'idée en voyant ces espèces patrimoniales anormales serait de lancer une démarche de vérification ciblée sur les sites les moins bien connus ou sur lesquels une visite de terrain apparait utile pour vérifier certains aspects repérés par les anomalies biologiques. L'objectif n'est pas de couvrir de manière exhaustive tous les sites de la région par des analyses couteuses, l'idée est de comprendre simplement que les espèces (végétales) peuvent facilement et sans effort donner ce qui semble être un signal d'alerte pour guider des analyses radiométriques autrement que celles qui se font parfois au hasard dans un environnement en crise où des déchets existent (sans doute) compte tenu du passé minier de la région. Effectuer des constats visuels (repérer les végétaux monstres) n'est pas couteux. Faut-il suspecter la remise en état des anciens sites miniers d'uranium ? |
Les végétaux décolorés, mutés génétiquement,
(le terme est panaché),
apparus spontanément et de façon synchrone sur le site étudié
constitue
un message biologique étonnant. Certains diront que ce n'est là
qu'un canular et/ou d'autres expliqueront
que c'est l'évolution en marche...
L'Eau
et le Paysage en Bourgogne-Morvan
Les
espèces patrimoniales sauvages du magnifique
Parc Régional du Morvan sont de
plus en plus en contraste avec la biodiversité générale
de la Bourgogne qui régresse...
Certains massifs montagneux deviennent désormais des sortes d'îlots
refuges des
espèces. Outre l'importance de dresser (en urgence) la
cartographie des espèces
locales, il est surtout crucial de comprendre les mécanismes impliqués,
d'où
le rôle fondamental de suivre les espèces pollumètres
sentinelles...
Raconter le fonctionnement intime d'un biotope,
explorer les bio indicateurs d'un site
pollué, rechercher les pathotypes (maladies),
les
anomalies et les mutations
génétiques, sonder
l'inventaire des espèces (in situ) pour estimer la naturalité
d'un site, OBSERVER alors tout
(sans préjugé), REPRENDRE TOUTES les OBSERVATIONS du paysage,
passer au
crible L'ENSEMBLE DES ESPECES offre des surprises étonnantes !
La nature
peut vraiment révéler des surprises ! Raconter un site
autrement que par des
rapports théoriques, nécessite de regarder ATTENTIVEMENT les
choses.
Les épandages polluants (par tracteurs) et, les dépôts
sauvages (cachés), sont deux réalités prises au hasard
qui
me font croire que "la bonne qualité de la ressource"
affirmée par certains est une petite duperie de rhétorique...
Dossier éco-toxicologie et
inventaire de bio-diversité
Ce dossier est une réponse à ceux qui (peut-être
par conflit d'intérêt) affirment sur
leur site Internet que la ressource de l'eau dans le Morvan est de bonne qualité.
Les observations (les "preuves" ?) de terrain démontrent
juste le contraire...
Pas forcément visible et très appréciable
dans l'eau, car, vert sur fond vert, le réseau fibreux des algues spirogyres
est si fin et également si dense
qu'il constitue un piège bientôt opaque qui étouffe toute
les espèces. Le maillage des filaments entrelacés (donc solide)
compose un filet
mortel tridimensionnel capable de bloquer les bulles d'air et même le
déplacement des animaux les plus robustes du plan d'eau
comme les grenouilles. L'invasion des algues vertes dans ce biotope est corrélée
à l'eutrophisation du milieu.
Démontrée
par la science l'eutrophisation
construit les monstres... Le développement des algues vertes envahissantes, ci-dessus, (née aux dépôts de lisiers et autres excès paysans) est le premier maillon "piteux" d'une chaîne déréglée où la pression parasitaire touche successivement plusieurs espèces synchrones. Les vers qui bouillonnent dans le lisier contaminent les espèces qui, déprimées dérèglent les chaînes trophiques. Le déséquilibre se poursuit dans le milieu aquatique. L'eutrophisation influence et favorise la transmission des vers parasites aux espèces hôtes intermédiaires que sont les escargots aquatiques pour ensuite contaminer les grenouilles. Le dépôt de lisier induit la prolifération des algues vertes qui conduit le développement de la population des escargots infectés laquelle ruine la santé des batraciens. Les grenouilles déjà diminuées par l'impact des pollutions diffuses (qui ruinent leurs systèmes défensifs et immunitaires), parasitées, développent alors des phénotypes anormaux... |
La présence de quelques mousses blanches ci-dessous
dans l'eau de ruissellement
de ce chemin démontre une saturation de matière organique en
décomposition
sur le sol. Dans certaines conditions topographiques très particulières
un
excès (occasionnel) de matière organique (en décomposition)
peut
être naturel (spontané), mais, ici, dans le Morvan, l'apport
renouvelé est évidemment anthropique. La mousse n'est
pas polluante, c'est l'excès de matières organiques
répandu dans la nature qui constitue la pollution...
Ces mousses blanches (résultat physique d'un brassage
des matières organiques dans l'eau) ont une
genèse ici anthropique. En effet, la pluie lessive les sols en amonts
recouverts de lisiers. Le substrat
en décomposition (repérable à l'odeur) est lessivé
par la pluie et forme ces émulsions de protéines...
Les
épandages de lisier puis le traitement de l'eau au chlore...
La pratique (doublement polluante) a trouvé
ses limites...
La loi du 3 janvier 1992 hisse l'eau au statut de patrimoine commun à tous et confère aux biotopes aquatiques le caractère d'unité particulières à gérer en conséquence : "L'eau fait partie du patrimoine commun de la nation. Sa protection, sa mise en valeur et le développement de la ressource utilisable, dans le respect des équilibres naturels, sont d'intérêt général. L'usage de l'eau appartient à tous dans le cadre des lois et règlements ainsi que des droits antérieurement établis." Ceci rappelé, la pollution est alors le corolaire à surveiller. Le contrôle par les analyses annuelles (obligatoire) démontre la présence problématique de chlore dans les eaux souterraines et révèle la présence de parasites Giardia dans les eaux de surface. La giardiase est une infection parasitaire intestinale par un flagellé. Le pathogène qui peut résister sous forme de kystes se trouve principalement dans les fèces des bovins. On trouve des kystes de Giardia dans les eaux usées, les eaux de surface et parfois dans l'eau potable. Le parasite (surtout présent aux faibles températures) est corrélé aux biotopes sales, souillés et profite évidemment des épandages de lisiers où le ruissellement en terrains pentus accentue la problématique. On a constaté que certaines éclosions pathologiques d'origine hydrique étaient imputables à une contamination par des eaux usées (étables à stabulation). A mesure que la pression des activités humaines s'intensifie (et se dégrade) dans les bassins versants, le potentiel de contamination fécale des sources d'eau augmente. Le traitement des eaux par le chlore (qui ne constituera jamais une réponse aux épandages des lisiers) n'est pas forcément adapté car les nappes souterraines sont déjà dégradées par le chlore et le parasite résiste assez bien au choc chimique lorsque les eaux sont froides... Ce ne sont pas les animaux qui sont la cause de l'infection parasitaire, ce sont les pratiques polluantes (seulement) humaines de l'élevage lorsque les animaux sont maintenus dans des bâtiments fermés pendant de longues périodes (généralement l'hiver) ou même tout au long de l'année, cas de bovins à l'engraissement. |
Les épandages de lisier, les parsites giardias, et le
ruissèlement qui dégrade l'eau dans les bassins versants...
Chargées d'algues vertes, les eaux mousseuses du Morvan semblent
aussi m-u-t-a-g-è-n-e-s
! Y a t-il un risque pour la santé ?...
L'eau véhicule des polluants. Pour aborder correctement
ce dossier, nous vous conseillons de voir et / ou revoir :
1 - la série documentaire "Animaux
sentinelles - Alerte pollution".
Vincent Amouroux (Mona Lisa Production) présente sur
ARTE - F du 8
au 16/12/08 et dès le 05/01/09 la série documentaire en cinq
volets :
"Animaux sentinelles" - Alerte pollution.
Pollution des eaux,
Pollution des sols, Pollution des airs,
.
2
- "Du poison dans l'eau du robinet". Sophie Legal.
Dossier spécial, diffusé sur France 3 télévision,
le 17 mai 2010 à 20h30.
Concernant la problématique de la pollution de l'eau et la responsabilité
des acteurs, il faut vraiment, VRAIMENT regarder l'extraordinaire
reportage de Madame Legal. Madame Legal a réussit un
reportage formidable d'une force démonstrative
prodigieuse ! Merci madame pour
votre sujet si pédagogique !
3 - Le Poison invisible."Quand
la chimie contamine notre eau."
Un film ARTE de Peter Podjavorsek, Réalisateur et coopération
Stéphanie Fleischmann.
Peut-on boire sans crainte l'eau du robinet ? C'est ce qu''affirme Janez
Potocnik, commissaire européen en charge de l'environnement.
Mais les scientifiques qui analysent les substances rejetées dans nos
eaux se montrent plus réservés. En effet, ils observent chez
les poissons et les amphibiens des troubles de la masculinisation, des hypertrophies
du foie et des branchies... Chez l'homme,
les phénomènes d'allergies et de résistance aux antibiotiques
progressent. La biologiste Barbara Demeneix a décelé dans
l'eau des molécules perturbant le fonctionnement de la thyroïde.
Écotoxicologue, Peter von der Ohe plaide pour une
révision des protocoles expérimentaux d'analyse des eaux : selon
lui, trop peu de substances sont testées, et sans
que les équilibres complexes de la chaîne alimentaire ne soient
pris en compte. Résultat : les estimations
des seuils de tolérance à ces substances sont trop hauts et
le scientifique
estime que seules 15% de nos eaux sont propres.
Mme Rita Triebskorn,
ci-dessus, a démontré qu'il n'est pas nécessaire d'attendre
l'effet cocktail explosif de plusieurs substances traces (éléments
donc
évidemment en dessous du seuil d'alerte de toxicité) pour observer
des altérations morphologiques chez les espèces...
Les animaux monstres existent donc en raison de la pollution de l'eau..
Investigations sans concession, évitons la science théorique,
quels sont
les indicateurs sur site qui permettent de lire
la naturalité
des lieux ?
Menons l'enquête
de terrain.
Collecte
de résultats d'analyses, recherche d'indices
biologiques sur le terrain, ... regardons les faits...
A
chaque village, en terrain pentu, sa décharge historique.
Ce dossier est une réponse à ceux qui m'ont affirmé par courrier (de façon assez théorique) que la pollution de la "ressource" -ce nom "marchand" donné à l'eau- n'existait pas ici et ailleurs... Pour éviter la théorie, j'ai mené une enquête de terrain. Les prospections sont simples, ce sont des observations... Nul besoin d'avoir un flair animal pour dénicher les biotopes dégradés (pollués). En moyenne montagne les choses sont ASSEZ INVARIABLES ! A la périphérie des bourgs et des villages, les terrains pentus où l'activité économique (agriculture, élevage, sylviculture) est rendue problématiques par la topographie, il est assez banal de découvrir l'ancienne décharge communale. Seuls les initiés locaux connaissent l'utilisation historique des lieux aujourd'hui boisés. Dans le paysage toujours dessiné par la coupe à blanc, le contraste est immédiat. Les plus grands arbres (ceux qui doivent cacher la honte et qui ne sont donc pas exploités) permettent par leur hauteur de caractériser, localiser les sites pollués sans hésitation. Les bosquets aux grands arbres à la périphérie des villages (où démarrent par ailleurs les circuits pédestres) constituent les pôles d'observations les plus intéressants d'une enquête d'écotoxicité. Ici dans ces lieux revégétalisés et escarpés où passe la rivière, les mutants sont nombreux... Lorsque certains organismes régionaux affirment qu'il n'y a aucune pollution, prenons alors le temps de l'observation. Je suis parti de l'idée que les insectes pouvaient constituer : "un indicateur de santé des biotopes". Regardons alors les indices de terrain... Les insectes sont de bons indicateurs de santé des biotopes. La genèse d'une anomalie visible n'est permise que par une fenêtre plus ou moins étroite d'exposition à un agent "tératogène/toxique", une exposition plus faible ne provoque pas (ou peu) d'anomalies visibles, alors qu'une exposition plus importante peut-être létale et alors disparaître du paysage... Les insectes par leurs nombres et surtout par la fréquence rapide de rotation des générations courtes sont de bons indicateurs aux intoxications aiguës. Ce sont surtout les arthropodes qui permettent de tomber sur la coïncidence de nombreux facteurs (facteur aboutit), par lesquels les sujets sont déréglés pour permettre une lecture sanitaire et/ou étiologique du paysage. |
Le
"Mort vend" son eau putride...
La pollution que va constituer ce nouveau dépôt de lisier de bovins (même bien caché dans la paysage) ne va t-il pas dégrader la qualité des eaux de ruissellement ? Les engrais (pas franchement "verts") mais inséparables des sapins de Noël vont-ils être le remède à la qualité de l'eau ? D'ailleurs le désherbage des ronces des mêmes sapins de Noël avec ces produits mutagènes dérivés de l'urée vont-ils dégrader les résultats d'analyse du contrôle de la potabilité de l'eau à destination de la consommation humaine si, (SI !) d'aventure on recherchait ces produits. Le Morvan donne-t-il alors une eau putride mutagène avec son contingent d'espèces monstres ? |
En résumé :
Phénotypes variés = Biodiversité.
Phénotypes dégradés = ALERTE !
La géométrie et la fréquence de plusieurs signaux
complémentaires pour évaluer la naturalité d'un paysage.
Nécroses, parasitisme, maladies virales, aberrations fonctionnelles
des organes,
transformations des couleurs, "trans"-mutations génétiques,
dégénérescences
des comportements, mortalités des populations,... tout un panel
existe pour
lire les attributs de santé d'un paysage !!! Pour éviter
la théorie, menons
une enquête de terrain. Examinons les attributs ci-dessus énumérés.
Séparée
de toute contrainte d'un commanditaire qui imposerait un contenu,
cette présentation Internet a été réalisée
librement. Les observations, l'examen
des causes polluantes
n'ont surtout pas pour objet de culpabiliser des personnes ou des méthodes.
Les observations transposent des faits pour estimer la coalescence des
équilibres biotiques. Ce dossier est une étude
pluriannuelle des pollumètres de plusieurs biotopes d'eau
(pour certains classés Natura 2000). Lorsque certains affirment
que la pollution n'existe pas, ... (c'est du moins
ce qui apparaît sur quelques documents officiels du web),
il est intéressant d'explorer les indicateurs de terrain. Ce
dossier est une réponse aux chercheurs
de l'Université de Bourgogne (CNRS UMR 5548 de Dijon) qui voyant
les premières images présentées (celles
des criquets) ont considéré de haute autorité
qu'il s'agissait d'un canular : "les difformités
à ce point ne peuvent être que des inventions graphiques".
Réponse : Non, désolé, les images exposées
dans ce dossier reflètent une réalité. Des criquets
devenus roses, des
grenouilles bleues ou devenues blanches, ne sont pas les inventions
malhonnêtes d'un graphiste manipulateur.
|
Cette observation permanente des espèces patrimoniales
(faune et flore) du Morvan, réalisée
sur plusieurs années, a pour idée de rechercher des indicateurs
(espèces sentinelles) pour
permettre une surveillance efficace des paysages. La lecture des indicateurs
biotiques permet alors de sonder la possible sénescence des unités...
Ici, dans la décharge, parfois la "contamination" de l'eau
et du sol prend une mesure
étonnante. En posant sa main sur le substrat, la peau devient fluorescente.
Le phénomène est-il tout à fait "normal" ou
faut-il s'inquiéter ?
Faut-il réaliser quelques contrôles radiamétriques ?
Image
réalisée sans artifice et sans trucage, les lombrics sont étranges...
Le
sujet (© Eric G.) des lombrics a été publié dans
: Nature & Progrès N° 94 - Septembre-Octobre
2013.
Image réalisée sans artifice et sans trucage, en soulevant les
feuilles du sol pour scruter la
faune tellurique, voici une annotation qui bluffe plusieurs
naturalistes.
Les lombrics ont une autofluorescence
et peuvent s'allumer
comme
de vraies guirlandes de noël !...
La radioactivité des eaux du Morvan
n'est
pas une vue de l'esprit !
Le
Morvan végétal Malade - Muté...
Le nouveau "Tchernobyl" - "Fukushima" ignoré des inventaires ?! |
Examiner les plantes déréglées pour supposer l'implication
d'un agent monstrogène contaminant
(issu des pratiques humaines...) qui imprègnerait les espèces
n'est pas forcément simple car
les végétaux comme : le
pois de senteur, la grande ciguë, le vératre, l'astragale, le
lupin, le
sorgho et même les céréales moisies
émettent des "poisons" tératogènes... Contenant
des alcaloïdes dérivés de la pipéridine (=la coniine,
la y-conicéine), la grande
ciguë; est une espèce toxique tératogène parmi d'autres...
Ceci dit,
l'observation des végétaux sur le site est ahurissant !...
L'étiologie
végétale (rarement génétique mais souvent
ignorée des inventaires).
Les plantes peuvent être monstrueuses : par fasciation (l'apex se déforme en faisceau), par cristation (l'apex perd cette fois la symétrie radiale pour un développement bilatéral et développe une "crête de coq" ou des circonvolutions semblables au volume d'un cerveau), par variégation (selon l'expression dégénérée des gènes). L'étiologie végétale a donc des causes génétiques mais peut aussi être le résultat d'infections (bactériennes, fongiques ou virales). Les anomalies phénotypiques peuvent être causées par des modifications des conditions environnementales (très diverses) ou des lésions mécaniques ou des agressions chimiques. Le caractère monstre anormal et non réversible qui s'exprime parfois sur quelques branches en épargnant les autres sur plusieurs générations (la couleur panachée du feuillage par exemple) semble être génétique. L'anomalie est alors une transmission héréditaire classique à la plante fille grâce au matériel génétique muté du/des parent(s). Cette transmission est durable dans le temps. Par contre l'essentiel des anomalies ne plaide pas en faveur de raisons génétiques, mais correspond le plus souvent à l'expression du stress environnant. Il s'agit alors parfois d'une transmission épigénétique. Une modification épigénétique est un changement dans l'utilisation du génome qui est hérité. Le végétal utilise un marqueur biochimique intracellulaire qui influe sur l'expression et l'utilisation du matériel génétique sans modification de la séquence d'ADN. La transmission épigénétique peut influencer les expressions végétales sur plusieurs générations puis cesser (brusquement). L'apparition d'anomalies végétales est rarement l'expression d'un code génétique dégradé (cassé, modifié par des mutations). L'étiologie des végétaux est souvent l'expression matérialisée d'un stress local environnant. Rangées le plus souvent dans le registre des petites curiosités botaniques, les espèces végétales malformées sont souvent dénigrées. Pourtant ces références sont de vrais indicateurs de naturalité d'un site. Il est étrange et assez incroyable que ceux qui proposent leurs inventaires patrimoniaux ne commentent jamais les végétaux déréglés (pourtant très visibles et parfois associés à des entomofaunes malades), ce qui finalement devrait être une alerte... A quoi servent les inventaires si les réalités (= les alertes) sont ignorées ? |
Faire un inventaire végétal, ici, sur le site, s'avère
assez étonnant...
Le Morvan végétal devenu fou ! Chaque
année les arbres sont anarchiques. Les feuilles synchrones
(sur les mêmes branches) sont si variables que les espèces sortent
des guides botaniques. Tailles
changeantes, couleurs différentes, symétries altérées,
formes aléatoires, chaque année
l'arbre réinvente ses feuilles étranges de quoi constituer un
herbier très étonnant...
Les acacias de la haie sont.... très
étranges... Les phénotypes sont si variables...
"Le
monomorphisme végétal n'est qu'une vue théorique.
La variabilité est souvent la règle. Les pères
naturalistes s'en sont vite rendu compte".
OUI ! La plasticité phénotypique (déterminée par les gènes) est une réalité chez les végétaux. La forme des feuilles peut changer selon les conditions du milieu. Les limbes d'un pissenlit (dans un environnement sec et froid) seront lisses mais développeront bientôt des dents avec la fréquence des pluies à des températures plus élevées. La PLASTICITE phénotypique feuille-climat est une notion intrinsèque du monde végétal. Les paléo-climatologues utilisent d'ailleurs cette propriété pour lire, "déduire" le climat paléontologique de la Terre. L'hypothèse des prédations entomologiques peut aussi être examinée pour discuter l'évolution de forme des feuilles où l'espèce végétale tend à se défendre des agresseurs... Par contre, la plasticité n'est pas l'anarchie. Un arbre situé dans un biotope pollué du Morvan qui affiche tous les ans (sur les mêmes branches) des feuilles synchrones différentes constitue une anomalie. La perte de symétrie surtout constitue le caractère très visible d'un dérèglement, (signe d'un stress avéré). L'exemple le plus criant est donné par des érables, initialement verts, (ci-dessous), qui mutent successivement plusieurs années de suite pour donner des expressions polymorphes inimaginables... Le phénotype des érables tourne à l'anarchie ! |
La question
des mutations végétales se pose ici,
car les phénotypes
anarchiques végétaux débrident : les framboisiers, les
ronces, les
sureaux, les marronniers, les châtaigniers, les érables, les
liserons, les acacias, etc... Parfois les anomalies qui
touchent toutes les feuilles ne sont présentes
que sur certaines branches invalidant le
stress éxogène extérieur (d'un effet
entomologique par exemple).
Le phénotype déréglé des plantes
(des limbes anarchiques par exemple)
ne sont pas forcément les expressions de mutations génétiques
mais
peuvent aussi correspondre à des fasciations (nées aux traumatismes
mécaniques des tissus). D'où l'importance de lire les autres
anomalies
comme la dégradation des
pigments (qui ont des causes différentes).
Pour
mesurer la naturalité des sites aquatiques, pour démontrer
la pression qui s'exerce réellement sur les maillons des hydrosystèmes,
pour réaliser l'actualisation de l'état des lieux des
biotopes d'eaux, pour mesurer la qualité de l'eau, finalement,
le protocole le plus immédiat consiste à
regarder les espèces vivantes. C'est simple et tellement
évident ! Loin des modèles théoriques (des
formations et des certifications), très éloigné
des cartographies intellectuelles, sans aucune prospection coûteuse
et futuriste, le constat de contamination des chaînes trophiques
est possible dès que l'on regarde le
phénotype des espèces cibles et pollumètres.
Pour la faune, il faut lire les espèces entomologiques (et cela demande quelques notions). Mais, pour les végétaux, l'observation est aisée. Les bulletins de santé du végétal sont simples et immédiats. Sans être un grand spécialiste de la botanique, les feuilles anarchiques (voir ci-dessous) sont les "conseillers agricoles" qui hurlent qu'il est temps d'arrêter l'application à mauvais escient des produits phytosanitaires (pour certains mutagènes) aux parcelles qui n'en ont pas besoin puisque vide depuis longtemps de bio agresseurs. Pour observer les espèces dégradées du paysage végétal, la méthode la plus facile consiste à suivre les haies (nettoyées des ronces au Roundup) qui dessinent le paysage des propriétés privées du Morvan... Peut-on supposer une irradiation des organes végétatifs pour induire de tels phénotypes déréglés ? Observer in-natura, sans aucun artifice, de telles anomalies si nombreuses est assez alarmant. Y a t-il une substance mutagenèse dans le sol (un produit phytosanitaire à base d'urée ou une "étrange" solution chimique mutagène comme l'est par exemple l'éthyl-méthanesulfonate) ? Y a t-il une irradiation physique des espèces ? Autre hypohèse : les végétaux malades par la contamination "résiduelle" des mines ??? Les phénotypes monstres des végétaux peuvent-ils être corrélés à l'impact des anciens sites miniers et métallurgiques sur des écosystèmes (terrestre et aquatique) du Morvan ? Le passé minier polluant du Morvan (passé volontairement oublié par certains) a forcément conduit des contaminations aux métaux qui peuvent dérégler les végétaux et les systèmes aquatiques. En observant ici et là autant d'anomalies, les sites devraient être surveillés, pour éviter de dire (encore) par erreur que le paysage est exempt de contamination anthropique... |
Tant
de végétaux monstres, existe-t-il alors
des agents mutagènes dans le Morvan ???
L'infographie ci-dessus ne présente évidemment qu'une feuille,
mais toutes folioles d'un pied muté sont monstrueuses...
Comment expliquer (autrement que par la mutation
génétique) que des framboisiers deviennent anarchiques ?
Les limbes (même sur les faces internes) ne montrent aucune attaque
entomologique ou pathogène...
Sauf
erreur (ou création en cours) les seuls framboisiers mutants
connus sont ceux de la variété Colocolchnik (russe) enregistrés
en 1991, rendus génétiquement plus résistants aux
maladies et aux bases températures. Découvrir dans le
biotope trois pieds de framboisiers aux feuilles géantes (toutes)
malformées à d quoi surprendre. La référence,
ci-dessus, a été signalée par e-mail au service
xxx qui dresse le registre mondial des mutants végétaux
et cultivars... Attendons les commentaires... Les framboises seront-elles
GEANTES ???
|
Et
le problème de phénotype monstre existe aussi chez les ronces...
Pour débarrasser les sapins de noël des ronces et pour nettoyer
les haies, ici, dans le Morvan, on utilise régulièrement
les petits produits qui vont bien xxx (certes réputés dangereux)...
N'y aurait-il pas un agent "légèrement"
mutagène ???
Faut-il, réécrire les guides botaniques d'identifications
des espèces pour le Morvan ???
L'exception : "morphe étrange" est-elle un cultivar
Morvan ?
Voici dans ce
document quelques notions
claires sur les pathologies végétales.
Tous les ans, les mêmes monstres, dans le paysage...
Les phénotypes monstres, localisés
à certaines branches chaque année sur
les mêmes arbres, laisse à penser que certains troubles sont
génétiques.
Chaque année, début avril, sans trace d'agression entomologique
ou mycologique, les feuilles de quelques branches
(toujours les mêmes) se développent anarchiques. Le trouble si
localisé et constamment
reproduit, enregistré dans les marronniers, serait-il génétique ?
Une observation très étrange (ci-dessous) est
celle de ces végétaux
"polymorphes" qui chaque année affichent
des phénotypes
différents sur les mêmes branches.
Les végétaux
fous et, à côté, des insectes malades...
A l'école on apprend aux enfants à identifier les arbres (les
érables, les
châtaigniers, etc., ....) en regardant les feuilles qui, lisses, dentées,
opposées, etc. permettent de caractériser les espèces.
Comment
appréhender les arbres qui produisent des limbes synchrones
totalement différents (sur les mêmes branches) ? Dans une
haie du Morvan (constituée de 72 végétaux appartenant
à
7 espèces sur une distance de 68 mètres), 68% des
pieds produisent chaque année des phénotypes
variés (synchrones) et 84% des sujets ainsi
déréglés montrent des signes de
sénescences régulières.
Les observations reconduites chaque année dans la même haie
démontrent que les anomalies se maintiennent à 90% des sujets
déréglés. Les aberrations végétales aux
phénotypes multiples
ne semblent pas corrélées aux épizooties
entomologiques
qui, elles, sont plutôt liées aux canicules climatiques...
Découvrir quelques anomalies (isolées) dans un paysage est toujours
possible... Mais lorsque plusieurs espèces
synchrones sont déréglées, anarchiques (sur le même
site en même temps) l'observation est "alarmante" !
Promenades étranges et fantasmées avec l'inventaire des monstres
Tchernobylo-mutés dans les
forêts du Morvan... Faudrait-il utiliser un compteur Geiger pour questionner
le sol ?
Les herbicides et / ou pesticides sont-ils ici SUPER mutagènes ?
Les
chimères spontanées du Morvan !!!
Les troubles qui modifient l'organisation des plantes sont nombreux sur le site... De la simple perturbation mécanique à l'altération génétique définitive, les références (si nombreuses et synchrones) ne semblent pas être aléatoires... La liste présentée dans de document web n'est surtout pas exhaustive. Ces modifications-mutations-transmutations sont toutes spontanées... Quelles sont les causes possibles de ces dérèglements ? Difficile de voir ou d'expliquer un avantage "sélectif" (un caractère utile à la plante) dans ces transformations anarchiques... Pourquoi de telles modifications phénotypiques (modifications synchrones chez plusieurs espèces) ??? Ces transformations (corrélées apparemment au site pollué) seront-elles fixées aux descendants ? OUi, pour les altératons des couleurs... Quel est cet agent éventuellement génotoxique et mutagène qui dérègle tant d'espèces ? Et d'ailleurs, y a t-il un agent mutagène ou plusieurs ? Faut-il collecter des spécimens sur le site pour permettre aux chercheurs de disposer d'une collection de "mutants" pour imaginer une approche génétique ??? Attendons les contacts, les commentaires... En environnement dégradé, les maladies, les tératologies virales gagnent du terrain... Les plantes sont toutes sujettes aux maladies (virales). Mais, seules celles qui ont un coût élevé et qui sont cultivées font (éventuellement) l'objet de surveillances sanitaires. Les plantes sauvages, (la très grande majorité des espèces) sont donc généralement ignorées. Souvent les virus sont transmis par les entomofaunes (insectes mobiles) tels les pucerons, qui se promènent d'une plante à une autre dans le paysage selon les influences du climat (vent chaud qui facilite le large déplacement des acteurs). L'étendue spatiale des maladies virales (qui passe et saute d'une espèce à l'autre) ne s'enraye que difficilement car les dits acteurs sont imperceptibles. La méthode théorique ("supposée efficace") pour lutter contre les maladies virales consiste à enfermer sous verre l'unité du paysage, -à enlever mécaniquement toutes les plantes malades-, pour attendre l'arrivée des plantes rendues (définitivement?) résistantes aux virus en laboratoire... Autant dire que le virus a de beaux jours devant lui d'autant que le problème récent est celui de l'aggravation et l'étirement spatial des pathologies qui progresse dans les biotopes dégradés où parfois les insectes vecteurs des maladies sont absents ou déjà éradiqués... |
"Goûte"
insipide, mais, "goutte" polluée ?!
Tout le problème est là, l'eau polluée
n'est
pas décelable au goût...
"Eau, tu n'as ni goût, ni couleur, ni arôme, on ne peut pas
te définir, on te goûte, sans
te connaître. Tu n'es pas nécessaire à la vie, tu es la
vie." Saint Exupéry, Terre des Hommes, 1939.
L'eau
véhicule des substances minérales ambivalentes (qui ont
plusieurs propriétés) provenant de la
composition des sols. Et, nécessairement celles des
mines, des remblais. L'eau transporte par exemple le sélénium,
le lithium, le fluor et les fluorures, etc. De la même façon
l'eau véhicule les minéraux toxiques
provenant de la pollution chimique (éventuellement celle concentrée
des décharges même cachées, c'est à dire
revégétalisées). Une décharge revégétalisée
reste "chimiquement" active. L'eau transporte alors l'arsenic
et ses composés hydrosolubles, le mercure, le cadmium, le plomb,
le chrome, l''aluminium, les cyanures, les nitrates et nitrites, l'ammoniaque
et les radionucléides. Outre cette pollution, l'eau peut aussi
évidemment déplacer les indésirables
organiques comme le sont produits ménagers, les détergents,
les dérivés phénoliques. Mais la catégorie
la plus décriée qui dégrade la qualité de
l'eau est celle des toxiques industriels
que sont pesticides, les PCB, les hydrocarbures et les polluants organiques
persistants (POP). Dans cette dernière famille les produits sont
parfois mutagènes ou tératogènes et
provoquent alors ces malformations, ces anomalies de phénotype
cataloguées ici dans ce dossier...
|
Petite mouche, goûte (sans doute insipide), mais, ...
... goutte à goutte car cette eau est polluée...
Goûte insipide, mais, goutte polluée !
En compagnie d'une araignée, posée sur ce petit
champignon saprophyte blanc, parmi
des débris végétaux de sapins, une petite mouche goûte
une eau sans doute polluée...
Correspondance
de Monsieur Jean Louis Romand.
Bonsoir Eric. Je viens de cliquer sur votre page Internet: "L'Eau et le Paysage en Bourgogne-Morvan". Que de jolies photos ! Félicitations !... Déjà convaincu par vos inquiétudes concernant la qualité des biotopes, je me permets toutefois quelques précisions uniquement constructives pour vos démonstrations... La mouche, ci-dessus, sur le champignon blanc (Phallus impudicus) semble effectivement boire une goutte d'eau, plus ou moins pure... Cependant, il est beaucoup plus probable que ce soit là, un cas de régurgitation de suc gastrique. Le phénomène de régurgitation est normal et même fréquent chez les diptères. Jean Louis Romand. |
E.G. : Bonjour. Donc, monsieur Romand, vous êtes en train de me dire, (poliment), que la mouche vomit ses liquides, en fait son repas, posée sur : Le satyre puant (ou phallus impudique) le nom donné à ce champignons ? Bon, dans cette page nous n'étudions que la pollution (= humour). Mais Monsieur, je connais bien les insectes, vous avez parfaitement raison. Eric Geirnaert. |
La pollution, le carburant des anomalies biotiques et
le moteur mutagène des transformations génétiques.
Oui,
la pollution est le moteur mutagène à l'origine d'espèces
nouvelles. En remarquant que les pontes des araignées variaient
en taille, Debbie Eraly de l'Université de GAND (Belgique) a
prouvé que la pollution était un moteur d'apparition des
espèces. En repérant des ufs devenus plus grands
chez les araignées loups, Debbie Eraly a démontré
qu'une pollution industrielle pouvait modifier le comportement animal,
lequel, induit l'émergence génétique de nouvelles
espèces. Les individus contaminés se reproduisent préférentiellement
entre eux, donnant naissant à une nouvelle lignée génétique
! (TV - ARTE : Animaux sentinelles. Décembre 2008 - Janvier 2009).
Image.
|
En
étudiant les populations vivantes inféodées aux
zones humides de Bourgogne on découvre parfois des phénomènes...
Dans un biotope embrumé de la région, dans les hautes
herbes et dans les mousses,... du site Natura 2000, tout a commencé
lorsque j'ai trouvé l'incroyable ! Le symbole même
de la région !
L'escargot de Bourgogne, mais mutant !!! |
A
première vue, il n'y a rien de bien extraordinaire à trouver
un escargot de Bourgogne, ... en... Bourgogne.
Mais, ici, dans ce cas, la coquille du spécimen (Helix pomatia) est lévogyre (ou senestre). L'escargot a en effet une coquille qui tourne vers la gauche !!! Avec le développement de l'élevage, les petites variations génétiques du phénotype des individus sont connues... Et, chez les héliciculteurs, (les éleveurs d'escargots), le Petit-Gris (Helix aspersa), est par exemple étudié pour quelques caractères fondamentaux comme la taille, la couleur ou la vitesse de croissance... Mais, outre les élevages, les mutants sont distribués ici dans le biotope... |
Helix
Pomatia linné
mutant (à gauche) et Helix aspersa muller sauvage
(à droite).
Ces
deux escargots de Bourgogne (Gastéropodes Helicidae)
sont l'image miroir l'un de l'autre, et ces paires d'images miroirs
sont appelées énantiomorphes (du grec formes opposées).
On notera que la coloration claire du spécimen mutant résulte
d'une érosion coquillière; coquille abrasée. Extérieurement,
la paroi coquillière a été effectivement altérée
laissant apparaître les structures sous-jacentes de la coquille,
structures blanches, film translucide d'aspect corné.Cette
découverte est rare, très rare !
La coquille des escargots terrestres est toujours enroulée à droite (dextrogyre); le cas contraire (escargot lévogyre ou senestre) est rarissime! Suivant le sens d'enroulement en partant de l'apex (c'est à dire le haut), la coquille est dite dextre pour un enroulement à droite, ou sénestre pour un enroulement à gauche. L'axe d'enroulement de la coquille s'appelle la columelle. Dans le règne animal, les escargots, ne sont pas réputés pour leurs mutations génétiques nombreuses. La caractéristique principale des escargots serait plutôt de résister (sans troubles visibles importants ?) aux pollutions environnementales. Alors, que penser de cette découverte ? L'emblème de la région aurait-il muté ? Trouver un mutant isolé n'a rien d'inquiétant. L'alerte survient lorsque des dizaines d'espèces synchrones apparaissent monstrueuses et malformées. |
Commentaire
de Monsieur Jean Louis Romand.
Lu sur cette page : "La coquille des escargots terrestres est toujours enroulée à droite". Bon, c'est vrai pour les escargots communs de nos jardins, mais, en soulevant l'écorce pourrie d'un arbre mort, il est facile d'observer plusieurs espèces de minuscules gastro-terrestres à enroulement naturellement senestre (les Clausilidae). Sinon, l'escargot "Helix pomatia" senestre est, certes, peu observé dans la nature mais les industriels de l'escargot qui en manipulent de grandes quantités semblent bien connaître ce phénomène car, je me suis laissé dire que les machines traitant les escargots alimentaires sont équipées d'une trieuse qui écarte les individus senestres ne passant pas dans la machine à vider les coquilles (comme dans les pinces du crabe). J'ai aussi (si j'ai bonne mémoire) entendu parler de la fréquence de ce phénomène : 1 / 20.000 ( à confirmer). Cette anomalie encore confidentielle est-elle en relation avec une quelconque pollution ??? A voir. Pour étudier la question j'ai donc, avec une de mes photos à l'appui, posé la question à Michaël Coeurdassier, le toxicologue que vous citez dans cette page en référence, voici copie de sa réponse (ci-contre). Jean Louis Romand. |
Salut. Jolie photo. Même en ayant manipulé quelques milliers de petits gris, je n'avais jamais vu d'escargot "mal enroulé". En fait, la grande majorité des individus a une coquille dite dextre (qui s'enroule dans le sens des aiguilles d'une montre), il existe naturellement quelques spécimens senestres, grosso modo 1 sur 20.000. Je n'ai aucune connaissance sur un possible effet de polluants sur ce trait mais visiblement ça arrive naturellement, ils peuvent très probablement être admirés voire dégustés sans problème. Amicalement. Michael Coeurdassier. Michael Coeurdassier le 6 janvier 2009 sur ARTE. |
La
caractéristique forte des escargots serait de résister
(sans troubles visibles importants ?) aux pollutions environnementales,
pourtant les espèces disparaissent des paysages. Que se passe
t-il ? La question reste néanmoins posée. Le sujet
des apparitions originales (monstres) est toujours intéressant...
Evidemment il convient de reconnaître (et de distinguer) le morphe
sauvage normal du morphe monstre mutant. Parfois la différence
est infime (voir plus bas, l'exemple des mouches).
Mais, sur le fond, les malformations physiques du vivant pourraient-elles êtres dues à la pollution ? Les monstruosités parfois nombreuses sur un site pourrait-elles êtres corrélées à des causes anthropiques ? "Non, soyons prudent !" Répondent certains avant d'ajouter : "Votre pollution dans le Morvan véhiculée par l'eau n'aura jamais aucune incidence. Monsieur, vos coïncidences sont juste et seulement le fruit du hasard." Oui, le fruit (du hasard) est DONC lui-même pollué ?! Juste le hasard et aucune incidence ? POURTANT : les produits phytosanitaires mutagènes, ces herbicides dérivés de l'urée (comme le chlortoluron, l'isoproturon, le diuron) sont utilisés ici pour le désherbage et se retrouvent dans l'eau du Morvan. La contamination se traduit par des dépassements parfois importants du seuil de potabilité. Dans le Morvan, les molécules trouvées sont le chlortoluron, l'isoproturon, l'imazaméthabenz, le quinmérac, le propyzamide... En fait, on ne trouve une substance que si et seulement si on la recherche. Que valent ces 900 analyses d'eau (déclarées conformes depuis 2000 par les autorités locales) où l'on ignore systématiquement l'identification des herbicides ? A lire absolument : Malformations embryonnaires et larvaires dues à la pollution marine. Mise au point bibliographique. Jean MELLINGER. Laboratoire de Biologie Animale, Faculté des Sciences, Université de Reims, B.P. 347, 51062 REIMS CEDEX, France. |
Le sol dégradé, devenu pauvre, on devient vite
accro au NPK ! (azote - N, phosphore - P, potassium - K).
"J'ai besoin de mes produits NPK pour faire pousser
l'herbe ! Mes engrais (billes banches) et mes
produits pluvés liquides sont indispensables à cause qu'il faut
prévoir la ration de l'hiver avec
le foin... Et, les mouches (qui
ennuient les vaches), c'est vrai, un peu cramées
au "Roundup" (utile pour tuer les ronces) on s'en fou !"
... / ...
L'escargot
: l'espèce sentinelle par
excellence des biotopes pollués...
Revenons aux escargots. Ils sont de si bons indicateurs pollumètres
des biotopes
qu'une dénomination spécifique a été inventée :
le "snail watch".
Il suffit d'examiner
au laboratoire les petits escargots (qui concentrent
et accumulent les polluants
dans leurs glandes salivaires) pour suivre la santé des biotopes...
Notre
escargot national de Bourgogne n'a de "Bourgogne"
que le nom vernaculaire. L'espèce la plus consommée,
(helix = nom générique) est presque intégralement
importée des pays de l'Europe de l'Est, dans ces régions
qui n'ont pas encore trop souffert de l'agriculture intensive... -=-=-=-=-=-=-
Jusqu'à peu, en observant des
biotopes contaminés, il était normalement admis qu'une
partie importante des matières polluantes (piégées
dans un sol) n'avait pas la capacité d'être transférée
vers les organismes vivants (en s'accumulant de plus en plus, on
le sait, dans les maillons la chaîne trophique). Or, d'après
les études réalisées sur les escargots (détection
biologique des polluants du sol chez Helix aspersa, ou petit-gris,
décembre 2008), les métaux comme le cadmium, par exemple,
proviennent pour une grande partie de cette part que l'on pensait
inaccessible aux espèces. Dores et déjà les espèces
sentinelles des biotopes d'eau nous obligent à revoir à
la hausse les risques de pollutions d'un site... |
-=-=-=-=-=-=- |
Espèce
référence des biotopes humides, l'escargot
qui vit au contact de la terre, se nourrit des plantes et qui respire
l'air -puisque c'est un organisme pulmoné-, concentre les polluants
comme nul autre. L'escargot est l'outil pollumètre idéal
d'indentification des polluants présents dans un biotope. Oui,
intéressant pour les écotoxicologues, il y a de quoi
même alerter les gastronomes, qui, s'ils souhaitent éviter
l'intoxication devront extraire le système eupeptique de l'animal
(glande digestive, par exemple) qui accumule la majorité des
polluants...
NOTE : Concernant la pollution par les métaux lourds. La phytoréhabilitation ou dépollution des sols, sans odeur, sans bruits, sans entretient. Une dépollution des sols contaminés par les métaux lourds, facile à mettre en uvre (sans aucune nuisance) et qui ne requiert qu'un faible investissement financier est envisageable sur des sites miniers plus ou moins décharges comme ceux du Morvan en tirant avantage de certaines espèces végétales capables en association avec un champignon mycorhizien, de prélever les éléments métalliques du sol pour les transférer vers leurs parties aériennes. On laisse pousser des plantes qui décontaminent le sol... C'est simple et tellement efficace. |
Pour
celui qui rédige un rapport sanitaire du fond de son bureau, bien installé
en ville, la
disparition des escargots (expliquée par des mots) peut être
assez abstraite...
Pour le naturaliste de terrain, la sénescence observée des gastéropodes
en
environnement pollué est une réalité morbide qui a un
goût de mort...
Pour
approfondir le sujet des escargots "mutants".
Rappelons que les physes, (escargots aquatiques d'eau douce), ont des coquilles normalement senestres tandis que les limnées, (autres espèce aquatique d'eau douce), ont des coquilles dextres... Article disponible : Chez quelques espèces d'escargots, un gène de contrôle de la rotation de la spirale a été identifié. Et, les formes variantes (image miroir de la rotation) ont évolué en faveur des facteurs génétiques dominants correspondant à l'expression de ce gène. Dès lors, une étude phylogénétique des spécimens peut alors être envisagée, (séparation des espèces). Article dans la revue : Nature 425, 679, 16 Octobre 2003. Evolution
: Single-gene speciation by left-right reversal A snail with a shell spiraling to the right can't mate readily with a lefty, so changes in the single gene that controls shell direction have created new snail species. A single gene gives rise to the mirror-image form of a snail's body plan, which could become established as a different species if mating is prevented between snails of different chirality by genital mismatch1, 2, 3. Here we use molecular phylogeny to demonstrate the parallel evolution of reversal between left and right lineages of the Japanese land snail Euhadra. We find that the different mirror-image forms have evolved in favour of the genetically dominant handedness as a result of single-gene speciation. 1)
Department of Biological Sciences, Graduate School of Science, University
of Tokyo, Tokyo 113-0033, Japan Correspondence to : Takahiro Asami (3,2) Email: asami99@gipac.shinshu-u.ac.jp Note complémentaire : Dans les biotopes aquatiques, on notera que la rotation mutante des coquilles de certains gastéropodes a des répercutions chez les prédateurs. Face à un escargot senestre, les prédateurs sont parfois bien perplexes. Le cas est avéré chez les crabes Calappa flammea qui, lorsqu'ils prennent un tel escargot mutant dans leurs pinces, sont incapable de le décortiquer. Pas simple, en effet, d'utiliser ses outils lorsque les circonvolutions sont inversées. Les crabes éprouvent autant de mal face à la coquille d'un escargot senestre que vous pourriez en éprouver face à une boîte de conserve, en utilisant un ouvre-boîte pour droitier avec votre main gauche. Outre la pression des prédateurs sur l'évolutions des escargots, on retiendra que la rotation des coquilles est surtout un déterminant génétique qui implique un seul gène. Les escargots mutants terrestres apparaissent à raison de 1 pour 100 000. Certains sont carénés, et, certains portent même des poils ! Pour compléter le sujet, autre article : THE
EMBRYONIC ORIGINS OF LEFT-RIGHT ASYMMETRY. Michael Levin. -=-=-=-=-=-=-
|
Après
l'exposé d'un petit escargot pollumètre mutant
présentons d'autres pathotypes...
Des découvertes étranges...
Passez le curseur de la souris sur l'image ci dessous
pour voir le criquet se frotter les yeux.
Tel ce criquet qui, ... qui, observe la nature,...
vous n'allez pas,... en croire vos yeux...
Pour de telles découvertes
difficile d'en croire
ses yeux !
Dans le biotope que nous étudions, certains indicateurs
sont si "étranges", que
l'on pourrait croire, au premier abord, qu'ils sont inventés !
Ce
dossier est une réponse aux chercheurs (CNRS, UMR 5548, Dijon) qui
voyant
les premiers indicateurs biologiques ont considéré qu'il s'agissait
d'un canular...
Dans
le registre des découvertes étranges
voici quelques singularités repérées sur les
berges de la mare aux grenouilles monstres.
Rappel
:
Phénotypes variés = Biodiversité.
Phénotypes dégradés = ALERTE !
Morvan
- fougères
et fleurs "mutantes" ?
|
Ci-dessus, dans le sens de la croissance de la fougère, l'expression
"anormale" s'accentue.
En A, (vers le bas de la fougère) le phénotype est normal. En
D, vers
l'apex, l'expression est de plus en plus réduite...
Toutes les fougères le long d'une haie nettoyée
aux produits phytosanitaires sont
étranges, transformées... Le Monde vert serait-il déformé
par les poisons ?
Imprégnations pathologiques
par des bactéries monstrogènes (???)
le monde végétal a ici perdu sa symétrie...
Une
singularité, "distrayante" prend vite une
autre |
Bonjour.
Nous habitons dans la commune de Sagy (environs de Louhans 71). J'ai
cueilli cette pâquerette hier (à tête monstre)
Que devons-nous conclure ? Présence de substances phytosanitaires
mutagènes ? Nous sommes à proximité de l'autoroute
et de lignes électriques Moyenne Tension... Désolé
pour la qualité médiocre des photographies prises avec
mon telephone.
Bonne journée. Jean-Charles Tramasure. Bonjour, Monsieur. Les anomalies morphologiques (faunes et flores) sont toujours la marque d'un stress environnemental. L'anomalie, la monstruosité est, de par sa nature, une marque, une expression d'un stress biologique. Le stress (d'abord exogène), peut créer des processus "internes". Les causes du stress peuvent être nombreuses. Les anomalies qui transforment la fleur (le bouton floral avant qu'il ne soit la fleur) peuvent résulter d'agents extérieurs mutagène (agressifs) mais aussi résulter (sans grand risque pour l'homme) d'une petite attaque entomologique ou, voir ci-dessous, bactérienne... La morsure d'un méristème en croissance par un insecte peut créer ces perturbations de croissance. Les anomalies florales peuvent avoir une cause biotique (donc presque normale) sans que cela soit une alerte phytosanitaire dangereuse. Une attaque (morsure entomologique) d'une fleur est une chose, une pathologie bactérienne générale qui touche toutes les espèces est une autre chose... Il faut donc regarder la cause et, aussi, le nombre de fleurs monstres sur le site. Ceci dit, si les références monstrueuses sur le site examiné s'accompagnent de variations qui touchent plusieurs espèces, plusieurs organes sous plusieurs expressions, (si les transformations sont variées), il faut alors rechercher une cause plutôt environnementale (en non pas entomologique). "Références variées" ne veut pas dire "références nombreuses". La variation renseigne d'avantage que le nombre. Autre point : les montres végétaux créés par les biotechnologies ? La science (lobbying oblige) ne veut pas en parler et encore moins examiner le sujet, mais des anomalies morphologiques chez des végétaux semblent "apparaître" lorsque le transgène d'une plante "améliorée" (=génétiquement modifiée) quitte l'espèce cultivée hôte et contamine d'autres plantes en s'insérant dans le génome des espèces au hasard... Les références médiatiques de célèbres maïs à plusieurs têtes (des plantes monstrueuses) sont-elles corrélées au maïs transgénique de Monsanto ? Vraies corrélations avec relation de cause à effet ou simples coïncidences ? La présence d'un ou plusieurs transgènes lâchés dans la nature peuvent-ils créer des monstres ? La lecture des indicateurs pollumètres biotiques, la recherche des pathotypes d'un site cible, permet d'évaluer la naturalité et la santé des terrains. Il faut alors mener l'enquête avec plusieurs espèces synchrones. Les fleurs ont souvent une réponse assez homogène pouvant permettre de mener l'enquête environnementale (sur un point fixe). Les fleurs sont fixes, l'examen est alors plus facile qu'avec les faunes qui peuvent se déplacer. Les fleurs à tête multiples sont souvent (selon mes observations) situées dans des endroits exposés au vent (avec éventuellement des polluants - gaz). Le phénomène est, selon moi, plutôt aérien que souterrain ("attaque" par le sol). Selon moi, pour ces fleurs, le principe "transformant" -pas forcément mutagène- est associé au vent. Cordialement. Eric Geirnaert. |
Morvan
- anomalies
pigmentaires végétales...
|
L'imagerie
satellite permet d'évaluer la santé globale des paysages
par l'analyse de textures des couleurs du couvert végétal.
La télédétection sanitaire peut aussi se jouer
"peut format" en examinant les anomalies de pigments d'une
plante. Les aberrations de couleurs des fleurs et des feuilles permettent
de révéler un stress environnemental sur site... Prenons
un cas, celui des géraniums.... Tous les jardiniers - horticulteurs
le savent, les plantes fades qui se décolorent peuvent être
le signe d'une carence nutritionnelle par défaut ou manque d'assimilations
d'oligo-éléments. Les nuances sont alors atténuées,
estompées... Par contre les panachures nettes (les variégations)
sont des anomalies pigmentaires maintenues, localisées à
certaines parties végétales qui sont tranchées
où les motifs bigarrés contrastés (sous contrôle
génétiques) sont conservés dans le temps. Dans
les deux cas l'altération de la couleur est un signal d'alerte.
L'alerte est d'autant plus "alarmante" que l'anomalie gagne
en fréquence et en ampleur. L'anomalie peut toucher une plante
ou plus surprenant tous les sujets d'une même espèce. C'est
le cas des boutons d'or devenus bigarrés...
|
Les
séries végétales devenues bicolores génétiquement
- et - les phénotypes déréglés...
Les variétés végétales panachées (types variegata, Interbolwi, alba Ivory, et tant d'autres !, créées par manipulations génétiques en laboratoire) apparaissent ici sans intervention dans le paysage du Morvan. Ordinairement, un végétal sauvage tient son phénotype dans le temps... Ici Dame Nature invente (RE-invente) sans intervention humaine ses formes et ses couleurs... Les chimères bicolores "Morvan" sont-elles réellement, totalement "spontanées" ? Est-ce là l'évolution (normale) en toile de fond ? Faut-il rechercher une cause radiométrique (uranium par exemple) ? Les végétaux panachés sont souvent créés en laboratoire pour le plaisir visuel des horticulteurs. Les cultivars bicolores sont construits en soumettant les végétaux à des agressions : les ondes lumineuses (= l'action des rayons X), le choc chimique (contact avec l'acriflavine ou l'acridine orange), l'impact ionisant nucléaire (= les radiations atomiques)... Les couleurs inhabituelles des éspèces végétales observées sur le site (= chimères spontanées nombreuses) doivent être considérées avec la forme des feuilles qui, c'est étrange, est souvent anarchique. Un allèle de couleur "rare" (donné par les chloroplastes) doit être considéré avec la forme générale des feuilles (éventuellement monstres)... Les végétaux panachés, bigarrés (= variegation en anglais) comportent à la fois des zones blanches et des zones vertes. La transmission de cette information (blanche = anormale) est sous contrôle génétique. L'allèle mutant rend les chloroplastes blancs. Les rameaux panachés, les feuilles bigarrées, sont des mosaïques de cellules toutes vertes ou toutes blanches. Le morphe panaché peut être créé en laboratoire en bombardant les végétaux de rayons nocifs et peut aussi apparaître dans la nature selon un processus que l'on appelle la dérive génétique aléatoire. Identifier dans un même lieu naturel plusieurs espèces végétales mutées constitue une anomalie peu banale... |
Sur plusieurs
saisons, les mêmes plants sauvages sur le site sont... devenus panachés !!!
L'anomalie des feuilles bicolores (panachures localisées à certaines
branches,
-d'ailleurs marquées d'une petite étiquette-) se manifeste tous
les ans
prouvant alors que le trouble est bien génétique...
Généralement le feuillage d'un arbre déprimé par
une attaque fongique et/ou bactérienne noircit et se recroqueville.
Ici les choses sont différentes, seules
les feuilles sur une nouvelle branche de l'année sont panachées
et bicolores... Les feuilles ne sont pas déprimées mais colorées
"différemment".
C'est comme si le pigment rouge-vert manquait aux limbes... Est-ce là
une modification (une mutation) naturelle normale du cognassier ?
Et, ce qui est étrange, le trouble modifie plusieurs espèces
végétales : les érables, les lauriers, les plantes ornementales,
etc...
L'évolution du morphe muté panaché sur
plusieurs saisons...
Les mutants génétiques panachés sont
fréquents dans l'environnement pollué.
Lierres, cognassiers, érables, plantes ornementales : la fréquence
des anomalies qui modifie plusieurs espèces synchrones a de quoi interpeller...
Localisées
parfois à certaines portions ou quelques branches, les expressions
panachées se maintiennent dans le temps. Les secteurs verts contiennent
des chloroplastes normaux tandis que les zones blanches sont hétérogènes,
(les plastes sont alors dépourvus des pigments originaux et les
structures lamellaires sont modifiées renforçant d'avantage
l'effet clair au soleil). Les altérations pigmentaires sont généralement
néfastes pour les végétaux. Si les pigments caroténoïdes
(normalement produits dans des plastes) manquent ou sont modifiés,
la croissance de la plante est dégradée et le végétal
doit s'adapter pour ne pas risquer un photovieillissement et un manque
de photosynthèse. Les herbicides par exemple comme le Norflurazon
utilisent cette option pour ruiner la croissance végétale
en inhibant l'action des pigments caroténoïdes (la phytoène
= pigment précurseur). Plus généralement le stress
oxydant détruit la chlorophylle et l'altération des pigments
peut devenir durable selon la différentiation des plastes qui
peut être sous contrôle génétique muté
(gène IM). Dans le paysage du Morvan
les anomalies pigmentaires végétales sont étrangement
fréquentes.
|
L'examen de quelques références étranges (ici les pathotypes
et les mutations) devient singulièrement troublant lorsque les mêmes
anomalies
apparaissent synchrones dans le même site au même instant pour
plusieurs espèces... L'examen in-natura laisse alors
(éventuellement) suggérer une ou plusieurs causes (qui doivent
évidemment être validées)...
La dégénérescence des plantes ornementales ??? Vraiment
étrange... Le Kerria japonica dégénère
complètement...
Les petites feuilles bicolores sont atteintes de "nanisme",
et sont en contraste avec le phénotype des feuilles "sauvages"
vertes, (sur la même plante) qui, elles, sont atteintes de "gigantisme" !
La plante a réellement deux expressions opposées !
Le phénomène s'amplifie avec le temps.
Les feuilles panachées sont microscopiques et les feuilles vertes deviennent
géantes...
L'anomalie
décoloration (panachures
génétiques) touche également
les Spiraea japonica (ci-dessous)...
Certes, ils mutent facilement, mais, la plante ornementale complète
la liste des mutants génétiques nombreux....
Ci-dessous,
ressemblant d'avantage à un trouble physiologique qu'à une mutation
génétique profonde, le Viburnum rhytidophyllum expose
lui aussi ses feuilles bigarrées...
Autre observation assez hallucinante, les lauriers (ci-dessous)
montrent des feuilles blanches...
L'étiologie
végétale serait-elle
aggravée par la conductivité de l'eau qui, ici,
est équivalente à celle de l'eau distillée ?
Une conductivité de l'eau (cette propriété du liquide à conduire le courant électrique via la concentration de sels dissous sous forme d'ions chlorures, nitrates, sodium, calcium, sulfures, etc.) ici équivalente à celle de l'eau distillée (donc très anormale et qui attaque alors les métaux solides rencontrés) peut-elle être la cause des dérèglements pigmentaires chez les végétaux ? Le défaut d'assimilation de fer par les plantes se manifeste par des couleurs pâles... Les expressions végétales blanches (ici éventuelles chloroses physiologiques) sont-elles corrélées à un défaut de l'assimilation du fer par les plantes ? Si toutes les plantes deviennent pâles, le défaut d'assimilation du fer peut être suspecté, mais, si les anomalies (maintenues plusieurs années) sont seulement localisées à quelques branches cela suggère une transformation (altération) génétique des chloroplastes... |
L'étiologie végétale, la décoloration
des limbes (=variégation) touche les lauriers, les lierres, les merisiers...
Quelles
sont les causes de
ces anomalies pigmentaires végétales ? Pourquoi ces couleurs étranges chez plusieurs espèces patrimoniales ? |
L'observation
synchrone de ces végétaux ornementaux et patrimoniaux
décolorés ou devenus panachés
(tous spontanément !) n'est sans doute pas le "fruit"
du hasard. L'hypothèse la plus "probable" est peut-être
celle du dérèglement par l'imprégnation d'un désherbant
type Roundup - Glyphosate (ou assimilé). Ce désherbant
total, très efficace, (utilisé ici sur le Morvan par les
éleveurs pour éradiquer les ronces) est le plus utilisé
sur notre planète. L'herbicide a été détourné
de son utilisation première: il est en effet employé sur
les céréales avant moissons car le produit dessèche
les tiges et les graines sont ainsi plus faciles à moissonner...
Ce détour assassin (cette pratique cupide et polluante) contamine
les graines et finalement le pain, et donc tous les consommateurs. 50%
de la population de l'Europe du Nord est contaminée par le glyphosate.
Et, pour fixer les idées, 6.000 tonnes de ce glyphosate sont
utilisées chaque année en Allemagne. Le Morvan a ses adeptes.
Le produit est utilisé pour les plantations d'arbres de Noël.
Le GLYPHOS (glyphosate) pour les plantations d'arbres de Noël au
Québec est reconnu dangereux... Le produit perturbe bien plus
que les végétaux du paysage. Dans le film d'Arte, "Pesticide
et santé, l'équation sans solution" Andreas Rummel
montre comment le glyphosate, le désherbant le plus vendu au
monde, pourrait être à l'origine de graves problèmes
sanitaires affectant le bétail, mais aussi les agriculteurs.
Le désherbant dérègle la flore intestinale (=les
bactéries bénéfiques) des vertébrés
et ouvre la porte aux bactéries pathogènes ubiquistes
comme Clostridium botulinum qui peuvent tuer le bétail
en quelques temps. L'effet bactéries / désherbants fonctionne
par binômes en dehors des prévisions toujours rassurantes
des industriels de la chimie. ICI, LES VEGETAUX
DEVENUS BICOLORES SPONTANEMENT DANS LE MORVAN sont une réalité !!!
LA SITUATION D'ALERTE DEVIENT UN ETAT DE FAIT...
|
Simple hybride ou mutant, le genet sauvage devient bicolore...
Les genets (ordinairement jaune) sont ici bicolores ! Ces genets mutés
sont-ils l'expression "naturelle" d'une transformation génétique
des séries
végétales qui vivent dans un site "mutagène" ?
Pourquoi tant de mutations dans le site ? Le génome des
êtres vivants subit
naturellement des mutations aléatoires qui sont responsables de leur
évolution et de leur diversité...
Mais pourquoi tant d'anomalies "aléatoires"
dans ce territoire du Morvan ?
Petite plante herbacée basse et rampante, la Véronique-petit-chêne
montre ses petites fleurs bleues en grappes...
Le calice (sous la fleur) est formé par 4 sépales et la corolle
se compose de 4 pétales. Par contre la fleur varie
en environnement dégradée. Sur les terres polluées (qui
sont nettoyées aux désherbants rémanents
utilisés pour détruire les ronces le long des haies), les fleurs
ont souvent 5 pétales...
Le pourcentage de fleurs anormales peut-il être
le "baromètre" de naturalité d'un site ?
La forme
anarchique et/ou le dédoublement des
fleurs touche de nombreuses espèces...
Une
variation de phénotype (comme ci-dessous) n'est pas
forcément une "mutation" monstre. Par
contre l'anarchie
des expressions n'est évidemment pas normale...
Les pathotypes végétaux - nombreux dans les paysages du Morvan.
Les espèces animales se déplacent, les végétaux
(enracinés) sont fixes. Moins sensationnels
les pathotypes végétaux sont alors plus significatifs que ceux
des animaux.
Les
fougères "mutantes"...
Les
mutations génétiques des espèces aquatiques
(inféodées aux zones humides) ont peut-être une
autre cause que la pollution chimique et/ou bactériologique de
l'eau, mais, dans le doute, la corélation est envisagée...
-=-=-=-=-=-
|
Les
végétaux réactifs aux évènement
calamiteux
Les arbres malades plus performants que les animaux.
Depuis les travaux de J. Duner
1998, on sait que les plantes, tout comme les animaux, utilisent l'oxyde
d'azote pour développer les processus de déclenchement
et d'activation des défenses immunitaires. L'acide salicylique
joue également un rôle prépondérant qui
s'accompagne d'une production de substances oxydantes, lesquelles
sont responsables du suicide des cellules malades ! L'arbre est
capable de tuer la branche malade. La même année, avec
les recherches de Agrawal (1998), ont sait qu'un arbre attaqué,
agressé est aussi capable de demander des soins. Et, l'hexanal
émis par les feuilles endommagées peut être adressé
à des espèces animales pour protéger et soigner
la plante. (C'est le cas de Cecropia obtusifolia associé
par mutalisme avec a fourmi du genre Azteca qui soigne les
blessures de la plante)...
Le renforcement vaccinal est une invention végétale.
L'attaque d'un végétal
par un insecte herbivore (type chenille), très tôt dans
la saison, permet à la plante d'adapter une réponse
qui sera bénéfique pour la santé ultérieure
du sujet. A. A. Agrawal, en 1998, a démontré qu'une
prédation précoce diminuait de moitié les dégâts
causés par des colonisations suivantes. OUI, les végétaux
anticipent les attaques d'insectes. Attaqués par les insectes,
les arbres créent donc leurs défenses physiologiques
et fonctionnent un peu sur le modèle des animaux -avec leurs
anticorps-.
Les médicaments verts, à la chlorophylle...
La réciproque est que
des insectes malades savent changer leur alimentation pour utiliser
les végétaux comme médicaments. Les chenilles
écailles (aux longs poils urticants) infestées par des
larves de mouches -qui se nourrissent des graisses de leur hôte-
savent modifier leur régime aussi vite qu'il est nécessaire
en préférant, par exemple, la ciguë vénéneuse,
riche en produits azotés, qui débarrassera les parasites.
Les antiviraux, les peptides thérapeutiques sont dans les fluides
que l'insecte échange avec les végétaux. L'insecte
mélange ses fluides avec ceux du végétal, et,
tous les deux communiquent (via les kairomones). Ces composés
échangés avec l'insecte amènent les plantes à
produire leurs propres insecticides naturels qui savent alors se protéger
elles-mêmes. (Ian Baldwin en 2006 dans l'article : Volatile
signaling in plant-plant interactions : 'Talking' trees in the genomic
era'. Science 311 : 812-815.) ? -=-=-=-=-=- |
-=-=-=-=-=-
La
composition chimique des eaux d'écoulement et de ruissellement
conditionne la vitalité des végétaux et, inversement,
(et c'est moins connu) le couvert végétal modifie
lui aussi, à son tour, la qualité de l'eau...
La qualité de l'eau dégradée par le changement du couvert végétal. L'influence de la substitution de la chênaie - hêtraie native de Morvan par des peuplements allochtones de douglas (originaires des Etats-Unis) est préjudiciable. Préjudiciable d'abord pour la qualité de l'eau des petits bassins versants à végétations contrastées, et, préjudiciable également pour l'exportation des nutriments à l'extérieur du bassin considéré. Aujourd'hui, le Morvan a surtout la couleur verte du douglas, (30 % de la surface boisée) lequel cache la teinte de l'épicéa et des sapins... Sur sol acide, la décomposition des aiguilles est assez lente pour l'épicéa et le pin, moins pour le douglas et le sapin. La qualité de l'eau est directement liée à l'évolution spatiale et temporelle du couvert végétal. Les éléments en provenance de l'altération des minéraux de roches (et qui conduisent essentiellement la composition chimique de l'eau) ne sont pas affectés par le changement de la couverture végétale. Par contre, ce sont surtout les concentrations en nutriments (éléments produits par la dégradation des produits organiques) qui montrent surtout des divergences inquiétantes. Azote, carbone organique dissous, phosphore sont deux fois plus faibles dans les ruisseaux des versants enrésinés ! Le problème est surtout grave pendant les orages où l'eau qui traverse des dépôts acides, entraîne une acidification forte des eaux ruisselantes dont l'effet dégrade durablement les biotopes en aval. Le déplacement spatial des nutriments (exportation du phosphore, l'azote, le nitrate par exemple à hauteur de 50%) par chaque cycle hydrologique, modifie complètement le scénario d'occupation des sols en amont dont on mesure le fragile équilibre surtout en terrain pentu... L'eau du Morvan moins acide que celle des Vosges ? Contrairement aux mesures (très médiatiques) faites dans les Vosges, sur les bassins versant enrésinés du Morvan la végétation n'acidifie pas vraiment l'eau en provoquant une baisse notable du pH. (C'est une bonne chose)... Les pluies, peut-être devenues moins acides, permettent de relativiser le problème. Cependant l'évolution temporelle (qui montre clairement des dégradations locales heureusement passagère) dévoile distinctement la fragilité d'un équilibre qui risque d'être bouleversé par le réchauffement climatique. Rappelons qu'en 2006, 30% de la surface boisée du Morvan a viré dangereusement de couleur (rougissement inquiétant du douglas vulnérable aux canicules de juillet). Fonction évidemment de l'état phytosanitaire de la couverture végétale, l'eau peut rapidement changer de composition. Quoi qu'il en soit les variations de mesures doivent aussi tenir compte (et c'est très difficile) des évènements hydrologiques tels que les reprises d'écoulement, les périodes d'orages, les épisodes de crue et les activités humaines. Et, notons que les bassins sous feuillus estompent plus facilement un problème exogène calamiteux que ne le peuvent ceux (même jeunes) enrésinés. La qualité de l'eau est dégradée par la sylviculture. Si le drainage avéré des forêts marécageuses est encore pratiqué, notamment lors d'enrésinements, il y a un problème plus grave... Sur sols argileux et/ou humides, les ornières provoquées par les débardages (engins forestiers lourds) font office de drains surtout en terrains pentus. Et, outre les coupes à blanc (qui aggravent l'écoulement de l'eau), ces ornières modifient durablement les caractéristiques biologiques des unités paysagères. Les ornières obliques à l'axe d'écoulement des eaux, parfois profondes d'un mètre (sur le chemin de Bibracte), assèchent les versants boisés... Le prix du baril de pétrole qui dépasse les 100 dollars aurait-il finalement une incidence sur le déplacement des engins forestiers qui coupent d'avantage les courbes de niveau ? |
Pour
guérir le cancer, les biologistes se sont rendu compte qu'un
assortiment
de plusieurs médicaments (pris ensembles) jouaient parfois un rôle bien plus efficace que la somme des bienfaits unitaires (par monothérapie). L'effet levier ("cocktail") est connu pour lutter contre les cancers... Imaginez maintenant quel peut être l'effet délétère pour les organismes lorsque 90 petites molécules nocives sont présentes dans l'eau ! |
L'isoproturon,
mais pas seulement !
L'isoproturon -IPU, pour les initiés-, (en tête de liste, ci-dessus) n'est surtout pas une molécule neutre. L'herbicide appartenant à la famille des phénylurées est employé en Bourgogne/Morvan pour contrôler le développement de plantes dites "adventices" (autrement dit: les mauvaises herbes qui étouffent les plantations). Les petits sapins de noël, par exemple, dit "écologiques" (comparés a ceux fabriqués en plastiques) ne peuvent pas pousser sans la chimie verte qui pratique : "un coup l'engrais, un coup le désherbant"... L'IPU (mutagène) induit des transformations génétiques microbiennes dans le sol... Et, à vrai dire, les réponses / transformations aux expositions nocives ne sont pas encore parfaitement élucidées, d'autant que les dommages impactent les macros pièces du biotope jusqu'aux parties les plus infimes installées dans les gènes des microbes... L'utilisation de l'IPU dans le paysage a comme conséquence (logique) que l'herbicide est souvent détecté dans les eaux superficielles et souterraines aux concentrations qui dépassent le niveau des seuils "tolérés" d'un eau déclarée potable (ou de bonne qualité), fixé à 0,1 ?g l-1 (Müller et al., 2002). Cet herbicide mutagène n'est qu'un acteur parmi de nombreuses autres molécules nocives transportées par l'eau. Les données écotoxicologiques de l'IPU DEMONTRENT SCIENTIFIQUEMENT que l'herbicide et ses métabolites sont dangereux pour les animaux, les plantes et les micro-organismes (Benoist et Bhunya 1990; Hoshiya et coll. 1993; Mansour et al. 1999; Widenfalk et al. 2008; Vallotton et coll., 2009). DONC, il serait intelligent de rechercher la présence de ces matières dans les analyses annuelles règlementaire des eaux des réseaux de distribution destinées aux populations. Mais, les analyses règlementaires ne recherchent pas ces matières... Du moment que la ressource (ce nouveau nom donné à l'eau) est insipide, claire et translucide on dira qu'elle est "potable"... Le problème des analyses d'eau qui sont conduites ici (puisque l'eau est celle d'un réseau de distribution destinée à la consommation humaine) est que l'on ne trouve réellement que les seules choses que l'on se donne REELLEMENT les moyens d'identifier. Les analyses d'eau qui sont obligatoires (TOUS LES ANS dans le secteur) devrait focaliser sur les polluants (pesticides, désherbants, produits phytosanitaire dérivés de l'urée démontés mutagène, etc.)... Ces dernières années plus de 500 analyses (assez inutiles) ont été conduites pour ne rien trouver puisque le message consensuel est souvent : "Circulez, c'est bon, il n'y a rein à voir". Les dites substances connues, que l'on sait dangereuses ne sont pas recherchées. Heureusement des donneurs d'alertes existent. Peter Von der Ohe a démontré la présence de 200 substances problématiques dans des eaux déclarées "propres"... Confer : Le Poison invisible."Quand la chimie contamine notre eau." Un film ARTE de Peter Podjavorsek, Réalisateur et coopération Stéphanie Fleischmann. Le pesticide tératogène nouvelle génération. Les insecticides organophosphorés et carbamates, arrivés sur les marché dans les années quatre-vingt fonctionnent avec des molécules capables de pénétrer les tissus végétaux pour attaquer spécifiquement les phytophages difficiles à atteindre autrement avec d'autres produits de contact. Ces insecticides virulents (persistance modérée, grande polyvalence, toxicité aiguë élevée, toxicité chronique) sont parfois tératogènes, cancérigènes mais sont protégés par des publicités de propagandes. Le pire dans l'histoire c'est que ces produits nouvelle génération (produits néfastes pour tous les maillons de la chaine trophique) induisent une résistance génétique chez les insectes impactés d'autant plus forte que les entomofaunes ont un pouvoir de reproduction élevé... Là où les désherbants sont achetés et utilisés, les troubles biotiques semblent jouer en toile de fond... En exploitant les données sanitaires disponibles, (en tenant une lecture horizontale et verticale des troubles), il semble que des cancers spécifiques soient plus fréquents chez les agriculteurs (hémopathies, tissu conjonctif, lèvres, estomac, prostate, peau, cerveau, etc.). Il semble aussi qu'une toxicité chronique puisse être corrélée à l'utilisation de certains produits nocifs causant polyneuropathies retardées, troubles neuropsychologiques, maladie de parkinson, sclérose latérale amyotrophique... La carte des pathologies peut-elle se superposer à celle de l'utilisation des désherbants ? |
Tient, une petite étiquette sur le site, le "Captan".
Ce fongicide mutagène pourrait-il tuer les grenouilles et
transformer (dans le même temps) les plantes ???
Engrais pour booster l'herbe des vaches et derrière la haie (déjà
massacrée
par les cantonniers) désherbants pour nettoyer les sapins de Noël...
Voilà résumé à l'essentiel la
"chimie" du Morvan qui contamine
l'eau et propose un paysage où butiner des fleurs sauvages
s'avère difficile pour des abeilles (devenues malades).
Le biotope est pollué, ok, mais pollué par quoi
?
Pollué par des
produits radioactifs, un cocktail
de pesticides
des
épandages, des dépôts
polluants, la
mixture obscure d'une
décharge...
Pollué par un liquide, par un solide ???
Pollué
par rien à moins que cela ne soit
l'inverse....
Entre défaut de connaissance et déni de propagande, pas facile d'identifier les polluants (corrélés et responsables des anomalies). La molécule la plus fréquente parmi 90 intrants identifiés en 2008-2009 dans les eaux de Côte-d'Or sur un total de 334 prélèvements est une substance MUTAGENE ! Les trois premières substances de l'inventaire -on pourrait commenter toutes les molécules- (l'isoproturon, le chlortoluron, le diuron) sont des VRAIS POISONS ! L'isoproturon est mutagène, très toxique pour les organismes aquatiques, cancérogène suspecté. Le chlortoluron est mutagène et surtout cancérogène chez la souris par augmentation du nombre de carcinomes hépatocellulaires, = cancer du foie). Le diuron a des inductions cancérogènes suspectées, a des effets graves pour la santé en cas d'exposition ou d'ingestion, est TRES toxique pour les organismes aquatiques... Outre les contaminants de surface, le suivi des pesticides dans les eaux souterraines de Bourgogne (2007-2008) est singulièrement instructif pour lire la localisation et la prédominance des polluants retrouvés qui sont tous sur les listes interdites... Peut-on supposer une corrélation avec les cancers de plus en plus nombreux dans la population humaine ? Certains agences de sécurité sanitaire (surtout chargé de communication, comme l'xxx) font valoir HAUT et FORT que l'eau est la ressource la plus contrôlée d'où l'inquiétude assez infondée des consommateurs... Le contrôle, n'est pas la qualite. Et le nombre élévé de contrôle (dosages), suppose qu'il y a matière à contrôler (soupçon, doute)... Le nombre d'analyses faites n'est SURTOUT pas un critère de qualité !!! Monsieur xxx (ce cycliste connu de tous) n'a t-i pas subit 500 contrôles antidopage TOUS négatifs durant sa carrière professionnelle pour avouer (ensuite) ses pratiques ? Analyser l'eau d'une source ou les "fluides" des espèces ne permet rigoureusement d'identifier que les seules substances chimiques que l'on recherche et connaît... Le nombre n'est pas un gage de démonstration d'une quelconque qualité ! Seule la sensibilité réelle de détection des polluants est garante de la qualité. Mieux vaut une analyse fiable que 500 ratées. D'ailleurs, Petit Prince, 8 ans, originaire de Villeneuve-le-Roi, dans le Val-de-Marne est décédé en vacances d'une contamination (foudroyante, inexpliquée, malgré les analyses menées)... Le procureur de la République de Foix, Monsieur xxx, a expliqué que les analyses anatomo-pathologiques du corps étaient nécessaires pour "identifier la cause de cette infection"... Que se passerait-il si par hasard, (ce qui est le cas !!!), on n'arrivait pas à identifier le ou les agents pathogènes ? Irait-on jusqu'à dire qui faut oublier l'affaire et que l'inquiétude est infondée car l'eau est contrôlée ? |
Pollué par
des dépôts de lisier,...
Le
lisier est composé d'urines et de fèces (matières
organiques et bactéries intestinales) auquel est mélangée
la paille souillée des litières. L'urée dégradée
par les bactéries produit des odeurs nauséabondes (qui
piquent le nez), le dépôt se concentre en sels d'ammonium
NH4 (qui produisent l'ammoniac NH3). Déposés en tas dont
les surfaces s'encroutent (ce qui réduit encore et au minimum
l'arrivée d'oxygène), le lisier profond devient une biomasse
putride riche en ammoniac et hydrogène sulfuré. Les
additifs alimentaires médicaux (et les antibiotiques
nutritionnels), les désinfectants, et tout la pharmacologie moderne
donnée aux animaux se retrouve concentrée en quantités
importantes et inhibent (aujourd'hui plus qu'avant !!!)
les réactions vivantes d'humifications naturelles
du lisier qui n'est plus vraiment recyclé, (d'où des volumes
importants qu'il faut bien prendre en compte)...
Formant de véritables murs, les dépôts annuels de purin/lisier en forêt (voir ci-dessus) constituent alors de réelles sources problématiques pour la santé des espèces. Les larves de batraciens ingèrent dès le début de leur vie les particules fines et absorbent par la peau les contaminants qui finissent par ruissellement dans les plans d'eau (selon un processus d'eutrophisation repérable par l'invasion des algues vertes). Ce processus aux contrastes forts (très localisés), est surtout accéléré lorsque la topographie est celle de terrains vallonnés où la concentration est favorisée par la déclivité des sols. De plus, si les terrains sont humides (ceux évidemment délaissés et utilisés comme décharges en bordure des prairies para tourbeuses), si les terrains sont gelés pendant la saison froide, les conditions particulières initient des problématiques aggravées où la concentration se situe sur des sols qui ne fixent aucun contaminants. La concentration des polluants du lisier est donc réelle, intermittente et problématique. Mais, le langage officiel à une autre vision de l'objet et explique qu'il faut "soutenir" cet usage car selon les "directives", traditionnellement : "ce produit de la ferme est conforme aux principes de développement durable". Durable veut-il dire re-nou-ve-la-ble ? Car oui, la pollution se renouvelle tous les ans... Les épandages excessifs conduisent à une sur-fertilisation des sols (azote, phosphore), et, c'est moins connu, à une sénescence des batraciens, par le stress particulièrement renforcé du contact des pathogènes et des parasites. L'abandon du purin/lisier en amoncellements solides importants (qui chauffent au soleil) conduit à la prolifération de larves parasites qui contaminent les escargots, puis, les grenouilles et les crapauds (selon l'exemple des nématodes commenté dans ce dossier). Peut-être faudrait-il enterrer les excès de fumier pour empêcher le dérèglement parasitaire des espèces et le ruissellement des polluants. SOYONS CLAIR : le lisier n'est pas en soi un polluant ! C'est la concentration en dépôt aérien qui constitue le problème !!! |
Pollué
par l'entretient des haies...
L'entretient
des haies, un véritable péplum moderne ! L'entretient
des haies dans le Morvan est un problème récurent.
Les terrains morcelés sont vallonnés (donc difficiles
à nettoyer) et les cantonniers municipaux ne taillent logiquement
à la débrousailleuse que les seules routes départementales
et communales. Le reste du paysage (donc l'essentiel du maillage des
terres) est à la charge des agriculteurs. Soumis à des
règlementations difficiles (et des profits à la baisse)
les paysans éleveurs (qui pour certains louent les terres) ne
voient pas forcément d'un bon il ce travail difficile (en
pente) qui ne rapporte aucun argent. Les engrais déversés
pour booster l'herbe profitent aux ronces, lesquelles, sont alors nettoyées
aux "Roundup" et autres désherbants tonics. Ce sont
les haies principalement le long des fins cours d'eau (soit 2000 km
dans le Morvan) qui sont problématiques, car les prairies para
tourbeuses (peu rentable, gorgées d'eau) ne supportent pas le
passage des tracteurs lourds. D'où un manque d'entretien mécanique
et un choix d'avantage chimique. Le parc du Morvan a imaginé
des actions (logiques, implacable et intelligentes) pour protéger
les cours d'eau. Mais le doigt posé sur le sujet et voilà
le saccage en règle de la maison du Parc du Morvan le 18 septembre
2013 à Saint Brisson où quelques 150 agriculteurs venus
avec 40 tracteurs font une opération forte de communication pour
imposer leurs idées...
L'information est à la une aux actualités... Tout cela pour dire que sous le message de propagande (du "tout va bien") les pratiques dégradent les espèces et le paysage... Les grenouilles et autres espèces n'y résistent pas... |
Loin
des théories, ce dossier d'écotoxicologie est le constat
de terrain des effets de ceux qui, favorisant la rentabilité
de leurs pratiques, expliquent souvent : "C'est
pas vrai, c'est pas moi"...
La pollution n'est pas forcément celle qui existe loin, ailleurs, à la télévision, dans ces pays reculés aux limites des frontières de l'Europe. Non, la pollution peut être ici, et, là, à nos pieds, cachée dans les réserves de biosphères, tout au long du paysage touristique... Les pollutions les plus insidieuses, (celles qui imbibent toutes les cellules du vivant) sont celles transportées par l'eau. Pour éviter que ce dossier ne puisse être un réquisitoire, les polluants (identifiés au moins par les emballages), les lieux et emplacements ne sont pas cités... |
L'eau
est l'outil transversal idéal pour étudier l'état sanitaire
d'un paysage.
L'eau est le point de rencontre de nombreuses recherches multidisciplinaires
très complémentaires. Une évolution de la qualité
de l'eau de ruissellement
en terrain pentu dans des versants surtout enrésinés
peut dégrader l'état
phytosanitaire du paysage déjà affaibli par les canicules d'été.
Le douglas est un modèle du genre.
Pollué
par la culture des sapins de Noël (qui peuvent atteindre
12m de haut!)...
Le
sapin de Noël, l'or vert de Morvan est source de graves pollutions
de l'eau...
Le désherbage rationnel dans le Morvan des sapins de Noël diffuse tous les ans des produits mutagènes (nocifs pour la santé) en empoisonnant le réseau hydrographique. Oui, l'or vert du Morvan (le sapin de Noël dit "écolo") utilise, chaque année en mars / avril, l'anti-germinatif et ses herbicides polluants (qui, outre la contamination de l'eau) accélèrent déjà la résistance par mutation génétique des "mauvaises herbes"... Après, la fertilisation azotée qui dénature les chevreuils, après l'emploi des herbicides systémiques, les producteurs de sapins (sans scrupules et assez ignorants de la chimie complexe des sols) mettront des engrais et même quelques verdissants... Et, sans catrastrophisme aucun, que dire des régulateurs de croissance ? Pour proposer à la vente des sapins aux allures commerciales bien coniques, (des pointes pas trop longues) les producteurs dans le Morvan utilisent des régulateurs de croissance comme le daminozide qui bloque les hormones végétales de croissance (=gibbérellines). Malheureusement, ces produits hydrosolubles suivent d'avantage l'eau qui ruissèle qu'ils ne pénètrent dans la plante. Le résultat est encore une contamination de l'eau par des produits cette fois suspectés cancérogènes... L'or vert du Morvan risque bien de devenir la bête noire des naturalistes écologues car l'eau est contaminée... Au final, si bébé approche du sapin de noël écolo, mettez lui des gants ! Verdissants, engrais, désherbants et régulateur de croissance, le sapin écolo est une affirmation commerciale qui pourrait bien intoxiquer bébé. Mais, bonne nouvelle, le beau sapin de Noël 2014 de l'Elysée (Nordmann) originaire du Morvan aurait (d'après les journalistes) des mensurations record : 12 mètres de haut pour un sujet âgé de 24 ans !!!! Dans le journal Le-Parisien on insiste sur les mensurations "énormes" du sapin. C'est assez étonnant comme les journalistes ("de ville") perdent la vraie mesure de la réalité des choses. Les beaux et grands sapins Nordmann (lorsqu'ils sont ignorés des hommes et qu'ils peuvent vivre aussi longtemps qu'ils le souhaitent) peuvent dépasser 100 mètres de hauteur en Europe de l'est (constituant alors à la surprise générale des spécialistes le deuxième arbre le plus haut du monde après le séquoia). Un sapin de 12 mètre originaire du Morvan n'est pas un indicateur record. Et, compté cette histoire, je ne suis pas certain que les eco-journalistes rédacteurs qui travaillent dans les bureaux de la capitales puissent appréhender à leur juste mesure les alertes données ici par l'observation des espèces. Dans des travaux bien plus confidentiels que ces annonces commerciales qui vantent les propriétés publicitaires des herbicides, monsieur Lebailly a publié en 1998 un rapport démontrant les modifications cytogénétiques des ouvriers agricoles qui étaient exposés aux pesticides - herbicides dans le cadre de leur travail. Si 34% des personnes portaient des gants, 15% portaient des gants et des masques, (modifiant alors le contact aux produits) l'étude a démontré les risques nocifs du désherbage avec ces produits mutagènes dérivés de l'urée. (Chlorothalonil, isoproturon + herbicides, triazoles +herbicides, chlorlthalonil + insecticides). Sans donner ici le détail exhaustif des résultats (qui dépassent le cadre d'un rapport général), les ouvriers avaient une augmentation des dommages de l'ADN. |
L'animal sauvage n'est
pas vraiment toléré dans les cultures de sapins de noël
du Morvan. Pour éradiquer les nuisibles, les
producteurs utilisent (ci-dessous) un poison commercialisé par la SNPE
(Société Nationale des Poudres et
Explosifs). Le produit, interdit par arrêté ministériel
depuis le 10 mai 1991, disponible sous
certaines conditions, est un toxique qui contamine l'eau...
Les épandages, la sylviculture mono spécifique (équienne)
et la coupe à blanc, l'assèchement des prairies humides, les
dépôts
sauvages de lisier, la culture du sapin de noël, le traitement chimique
des haies, l'élevage dans des zones fragiles...
Telle existe la lecture des unités du paysage... Ces pratiques humaines
dégradent chacune la qualité de l'eau...
Désherbage tout azimut au (Roundup - Glyphosate et dérivés)
pour les sapins et l'entretien des haies
(désherbage rendu "nécessaire" pour éradiquer
les ronces qui autrement "piquent les doigts"),
décharges sauvages. Ici beaucoup d'espèces sont déprimées
ou sont tout simplement
monstrueuses... L'eau pourrait-elle véhiculer quelques substances mutagènes ?
Si ce n'est le cas, le stress environnemental du biotope "dégradé"
peut-il
causer ce que l'on peut appeler des "dérèglements"
biotiques...
Non la pollution n'existe pas dans le Morvan, la preuve ici
par l'image...
Décharge sauvage, à ciel ouvert,
(carcasses de voitures, bidons, plastiques,
matelas, branches de sapins, etc.), déchets recouverts de bouse...
Nous sommes pourtant
sur le périmètre restreint
d'une source réglementée...
Pesticides, engrais et verdissants se succèdent tour à tour
pour maintenir la belle couleur verte des sapins de noël. Les terres
du Morvan sont pauvres, peu importe, la chimie autorise des merveilles. Ici,
cette fois, ce sont quelque 300 kg de
granulés qui sont utilisés pour le sapin normann... Le dopage,
interdit dans le sport, est pratiqué dans la culture.
En annexe des pratiques sauvages polluantes nombreuses,
ici on utilise méthodiquement les pneumatiques de voitures
comme combustible de base pour toute sortes de foyers.
La fin de cycle de la culture du sapin de noël se fait avec les pneus
arrosés d'essence...
Pour
nettoyer le terrain,
après le dessouchage au bulldozer, pour faire disparaître
les souches pleines de terre, rien n'est plus efficace (ici en sylviculture
traditionnelle) que d'alimenter un énorme foyer avec des pneumatiques...
Si vous pensiez que la culture du sapin de noël est assez respectueuse
d'un environnement durable, c'est faux. A cette vitesse, les pneumatiques
de voitures et de tracteurs vont devenir, en Bourgogne, des denrées
rares ! (=humour).
Mais, plus sérieusement, posez vous la question de la dissémination parcimonieuse des pneus dans les paysages de la région, toujours riches en sapins... |
Une autre observation : l'eau de vaiselle,
l'eau des sanitaires....
Bref, Le camping sauvage dans les biotopes humides du
Morvan peut-il être polluant et contaminer l'eau ?
Quel
schéma prendre pour s'imaginer la pollution réelle de
l'eau ?
Etudier la toxicité des polluants de l'eau en laboratoire n'est pas forcément le reflet de la réalité "in natura". En laboratoire des organismes comme des puces d'eau sont exposées deux jours (deux jours seulement !) à une seule molécule. Dans la nature des centaines de molécules circulent, fluctuent selon des évènements occasionnels et s'accumulent aussi par bioaccumulation dans les chaînes trophiques. Et, le vivant est évidemment exposé toute sa vie (à différents stades) sous des contraintes du climat très variables... Donc le protocole de laboratoire n'est pas modèle qui existe dehors. De plus, le technicien a conceptualisé un principe (dogmatique) selon lequel la toxicité du polluant doit (devrait) être proportionnelle à la concentration. Oui, mais la nature fonctionne DANS L'IGNORANCE des dogmes, et, chose problématique (pour inventer une législation du contrôle de la qualité de l'eau) les effets les plus toxiques peuvent parfois êtres causés aux concentrations les plus faibles... De plus, que dire de l'effet cocktail, la synergie que peuvent avoir 50, 90, ou 100 molécules ??? Bref, une eau déclarée "buvable" n'est pas forcément vierge de polluants !!! |
Pour
sonder la "qualité" de l'eau, on peut regarder la vitalité
des organismes.
On
peut être le "diagnosticien" du
paysage en regardant les espèces...
Mutation,
maladie, parasitisme,
agonie, stress végétal et dégénérescences
des comportements, dépigmentations inexpliquées, anomalies
physiques, un large panel d'observations peut laisser envisager que
les espèces perdent leur "vitalité" générale
dans un environnement dégradé où l'eau est potentiellement
polluée (ou de mauvaise qualité)... |
Inventaire bio-dégradé des espèces.
Etude de quelques espèces pollumètres dégradées
d'un biotope d'eau.
Signal
d'alerte sanitaire, la couleur entomologique blanche, rarement génétique,
est plus souvent pathologique...
Le mélanisme industriel de la phalène du bouleau est une forme sombre mutée de l'expression sauvage claire du papillon pour devenir mimétique lorsque les insectes se posent sur des supports plus foncé à cause de la pollution industrielle. Si le mélanisme "génétique" est répandu chez les insectes et joue sa partition en toile de fond, l'albinisme "vrai", l'albinisme génétique est exceptionnel. Le plus souvent, le morphe blanc entomologique est partiel et correspond à des attaques pathologiques (décolorations cryptogamiques). A lire R. Sellier, Pathological albinism in Lepidoptera: observations in the scanning electron microscope, 1978. L'albinisme analysé chez les papillons est par exemple dû à un organisme étranger qui vit comme un parasite et masque et/ou détruit la couleur de l'aile (satyridea, Lycaenidae). Les anomalies alors morphologiques, topographiques sont inscrites dans les ultra structures modifiées. Les expressions blanches (localisées aux seules ailes des papillons au cours du développement) sont le résultat d'expressions fongiques. Aucun agent causal spécifique n'a cependant été isolé ou identifié avec certitude pour les papillons. Des criquets COMPLETEMENT blancs, durablement blancs, constituent une observation troublante ! Présentées une à une (à des spécialistes de chaque groupe), les espèces étranges de cet inventaire déclenche toujours la même réaction. "Oui, je vois, vous savez, ce n'est pas un monstre. C'est seulement une variation normale et acceptable du phénotype sauvage. Vous savez, on trouve de tout dans la Nature". Un expert membre du conseil scientifique des "Rivières Sauvages" expliquait les plécoptères déformés de ce dossier : "Je ne vois rien de si particulier sur la larve en photo. Pour les adultes c'est une allure courante quand l'émergence est un peu ratée et qu'une aile ne sort pas bien. " .../... Oui, la rhétorique permet de transformer une anomalie en variation originale "normale". Mais, ceci-dit, si la nature invente tout et n'importe quoi (en toile de fond dans le paysage) pourquoi concentre-t-elle ses créations artistiques ici dans le morvan, dans un même lieu ? Pour évaluer une référence, (rhétorique mise de côté) ne faut-il pas appréhender l'observation par un échantillonnage le plus large possible ? Y a t-il "monstruosités", anormalités lorsque des espèces synchrones ont toutes (en un même lieu à une même époque) des fréquences élevées d'expressions plus ou moins débridées ? Le nombre de références étranges constitue t-il un début d'inquiétude qui, rhétorique comptée, peut modifier notre façon d'appréhender les observations ? En fait publier des inventaires de biodiversité en purgeant les observations étranges, dérangeantes pour proposer un livre marketing (plus commercial qu'autre chose) n'a pas vraiment d'intérêt. L'inventaire de biodiversité devrait exposer la réalité de terrain. Dans le Morvan "pollué" les faits sont là, les criquets blancs et les batraciens blancs (leucistisme récessif qui touche plusieurs groupes) sont fréquents, mais la vérité des monstres dérange. Le terme "monstre", issu du latin monstrum (ou monestrum), lui-même dérivé de moncre, (=avertir) est enraciné dans la fascination collective de l'alerte, (l'avis qui exprime un message). Le monstre, (bien plus qu'une entité biologique) est une alarme, une alerte. Le monstre est étymologiquement un indicateur vivant qui exprime un message. |
NE
PASSONS PAS à côté de l'interprétation des
criquets blancs...
Qu'il s'agisse de Gomphocerippus rufus, ou du petit frère (qui lui aussi porte un nom bien compliqué), les insectes qui muent (ils changent de peau régulièrement) n'ont une teinte définitive qu'après avoir séché. Les nymphes claires d'après mue sont physiologiquement normales !!!! Certains naturalistes -inspirés de Saint Thomas- (qui ne croit que ce qu'il voit) ne veulent pas croire aux criquets blancs. Donc abandonnons les teintes claires et les morphes blancs. Passons aux phénotypes ROUGES, VIOLETS qui ne sont pas l'expression fade d'après mue. Sur le site les phénotypes pigmentaires débridés (érythrochromie) -mais pas seulement- sont fréquents... Les expressions pigmentaires sont dégradées. Certains invoqueront le "mimétisme" des espèces (grenouille, criquets...) pour trouver une voie salutaire aux espèces... Mais, non, la couleur dégradée est bien une alerte. |
Une
forme monstre
chez une grenouille. |
Une
aberration chromatique
chez une grenouille. |
Une
forme monstre
chez une grenouille. |
Une
aberration chromatique
chez une grenouille. |
ETHOLOGIE
: Aberration
comportementale. Une abeille femelle à miel se mord les pattes... |
ETHOLOGIE
: Anomalie omportementale
Une abeille mâle Anthidium florentinum maintient une position de douleur (agonie). |
Une
chrysomèle
est parasitée
par des acariens. |
Un
bourdon
est parasité
par des acariens. |
Une
araignée est parasitée par
un champignon filamenteux. |
Une
punaise Coreidae est
parasitée par un champignon. |
Une
mouche Conopide Myopa est parasitée par un champignon.
|
Un
coléoptère Curculionide est parasité par un champignon.
|
Une
aberration morphologique
(la croix) chez un carabe doré. |
Une
aberration chromatique
(le morphe rose) chez un criquet. |
Une
aberration chromatique (le
morphe rouge) chez un criquet. |
Une
aberration chromatique
(le morphe rose) chez un criquet. |
La
sylviculture : le poids des engins
détourne les cours d'eaux. |
L'agriculture
: les poisons phytosanitaires éradiquent les espèces.
|
Les
sources polluantes.
|
Les
espèces envahissantes
qui profitent des pollutions. |
Les
plantaginacées sont malades.
|
Les
arbres sont malades.
|
Parmi
des fraisiers malades
(attaqués par des champignons) l'ancolie vire au rose... |
Les
érables sont toujours malades...
|
Un
coucher de soleil sur
une pollution huileuse. |
Une
ronce valétudinaire
bénéficiant d'eau huileuse... |
Plusieurs
lecteurs nous interpellent en nous demandant si
les espèces entomologiques photographiées (les abeilles,
les mouches et les coléoptères) ne sont pas des cadavres,
insectes déjà morts. (Auquel cas, effectivement les positions
étranges et les "anomalies" fongiques mentionnées
correspondraient à un "pourrissement" naturel
des corps)...
NON ! Les espèces étudiées sont photographiées vivantes, en situation, et souffrent effectivement... Voici deux preuves, en images, ci dessous. |
Les
polymalformations, les monstruosités physiques sont dues
à des anomalies de développement d'origine certes génétique
mais aussi infectieuse, toxique, radioactive ou mécaniques (comme
des nécroses cellulaires résultat souvent de la destruction
d'un tissu vasculaire). Un environnement multi dégradé
fait évidemment le lit de ces causes.
Chez les insectes les malformations aux articulations et celles localisées aux pattes et aux antennes) sont souvent déclarées fréquentes (par des non spécialistes d'ailleurs sans autre argument ni preuve scientifiques) comme le résultat simple de mues où il y aurait des : "métaux lourds et/ou des cristaux dans l'environnement immédiat". Le froid créant des cristaux (sans doute de glace) est invoqué comme source de lésions à l'origine d'anomalies de développements. Mais, toutes les lésions mécaniques (autres que celle du gel), peuvent avoir le même effet !!! Le parasitisme d'un vers qui mange son hôte peut effectivement endommager des tissus embryonnaires qui, dégradés, peuvent générer des polymalformations. Il est risqué de relier des causes à des effets. Des grenouilles aux pattes surnuméraires et déformées peuvent apparaitre monstrueuses par dizaines dans une mare lorsque des vers parasites colonisent le biotope. Les vers attaquent les cellules embryonnaires des batraciens causant des troubles du développement. Et les métaux polluants (ou la chimie des pesticides et désherbants) n'ont rien à voir dans les difformités animales constatées. Les anomalies, références étranges présentées ici sont celles d'un environnement surtout chaud (en 2014) où le gel ne peut pas être invoqué. |
Dans
de nombreux domaines agraires, (prenons seulement l'apiculture) il est
difficile de démontrer qu'une région est "nauséeuse"
et que les espèces valétudinaires perdent localement leur
vitalité. Les apiculteurs, le nez sur la ruche peuvent certes
constater les baisses de production de miel, voir le génocide
des ouvrières par les pesticides... Mais, il est difficile démontrer
la sénescence progressive des populations (comportements déréglés,
attitudes anormales qui annoncent une mortalité des ouvrières).
En dehors de la ruche, dans le paysage en pleine nature, de nombreux
faits alarmants restent souvent ignorés (comme celui des mutations)...
Il est très intéressant de photographier les anomalies morphologiques et comportementales des espèces sauvages, non mellifères... Les abeilles domestiques ne sont pas les seules "victimes". Des abeilles solitaires se mordent les pattes, d'autres se tortillent, perdent leurs orientations, d'autres encore végètent sur les ombellifères sans butiner. Voici l'exemple de l'agonie étrange d'une abeille (Anthidium florentinum) qui bascule sur une fleur en levant une puis les deux pattes postérieures... L'agonie de l'insecte aura duré quinze minutes avant la prostration (position courbée) de mort, image de gauche. Il est difficile de tenir une substance chimique pour unique responsable de l'agonie de l'insecte. Cependant la disparition des abeilles (affaiblies déjà par de nombreux maux) semble pouvoir être imputée à l'utilisation de quelques biocides systémiques (ce sont des biocides qui enrobent les plantes cultivées). Lorsque l'on remarque que les chaînes trophiques des biotopes fermés (les plus contrôlés que sont les fermes piscicoles, par exemple), sont dégradées par des contaminations PCB, on se pose inévitablement le problème d'apprécier la pérennité d'un système économique ouvert qui lâche dans la nature une multitude de biocides dont les effets conjugués sont ignorés de leurs fabricants... |
Le
Morvan - Insectes anormaux, malformations des elytres
et des ailes, tératologies diverses...
|
Ci-dessus,
voici deux libellules monstres synchrones sur le site au même
instant. La libellule rouge est un mâle Pyrrhosoma nymphula,
les ailes anormalement dissymétriques restent curieusement ouvertes
et sont positionnées de biais sur le thorax selon un axe qui
n'est pas celui de l'abdomen. La libellule blanche avec une aile nécrosée
est un pennipatte (agrion à larges patte, orangé
ou blanchâtre), du genre Platychnemis. Ci-dessous, dix
minutes plus tard, une autre observation de monstres ! Voici deux autres
mâles Nymphe au corps de feu, Pyrrhosoma nymphula, où,
cette fois l'abdomen est également malformé chez les sujets.
Chez les libellules, les malformations (surtout des ailes) surviennent
lors de l'émergence. La larve aquatique se transforme en insecte
ailé. Les anomalies morphologiques surviennent durant cette métamorphose
délicate. Ce qui est étrange
ici c'est de repérer plusieurs espèces déréglées
synchrones et de nombreux individus sur site ce qui laisse à
croire qu'il pourrait y avoir une cause "monstrogène"
sous jacente... Faut-il chercher du côté des pesticides
ou privilégier d'autres polluants (y compris ceux radioactifs)
qui
existent dans le Morvan ?
|
Il
ne faut pas confondre les insectes malformés (= difformités,
anomalies monstrueuses) et les insectes accidentés de parcourt.
Car, les individus tout à fait normaux peuvent être estropiés
lors d'évènements désastreux (orages violents)
ou mutilés par la prédation. Les
vraies aberrations morphologiques ne sont surtout pas des mutilations,
des contusions, des lésions évènementielles.
Pour découvrir les "mutants" vrais dans le biotope,
l'examen le plus simple consiste à "remuer "les
hautes herbes sans ménagement pour faire envoler les espèces.
Et ne reste sur place que les spécimens qui marchent au sol,
rampent ou font des bonds désordonnés... D'ailleurs la
chose est assez manifeste, les espèces aux ailes malformées,
atrophiées pratiquent leur vol au petit bonheur la chance en
abimant évidemment le reliquat des aires membraneuses. L'image
ci-dessous montre deux hyménoptères incapables de voler.
L'un (à droite) a des ailes apparemment complètes mais
qui restent constamment en rouleaux... L'autre n'a qu'une aile membraneuse
et pratique le vol alors en boucles incontrôlées (vol anarchique)...
|
Outre
les membres déformés, les élytres enroulés,
les ailes membraneuses incomplètes -qui sont d'avantage que le
résultat de métamorphoses ratées- (= aberrations,
dissymétries, tératologies), les altérations
des comportements touchent beaucoup les performances motrices, la
coordination des gestes, certaines facultés de perception (la
vision et sans doute l'olfaction) de nomreux insectes...
En faisant ce constat des insectes déprimés et malformés si nombreux sur le site on se demande si la pollution des écosystèmes anthropisés n'est pas le terreau de développement des zoonoses (maladies communes aux animaux et aux hommes) en progression sous les changements environnementaux liés aux contrastes climatiques plus marqués (modifications de la température, des précipitations, de l'humidité qui entraînent des modifications sur le développement de maladies infectieuses). Les évaluations in-natura qui prennent la mesure des indicateurs de pollutions associés à l'examen des pathotypes sont souvent minorées car les arthropodes anormaux et/ou malades (parfois incapables de bouger) disparaissent vite du paysage par le poids de la prédation. De nombreux insectes malades disparaissent ruinés par des troubles du comportement (des tremblements pathologiques)... De plus, les insectes déprimés ne sont pas focément "monstrueux" d'où la difficulté de situer le problème à sa juste mesure... L'essentiel des sujets étiolés n'ont pas forcément de monstruosités appréciables et sont alors difficiles à repérer. Ici dans le biotope pollué, l'essentiel des maux se situe au niveau des comportements dégradés (ignorés des campagnes d'inventaires). Devant de si nombreuses espèces entomologiques touchées, l'hypothèse d'un virus pathogène se pose... Tout comme le virus DWV (Deformed Wing Virus) qui s'associe à l'ectoparasite Varroa pour ruiner une colonie d'abeilles, une association comparable peut-elle étioler les entomofaunes d'un biotope ? |
Ci-dessus,
la empérature la plus fraîche, enregistrée sous
abris ce 17/07/2014 est 28°c !!! La
température élevée est le moteur d'apparition des
malformations. Le principe n'est pas une découverte.
Certains collectionneurs d'insectes qui pratiquent encore l'entomologie
de l'épingle (en alignant des cadavres secs sans expression dans
des cadres cimetières) ont volontairement monté la température
des vivariums pour augmenter le pourcentage de monstres utiles aux ventes
(échanges). Les températures élevées dégradent
essentiellement le développement des élytres (devenus
froissés) et transforment les cornes des coléoptères
en aberrations prisées des collectionneurs. Les altérations
physiques chez les insectes proviennent lors de la nymphose ou de la
mue imaginale. Si les papillons malformés sont dénigrés,
les coléoptères tératologiques (par température)
sont recherchés. Si tous les insectes d'un lot sont normaux à
une température de 21°c, les malformations peuvent atteindre
10% des sujets pour des températures maintenues à 30°c.
Des collectionneurs (malades) ont poussé l'expérience
plus loin en variant tout et n'importe quoi pour voir l'évolution
"en marche"... La vitesse de développement (qui n'est
pas la taille finale des insectes) est corrélée à
la température et s'accompagne de fréquences monstres
plus nombreuses aux températures surtout les plus élevées.
En pleine nature, l'observation est concordante et montre des pathologies
fongiques, et/ou virales, aux fortes chaleurs après des périodes
pluvieuses aux contrastes surtout marqués... La taille des animaux
monstres n'est pas liée à un paramètre climatique
mais correspond à la qualité et la quantité de
nourriture saine disponible. La taille des monstres est généralement
inférieure aux insectes témoins saints et ce sont évidemment
les nécroses (sur les élytres froissés initialement
sains) qui réduisent évidemment le développement
spatial des structures.
|
Cette
dégradation étrange de la cuticule (devenue "cassante"
aux articulations) apparemment liée à des comportements
perturbés, rappelle un peu la nocivité (multi toxicité)
par contact de certaines huiles essentielles (phyto protection végétale)
qui tuent les arthropodes. (Chiasson 2004; Coats 1991; Isman 1999;
Karpouhtsis 1998, Lee 1997). Les effets de ces huiles essentielles
sont physiologiques et physiques.
- Certaines (comme l'eugénol par exemple) dégradent l'activité de l'octopamine (un neurotransmetteur des arthropodes) et tuent l'insecte. - D'autres huiles essentielles ont des effets physiologiques en affectant la croissance, la mue, la fécondité et le développement des insectes, inhibiteur de métamorphoses des adultes. (Linalool, thymol, carvacrol). - D'autres huiles encore ont des effets cette fois rigoureusement physiques et dégradent la cuticule des insectes et agissent surtout aux parties moles (articulations de l'enveloppe externe). Le pyrèthre (pyréthrine) par exemple, un insecticide végétal neurotoxique de contact, qui est extrait des fleurs séchées de chrysanthème. Les substances "ramollissent" les tissus des insectes. Le rôle physiologique de la cuticule (cet exosquelette qui permet le mouvement) est de prévenir les pertes hydriques. La cuticule est sécrétée par l'épiderme et comporte plusieurs couches dont celle externe qui est composée de cires hydrofuges et imperméables améliorant la mobilité des insectes dans tous les substrats. Le caractère lipophile de certaines huiles essentielles ronge la couche cireuse (causant des pertes en eau) et entraîne aussi une asphyxie lorsque le contact se fait sur les trachées respiratoires des insectes. Maintenant, certaines substances (associées à des agents pathogènes) semblent aussi attaquer la cuticule profonde, rendant les tissus plus fragiles, d'où, les nécroses et la fragilité mécanique... Il serait intéressant de rechercher les causes de ces pathologies étonnantes identifiées sur ce biotope pollué... |
Morvan
- Mouches
aberrantes, comportements dégradés
phénotypes anormaux, disymétries des ailes et agonies... |
La
découverte d'entomofaunes plurielles aux ailes déformées,
si elle traduit probablement la présence de pathogènes
éventuels est à mettre en relation avec la présence
synchrone de plusieurs séries végétales dénaturées
génétiquement. (Rappelons que sur le site plusieurs
espèces botaniques sont dénaturées sur plusieurs
générations)... Un virus du type (DWV, Deformed Wing
Virus) qui dégrade les ailes des abeilles peut éventuellement
s'exprimer en toile de fond dans ce biotope dégradé, mais
il semble improbable qu'un virus unique puisse toucher autant d'espèces
différentes (faune et flore) de façon aussi flagrante.
Les ailes déformées chez les insectes n'est que l'un des
aspects visibles du problème biologique qui s'exprime surtout
en comportements anarchiques d'espèces incapables de produire
des mouvements contrôlés...
|
Morvan
- Les insectes aquatiques indicateurs de pollution.
|
Depuis
quelques années, la "mode" est aux captures scientifiques
des espèces sentinelles pour lire la santé des paysages...
Ah, la bonne affaire.... Mais, on peut observer
sans tuer ! Le piégeage exhaustif, la capture
scientifique où les insectes meurent (méthodiquement via
les dispositifs savants assassins) sont-ils la meilleure "solution"
pour étudier le vivant ? Compter les trichoptères,
les plécoptères, les éphémères et
les odonates tombés aux pièges installés occasionnellement
dans un plan d'eau ne constitue pas une observation du fonctionnement
du milieu aquatique. Choisir le piégeage, c'est opter pour la
méthode facile qui consiste à raconter les choses sans
regarder !!! Publier l'inventaire linéaire des espèces
tombées aux pièges dans le biotope humide n'est pas l'expertise
intime du fonctionnement hydraulique, (lequel nécessite d'observer
réellement le suivi temporel de la santé des espèces
sur le site). Lire la santé réelle
des espèces est plus important que de compter les sujets morts
tombés aux pièges (méthode qui participe rigoureusement
à la réduction des séries patrimoniales). Un
exemple : le piège aérien qui capture les entomofaunes
au vol ne révèlera rien si d'aventure les insectes sont
ruinés au sol sont par une maladie qui déforme les ailes
et entrave la mobilité des sujets. Le piège n'attrape
que les sujets mobiles. Le piège lumineux ne racontera rien de
la situation sanitaire des éphémères qui se joue
en observant les insectes immobiles.
REGARDER sans piège constitue une observation plus fiable, plus directe et plus respectueuse du vivant que celle qui consiste à tuer des animaux pour le confort de travail des opérateurs. Raconter que des espèces sont menacées sur un site (sur lequel on pratique justement des piégeages) est assez surprenant... Etant donné le statut de protection de certains odonates, (confer les listes rouges en France / OPIE benthos, SFO) où les insectes sont menacés sur l'ensemble du territoire, il faudrait, en théorie, arrêter les piégeages et trouver des méthodes alternatives... Les observations respectueuses présentées dans ce dossier sont TOUTES faites en milieu naturel sans piège, sans artifice pouvant nuire aux espèces. Aucun animal n'a été prélevé, tué, modifié, piégé de quelque manière que ce soit. Les captures au filet (battage/fauchage), les piégeages nocturnes (piège lumineux) tuent et/ou dérangent les espèces... A l'inverse les observations photographiques in-natura permettent de cibler les entomofaunes particulièrement discrètes surtout pendant leurs phases de développement... |
Dans
la nature, on peut toujours observer le cas isolé d'un insecte
mal conduit dans une métamorphose où le phénotype
produit est alors raté lorsque les ailes, les pattes restent
coincées lors d'évènements hasardeux. Ceci
dit, observer des plécoptères adultes, malformés
par dizaines (synchrones à d'autres insectes également
dégradés) est plus étonnant... Et, l'alerte est
encore plus étrange si la situation se renouvelle régulièrement
sur le site...
Pour éviter la théorie de la métamorphose (accidentelle) ratée, mieux vaut étudier les larves et questionner en laboratoire la présence de produits "monstrogènes" qui contaminent les fluides corporels... Malheureusement ces analyses sont coûteuses et lancer quelques vérifications (au hasard) en dehors d'un programme ciblé comme celui de la surveillance des rivières sauvages n'a pas beaucoup d'intérêt... Il est étrange que les insectes déprimés (observé in-natura) n'apparaissent documenté dans aucun travail d'inventaire... Pourtant des équipes performantes proposent leurs services pour tenir ces inventaires (= contacts donnés par email) en calculant l'indice IBGN. |
Morvan
- étude de cas : la
disparition des papillons...
|
L'observation
la plus manifeste des anomalies monstres
dans le biotope est sans doute celle des ailes de plusieurs
insectes. Et particulièrement celle de quelques papillons.
Le sujet des papillons
montres nucléaires étudiés par
certains est révisé par d'autres (=
Anders Pape Moller du laboratoire Ecologie, systématique
et évolution, CNRS-Orsay). Le sujet, assez polémique (où
l'on peut dire une chose et son contraire par la magie des statistiques
et des chiffres), est évidemment dans tous les esprits... Ici,
dans le Morvan, les papillons anormaux se comptent par
dizaines... Des Nymphalidae et Satyrinae,
(papillons en majorité bruns caractérisés par
des ocelles développés dans le champ terminal des ailes)
ont un vol désorganisé... Dans le biotope pollué
plusieurs papillons ont leurs ailes incomplètement développées.
Les
spécimens monstres (malades)
se repèrent assez vite au vol anormal parmi les hautes herbes.
Une petite "bizarrerie" de plus (sans "importance") dans le site, ou une alerte grave ? Faut-il être inquiet par tous ces constats de malformations sur les papillons du Morvan ? Ceux qui ponctionnent les espèces dans la nature (pour commercialiser l'insecte mort épinglé) savent toute la difficulté de maintenir l'éclosoir dans des conditions optimales de développement. Et lorsque les chrysalides sont conservées dans une atmosphère trop sèche, le commerce est "ruiné" pas ces adultes qui ont les ailes partiellement développées. L'insuffisance de développement des ailes (en milieu trop sec) est une chose... ICI L'OBSERVATION EST TRES DIFFERENTE, car les papillons (qui ne sont pas seuls affectés) MONTRENT -avec d'autres espèces- SURTOUT DES TROUBLES neurologiques, (=des anomalies de mouvements)... Dans un environnement sec et seulement sec, un papillon aux ailes vestigiales ne développe pas forcément des troubles des mouvements. ICI les malformations sont associées à des tremblements anormaux... Peut-on alors supposer que les effets soient causés par une "maladie" (virus, bactérie, champignon) ou par une pollution chimique ? La question reste posée. Mais en observant les papillons maflformés posés sur des végétaux monstres (eux aussi !), et la sècheresse n'est pas en cause, peut-on affirmer que ce qui n'est pas démontré n'existe pas ? Interrogés, des spécialistes de plusieurs horizons, avouent ne pas avoir vraiment d'informations ou d'explications pour expliquer ce phénomène, ce qui, précisément, est alors très préoccupant... |
Le
hasard (mais existe t-il ?) peut-il expliquer une telle profusion
de papillons malformés surtout concentrés en un même
lieu à une époque donnée ? Le premier semestre
2014 constitue la fenêtre d'observation la plus inquiétante
depuis 2000 (époque des premiers inventaires de biodiversité
conduits sur le Morvan). Les papillons régressent TOUS dans le
paysage. Sans être devin, l'une des causes du recul des espèces
semble pouvoir être la maladie... Les orientations
poétiques des nouvelles lectures des retraités du club
du troisième âge de Château-Chinon n'ont pour l'instant
pas de corrélation avec les malformations des ailes des papillons.
Cette fois, sans humour, arrêtons les théories farfelues
: lorsque plusieurs espèces différentes sont atteintes
des mêmes maux, l'observation est une alerte. Le
Morvan est malade et les papillons ne sont pas les seuls "patients"
déprimés.
Des malformations nombreuses sont visibles sur les ailes de plusieurs papillons Satyres (Nymphalidae et Satyrinae) Ecailles, Zygènes, Pyrales, ... dans le Morvan... Est-ce le signe d'une sénescence des espèces ? Outre les causes alors génétiques (dramatiques car elles indiquent une dégénérescence des taxons) les papillons tératologiques (morphologiquement anormaux) peuvent aussi apparaître dans le paysage lorsque les chenilles sont blessées ou lorsqu'elles n'ont pu s'alimenter normalement... Les blessures et les marques de prédations, les traumatismes éventuellement causés par quelques nématodes parasites (qui peuvent bloquer la circulation de l'hémolymphe) peuvent être envisagés. Mais ici l'extraordinaire fréquence des anomalies semble être le résultat de plusieurs épidémies situées aux sites pollués initiée sous les influences contrastées du climat... |
Vite
! Il faut publier une alerte avec les papillons malformés du
Morvan...
Guidée, inspirée par le potentiel plutôt médiatique des Inventaires Mutés du Morvan, l'équipe éditoriale de la revue xxx (qui a questionné le sujet par e-mail) a eu la bonne intelligence de publier (2013) un article sur les papillons monstres observés dans le Morvan. Tient, bizarre comme c'est bizarre ! Tombé du ciel, voici une publication sur les papillons anormaux du Morvan. Sans introduction d'aucune sorte, on se demande bien POURQUOI la revue xxx publie un manifeste sur les anomalies du Morvan ! Outre le manque d'explication ("femelle aberrante atteinte de nigrisme"), on regrettera SURTOUT que les références iconographiques sont celles d'insectes étrangers au Morvan ! Piètres observateurs de terrain, les auteurs sont-ils simplement des aspirateurs du web ? Pour rappel, le Morvan recouvre une partie des départements : Nièvre, Côte-d'Or, Saône-et-Loire, et Yonne. Proposer un papier "papillons monstres du Morvan" avec 10 images (dont 9 -excusez du peu !- sont étrangères au Morvan) démontre le défaut de ressources des équipes éditoriales et confirme la méthode assez originale de travail. Qui sont les VRAIS donneurs d'alertes qui mènent les enquêtes de terrain ? Parler seulement du papillon monstre dans un article (et surtout de cette façon) n'est pas judicieux. Pour comprendre l'anomalie "monstre papillon" il faut évidemment replacer l'observation dans son ensemble, ce qui est fait ici avec les nombreuses images. Aspirer le web, n'est pas publier. Mais, ici nous somme dans le Morvan. La communication Morvan est comme un fusil chargé, le premier mot est au bout du canon... Pour ceux qui souhaitent approfondir les dossiers, les images des papillons monstres du Morvan sont TOUTES disponibles gratuitement, sur simple demande. Les espèces sont classées par rubrique dans un document PDF (polychromismes, dépigmentations, aberrations somatiques, désorganisations chromatiques pathogènes, dissymétries et confluences des motifs, nanisme, leucistisme génétique, pathologies cryptogamiques, accidents gynandromorphes, tératologies parasitaires, prédations, sècheresses et gels). |
La
mortalité entomologique écho de la pollution.
Examiner la mortalité des insectes dans le paysage sans échantillonnage est assez difficile (voir hasardeux et problématique). Cependant une première lecture est loisible. Après un orage violent, on peut discerner des contingents décédés au sol... Par contre lors d'un épisode ensoleillé, (plisieurs jours de beau temps, sans vent), repérer des insectes agonisants sur des feuilles ou morts, accrochés aux brindilles constitue une première observation TRES différente de l'évènement occasionnel d'une mortalité accidentelle type orage. De plus, les dépouilles d'insectes sont toujours rapidement inspectées (puis transportés) par les fourmis... Aussi repérer les effectifs morts in situ dans le micro paysage donne une indication temporelle fiable et importante. Dans le Morvan, les fortes chaleurs associées aux périodes de contrastes climatiques de plus en plus marquées développent (surtout en environnement dégradé) des maladies qui déciment les entomofaunes. On sait que les produits phytosanitaires peuvent affaiblir et même désorienter certains groupes comme les abeilles mellifères lesquelles, rendues plus sensibles aux diverses maladies meurent parfois d'épidémies. Les observations des contingents décimés au pied des ruches sont indéniables. Par contre il est plus difficile de transposer cette observation aux autres insectes qui vivent en toile de fond dans le paysage. Là ou certains utilisent la théorie des hypothèses pour imaginer des faits, l'observation attentive (in natura) démontre que de plusieurs hyménoptères sont décimés (on s'en doutait, voir ci-dessus) mais également des mouches. Les insectes patrimoniaux du Morvan tombent comme des mouches !!! L'expression n'a jamais été aussi juste ! Premier semestre 2014 des contingents multi horizons tombent, succombent à des maladies (contaminations virales, bactériennes et fongiques). Les images présentées dans ce document ne retranscrivent pas l'effet ressenti lorsque l'on est sur le terrain... |
Qui
suis-je ? Je suis présent dans toutes les eaux du monde...
Réponse : le DDT.
Dans
le biotope humide examiné on découvre également des attaques
fongiques (sur le coléoptère) et le développement d'espèces
parasites opportunistes (le nématode).
Parasitismes, malformations,
trans-"mutations", monstruosités étranges chez les
batraciens et les gastéropodes sans coquille externe..
Les monstruosités morphologiques ne sont pas toutes génétiques.
Des vers parasites comme Ribeiroia ondatrae
peuvent infecter les grenouilles à tel point qu'elles deviennent monstres
à tous les niveaux.
D'où l'importance de décoder le parasitisme de fond pour lire
la "naturalité" du paysage.
L'hypothèse
d'un parasitisme par des vers nématodes (qui peut déformer
le physique)
non identifiés sur les espèces ci-dessus, est invalidée
par les vraies mutations
génétiques des végétaux sur le site... Une substance
dite "tératogène"
présente dans l'eau serait-elle susceptible de provoquer
ces "trans"-malformations si nombreuses ???
Dans
le biotope humide examiné
on découvre de nombreuses anomalies morphologiques, de vraies
mutations génétiques, et, également des attaques
(surtout fongiques). Les espèces (animales et végétales)
seraient elles souffrantes (phénomène local de sénescence) ?
D'ailleurs, le "parasitisme" au sens large est-il favorisé
dans un environnement dégradé (pollué) ?
Les espèces valétudinaires sont elles plus sensibles
au parasitisme (fongique) ?
Monsieur
Gérard Duvallet (Président
de la Société Française de Parasitologie) : |
Les espèces
végétales de la zone
humide sont toutes parasitées...
Dans un paysage dégradé, (dans un environnement stressé
et concurrentiel) le
parasitisme (qui peut d'ailleurs être source de malformations chez
l'embryon -tératologie) se développe partout.
Parasitisme entomologique, parasitisme fongique...
Clairement la souffrance ou le stress
font le lit du parasitisme...
Cet orme,
Ulmus laevis, aime les futaies riveraines des zones inondables...
On remarquera alors que les feuilles sont parasitées... Le milieu humide
est corrélé au stress lequel ferait le lit du parasitisme ?
Arbre fréquent
le long des cours d'eau et dans les lieux marécageux, l'aulne, (appelé
également Verne)
montre des attaques d'insectes galligènes. On remarquera que les feuilles
sont ici également
parasitées, galles à une chambre (uniloculaire) contenant
un seule larve d'insecte...
Autre arbre.
Grosses galles rondes uniloculaires sous les feuilles des chênes...
Le parasitisme
en soit n'est pas une "anomalie".
L'anomalie est ici la fréquence importante des références.
Un végétal
robuste : Rubus fruticosus, ou ronce. La ronce sauvage, pourtant
résistante, est elle aussi parasitée...
(Détail de l'attaque pathogène sur la face supérieure
et inférieure des limbes).
Autres
taches noires étranges,... "projections" blanches nombreuses
sur les feuilles ?
Taches
noires de "pétrole" , nécroses, "projections"
blanches nombreuses de "peintures" ?
Non, c'est juste ici le détail du limbe des érables parasités
par des champignons...
Les zones
sombres, nombreuses, sont cette fois, dans l'épaisseur des feuilles...
L'examen végétal se porte maintenant sur l'observation
d'Aesculus hippocastanum parasité par
des chenilles très nombreuses...
Les feuilles sont toutes parasitées par de minuscules chenilles translucides,
qui laissent voir, par
transparence, les végétaux ingurgités (= zone sombre
centrale dans le corps de la chenille).
L'arbre
est malade, (tronc cassé), et, les feuilles sont parasitées
par des chenilles... Ce parasitisme végétal est présenté
dans le journal télévisé de France 3 Bourgogne
(13 octobre 2008). Originaire des Balkans, des petites chenilles
mineuses de feuilles, repérées dès 2000 en Cote
d'Or, progressent inexorablement par l'envol des papillons adultes,
très heureux de profiter du réchauffement climatique et
des hivers de plus en plus doux...
Arbres malades dans un biotope pollué, une bactérie opportuniste pourrait préparer le terrain aux chenilles. Notons que les Aesculus hippocastanum sont également victimes de l'attaque ubiquiste d'une bactérie pathogène originaire de Grèce. (Problème encore évoqué à France 2 télévision, Télé-matin lu 18 octobre 2008). Qui est responsable du dépérissement des arbres, le microbe, les chenilles ? Il faut savoir que des arbres déprimés par des agents microbiens pathogènes, (et, initialement exempts de tout parasite) peuvent "appâter" les insectes ! Des résineux peuvent, par exemple, après une sècheresse, émettre des odeurs attractives en direction de certains coléoptères, lesquels, guidés dans le choix de la plante hôte, épargnerons une partie du peuplement alentour. Les arbres pratiquent ainsi une sorte de "sacrifie" individuel au bénéfice de l'espèce. La découverte du mécanisme chimique individuel par lequel les végétaux peuvent attirer les "nuisibles" rend bien inutile le traitement préventif de l'arbre (déprimé) qui programme sa mort. L'emploi du produit phytosanitaire est alors vain devant la puissance du langage spécifique que l'arbre destine à l'insecte. Le x-pinène, le philandrène, le 3-carène, le limonène, élaborés par le végétal, agissent comme le font des kairomones, substances à l'action attractive ! C'est l'action des kairomones qui est alors responsable des concentrations énormes d'insectes parasites sur un arbre. Et, l'attaque entomologique (chenilles, coléoptères, larves, ...) n'est alors pas l'épreuve primordiale mais une conséquence d'un mal déjà antérieur à l'arrivée des insectes. Le biotope pollué favorise le développement des troubles pathogènes, lesquels, affaiblissent les végétaux qui attirent les "nuisibles". Déclarer que la chenille (seule) est finalement responsable de la dégénérescence du peuplement sylvicole est un raccourci stupide. La méconnaissance des mécanismes parasitaires chez les végétaux (insectes, champignons) fait croire à certaines personnes que l'on ne peut se débarrasser des nuisibles que par des fumigations saisonnières de biocides et d'antifongiques derniers cris. Le bon sens et l'observation permettent souvent de faire l'économie d'achat de produits dangereux et inutiles qui polluent surtout l'eau (et sont à l'origine du cycle de corrompu des unités paysagères). Revenons à Aesculus hippocastanum. Dans notre biotope examiné à la loupe, la petite chenille mineuse se développe effectivement de façon assez incroyable et expose ses ravages... Plus de 50 chenilles sont dénombrées par foliole, ce qui correspond à 200 chenilles environ sur chaque feuille d'arbre ! Sur l'image présentée, 50 chenilles dans la foliole (chenilles minuscules visibles au niveau des flèches) progressent dans l'épaisseur du limbe en dévorant les tissus végétaux. (voir ci-dessous le mouvement). Les agrégats sombres (taches noires circulaires) dans l'épaisseur du limbe correspondent aux excréments des chenilles... Une feuille digitée adulte (avec des limbes rayonnants comme les doigts d'une main) comprenant 7 folioles peut héberger jusqu'à 300 chenilles... Ce parasitisme sévère (300 insectes par feuille !) est probablement favorisé par la sénescence sylvicole des espèces. A végétal "faible", attaque entomologique "facile". Ce constat est vérifiable sur le terrain. En effet, la santé d'un biotope et même d'un végétal peut être évaluée qualitativement sur les indices biotiques, c'est-à-dire sur la composition des peuplements en invertébrés (normes IBGN = Indice Biologique Global Normalisé) dont l'abondance et le nombre d'espèces différentes sont fonction de la santé du sujet examiné. Quelques insectes, des coléoptères, par exemple, sont recherchés pour suivre la santé des arbres (Bigot L., Kabakibi M. 1987 ; Evolution spatio-temporelle de la composition de la structure du peuplement frondicole sur Chêne-liège. Bull Ecol. 18-3). |
|
Originaire
du nord de la Grèce, l'Aesculus hippocastanum supporte
assez mal le parasitisme récent (2000) des chenilles mineuses
de feuilles...
Alors, le réchauffement climatique se combinerait t-il aux exégèses polluantes locales pour développer le parasitisme ? |
Les chenilles parasites, en mouvements, mangent la feuille... |
Boire
l'eau du Morvan, quel risque pour la santé ?
La
norme de qualité des eaux destinées à la consommation
humaine (l'eau potable) est fixée à 0,1 µg de
pesticides par litre. Certes, mais : 0,1 micro gramme de pesticides par litre ??? Pour fixer les idées donnons un référentiel à cette norme. Un gramme de pesticide rend impropre à la consommation un volume d'un mètre de large sur un mètre de fond d'une colonne d'eau longue de 10 km ! Mais, on le sait, le pesticide ne tue (en théorie) que les insectes ! |
La
goutte de nectar est "régurgitée" par une abeille
(Apoidea) ?! Que fait l'insecte les mandibules ouvertes ?
Ce signe pourrait-il être le signal d'alerte révélant une pollution dans le nectar des fleurs ? Pendant ce temps les abeilles et les bourdons disparaissent des paysages du Morvan... |
Les espèces seraient-elles polluées par des eaux ruisselantes
dégradées ? Observons le terrain... Tient, voilà
des "petites" canalisations laissées à l'abandon...
Et, sans doute, des accumulations
polluantes ignorées de tous... En définitive, seule la pollution
vraiment
visible dérange. Nous sommes ici en pleine forêt assez "loin"
du
GR touristique... Tout va alors très bien dans
le meilleur des mondes...
En fait, le GR passe juste sur la ligne d'horizon, en haut de l'image...
Boire une eau, chargée de polluants, (polluants
organiques et / ou chimiques)
polluants
persistants, produit mutagène, n'est sans doute pas
sans risque...
Le fluor est un oligoélément présent naturellement
dans l'eau. La prévention optimale de
la carie dentaire est assurée par une teneur comprise entre 0,50 et
1,50 mg/l.
D'après vous, à vue de nez, quelle est la concentration en fluor ?
Un simple coup d'il dans l'évier montre que le joint de silicone
(à l'origine blanc) est joliment teinté
par le fluor très présent dans l'eau du réseau destinée
à la consommation humaine...
L'eau de source (distribuée ici SANS traitement) est elle bonne ? Cette
eau très
chargée en fluor est-elle bonne pour la santé des jeunes enfants ?
(Surtout les jeunes enfants ?)
L'eau fluorée mise en évidence ci-dessus n'est surtout pas
une fluoration décidée par les
autorités pour "prévenir" les caries mais correspond
rigoureusement à la pollution
de fond (surtout) intermittente des eaux de sources distribuées sans
traitement
dans le Morvan en raison des failles.
Le débat de l'eau dans le Morvan
|
Les
eaux "polluées" que nous étudions dans
ce dossier sont principalement celles originaires de ce captage. Lequel
est réalisé dans un biotope forestier pourtant idéal
à la protection optimale de la ressource ! Un captage, réalisé
en pleine forêt, (la source est protégée :
le périmètre restreint est grillagé, le périmètre
étendu est vierge de toute activité humaine) peut
éventuellement donner une ressource contaminée. Les contaminations
sont insidieuses, les pollutions sont infiltrées ou déjà
présentes dans les roches (cas des régions minières).
|
Pour certains (selon les propos repris d'un géologue
un peu "dérangé") : "TOUTES les
eaux
VIVES du Morvan proviennent TOUTES du Mont blanc... A cette altitude
la pollution n'existe pas, DONC, l'eau du Morvan est pure..."
En reprenant un article assez farfelus d'un géologue ici qui affirmait
que :"TOUTES les eaux Vives du Morvan sont originaires
du
Mont-blanc et qu'a cette hauteur la pollution n'existe pas", certains
dans la région affirment (et écrivent dans d'autres articles !)
que la pollution de l'eau du Morvan est impossible. Et, d'ajouter (en réunion
communale du xxx à xxx, en présence de xxx et
xxx) que : "Oui ! Comprenez bien que je pisse
pareil que mon père, qui lui, pissait comme son père et son
grand père !!!
Alors, votre pollution, c'est juste votre parole pour nous obliger avec vos
machins d'argent. Faudrait payer l'eau et
bientôt l'air ?" L'eau ici elle est bonne. On n'a pas besoin
de vous !" A ces propos, on comprend assez bien que
l'eau est un sujet vite polémique
surtout lorsqu'il faut impliquer TOUS les partenaires....
L'eau si-"pure" en Morvan serait originaire du Mont Blanc ! |
Le
constat et le langage officiel.
La
mauvaise qualité des eaux de l'unité paysagère
(dont on propose ici une possible liaison avec les anomalies biotiques
des espèces références) n'est pas celle connue
et constatée régulièrement à l'aval des
barrages réservoirs durant les mois d'été.
|
En pays minier, (confer l'horizon sur la gauche de l'image) l'arsenic
peut contaminer les eaux "pures"...
... originaires éventuellement du Mont Blanc. Les petites grenouilles
seront-elles malades et
dépigmentées dans la mare polluée ??? Allons voir, c'est
pour la science...
L'eau
"mutée" en Bourgogne-Morvan
|
Qui
suis-je ? Je suis présent dans toutes les eaux du monde...
Réponse : le DDT.
Quels
seront, demain, les nouveaux
acteurs de ce monde déréglé ?
Une eau polluée, les chaînes trophiques
contaminées, le vivant devenu transgénique...
Quels seront demain les nouveaux "mutants" ?
Si
l'exploitation des indicateurs biotiques qui marquent le dérèglement
de la santé d'une unité paysagère humide reste
un exercice difficile (en théorie et en pratique), quelles
seront alors les obstacles des études réalisées
dans un environnement dénaturé par les OGM ?
Aucune formation de recherche ne forme des écologues de terrain capables de déceler des indicateurs biologiques qui attesteraient que nos implications humaines récentes dérèglent la Nature. En raison de l'orientation actuelle des formations universitaires, ces recherches, pourtant fondamentales, sont ignorées. En modifiant l'individu par une contamination génétique systématique des espèces ne risque t-on pas d'orchestrer une désorganisation générale du vivant ? Aucune remise en ordre de nos pratiques (en arrière de nos planifications commerciales) n'est faite en tenant compte des erreurs passées. Nous poursuivons aujourd'hui nos méprises du vivant en dégradant cette fois le génome des populations. On sait toute la difficulté de suivre les conséquences qu'induisent les poisons lorsqu'ils sont véhiculés par l'eau dans les chaînes trophiques. Mesurera t-on complètement le dérèglement ubiquiste du vivant, étant entendu, que, désormais, les chimères vivantes, génétiquement modifiées, sont lâchées sans aucun contrôle dans cet environnement dégradé ? L'OGM, ou, l'eau polluée constitue un contradicteur potentiellement dangereux car le mal intrinsèque qu'il porte (invisible) est incernable. |
Le
Morvan - Grenouilles malades, monstres et leucistisme
génétique...
|
Ce qui est vérifié au laboratoire existe en pleine nature :
certains
sites dégradés démontrent (in natura) que la pollution
ruine vraiment la santé des espèces...
Souvenons-nous des observations de Jean
Rostand.
Mener une étude épidémiologique nécessite de capturer
des spécimens... Or, le prélèvement
d'amphibiens est soumis à autorisation préfectorale... La grenouille
malade, ci dessous,
Rana temporaria, peut-elle être utile à l'expertise ?
Faut-il conserver les sujets
malades ? Si oui, combien de temps, dans quelles conditions, pour qui,
pour
quoi ? Et, d'ailleurs quels sont les protocoles d'échantillonnages
pour
évaluer les espèces contaminées. Qui sont les laboratoires
d'étude
toxicologique des polluants (indépendants et certifiés) qui
pourraient nous donner les protocoles spécifiques ?
Les grenouilles monstres (modifiées) sont-elle le révélateur
médiatique d'un monde déréglé par la pollution
de l'eau ?
Ectromélie, Ectrodactylie, hypoplasie segmentaire, agénésie
des membres...
Les signes cliniques des grenouilles malformées sont-ils corrélés
à
des polluants tératogènes présents sur le site ?
Sujet étudié
car médiatique, les grenouilles monstres sont souvent publiées
dans des
dossiers où malheureusement les images manquent et / ou ne
sont pas
nombreuses.
L'exemple des grenouilles
canadiennes rendues monstrueuses par exposition aux
pesticides est-il transposable (et alors de quelle façon) au modèle
des grenouilles
patrimoniales du Morvan ? Les spécialistes qui affirment bien
connaitre le dossier
des batraciens monstrueux vont-ils porter une attention (et / ou donner
des débuts d'explications) aux grenouilles françaises déréglées ?
Les
observations de ce dossier Internet sont toutes faites sur le même
site. La mare observée n'est pas grande. Le biotope
d'eau se situe sur un terrain de 2.000 m2. La mare à grenouilles
est plutôt petite et alimentée par deux chenaux d'une eau
de source destinée aux populations humaines. L'eau provient d'un
captage souterrain. Il n'a donc pas de poissons prédateurs (responsables
d'hypothétiques mutilations). L'eau est acide (pH = 6.40) et
froide 8°c mais se réchauffe beaucoup compte tenu des installations
planes où les berges peu pentues retiennent une eau peu profonde.
Sur une distance de trente mètres, une variation de température
peut dépasser 15°c pour ces cuvettes exposées au soleil
entourées de blocs de granit. Les espèces inféodées
au site ne sont dérangées d'aucune manière. Refusant
les captures exhaustives (pour calculer la prévalence par type
d'anomalie, par espèce, par époque, par stade de développement,
etc.), les sujets sont examinés in situ sans artifice pouvant
nuire aux animaux. Dans le cortège des anomalies, les contingents
les plus visibles sont les grenouilles blanches (quatre grenouilles
blanches observées en même temps). Le niveau si élevé
des observations anormales concentrées dans un même lieu
n'est pas vraiment le bruit de fond de l'évolution en marche.
La bio géographie (temporelle et spatiale) des anomalies est
si localisée que parfois quelques séances photographiques
des batraciens sont de vraies shootings à monstres. Certaines
séances ne restituent que des anomalies. Certains jours aucune
grenouille "normale" ne circule sur le site. La fréquence
des anormaux et si élevée (individus concentrés
en un même lieu) qu'elle occulte parfois les formes "normales"...
|
En examinant les espèces du biotope d'eau, on peut ici voir des grenouilles
anormales (tant pour le physique que pour les couleurs). De nombreuses
grenouilles sont dépigmentées, (donc avec
des teintes irisées souvent
étranges) et des comportements dégradés. Ma première
surprise
aura été de découvrir des têtards minuscules jaunes
très clairs
avec des queues aux longueurs assez variables, puis des
adultes blancs, complètement blancs...
Née
dans une eau polluée, |
|
Il
y a quelques temps Jean Rostand
observait déjà les anomalies morphologiques des batraciens
dans les étangs de la zone de Saclay. Et, dans notre biotope
d'eau du Morvan, voici un spécimen monstre sans doute transformé
par la présence de substances polluantes et mutagènes...
|
Dans
le film ARTE de Peter Podjavorsek: "Quand la chimie contamine notre
eau", madame Rita Triebskorn (ci-dessus) démontre le retard
de croissance des têtards et la présence concordante d'dèmes
dans les organes (des poches d'eau dans les tissus qui créent
ces difformités). Les polluants de l'eau sont responsables des
malformations biotiques...
|
Les têtards (c'est connu) constituent des modèles biologiques
tests pour prédire l'impact des agents
chimiques sur la santé humaine. Les grenouilles sont des espèces
cibles pour les essais
environnementaux des polluants en laboratoire... Les industries pharmaceutiques
et
cosmétiques utilisent souvent les grenouilles (et inventent même
les têtards
rendus fluorescents par manipulations) pour tester leurs produits...
Dans
la continuité de ses études sur le retard de croissance
des batraciens en environnement pollué, Barbara Demeneix
a inventé la Frogbox (la
"boîte à grenouille") où les têtards
détectent la pollution de l'eau. Madame Demeneix a créé
des têtards transgéniques où le gène ajouté
d'une méduse (qui éclaire la nuit) s'allume d'autant plus
que la pollution de l'eau est forte. Les batraciens s'allument en présence
des perturbateurs endocriniens, (ces polluants chimiques issus des cosmétiques,
médicaments, pesticides) qui peuvent nous rendre malade... Ces
têtards Frogbox (qui s'allument !) permettent de surveiller
la qualité de l'eau dans les stations d'épuration et sont
utiles pour contrôler l'eau potable...
Ici dans le Morvan, pas besoin le la Frogbox, les têtards sauvages sont déjà anormaux, signe que l'eau est déjà (sans doute) polluée... |
Démonstration est faite, les pollutions de l'eau peuvent
dégrader le physique et le morphe des espèces...
Couleurs dégradées et physiques transformés.
Pourquoi tant de monstres in-natura ?
Un
parasitisme au cas par cas -et- des maladies surtout fréquentes.
Les trématodes (vers parasites qui vivent dans les intestins de plusieurs espèces hôtes) peuvent causer des anomalies de développement chez les grenouilles. Le cas est documenté aux Etats-Unis avec Ribeiroia qui perturbe la croissance des membres (brachymelie qui déforme les larves et les adultes). Lorsque les parasites infestent les amphibiens d'un site, les déformations observées sont généralement importantes et peuvent dégrader 7 à 50 % des sujets sur site. Des fréquences moins élevées de grenouilles déformées par des kystes, des fibromes, des malformations osseuses associées à des couleurs débridées, (grenouilles à culottes, morphes bleus à violets, grenouilles dépigmentées, têtards jaunes clairs et minuscules) semblent indiquer que des intrants chimiques nocifs (pesticides et autres) sont responsables de ces anomalies. Repérés sur les escargots (seulement terrestres), des vers parasites ne semblent pas être la cause monstrogène des grenouilles. Par contre les pollutions (surtout nutritives), le changement climatique et la perte de biodiversité, semblent influer sur l'abondance de parasites généraux et la fréquence accrue multi espèce des malformations. L'eutrophisation, causée par des excès nutritifs (phosphore et azote) dérègle les milieux aquatiques. Ce sont les épandages atmosphériques et les dépôts d'engrais agricoles qui profitent aux invasions parasitaires et pathogènes. L'eutrophisation peut profiter aux hôtes intermédiaires premiers d'un mal qui peut devenir une épizootie. Ce sont surtout les insectes qui confirment le dérèglement eutrophisation - pollution sur le site. L'anomalie "grenouille" est multipliée par 10 lorsque l'on regarde les insectes !!! |
Dans le biotope, de nombreuses grenouilles
sont malades - parasitées et anormales...
Parasitisme
et embryologie (tératologie)... Rendu monstre par un vers qui
vit dans l'eau polluée.
On associe souvent (de façon assez unanime et directe) les transformations physiques, les difformités des batraciens aux hypothétiques pollutions chimiques de l'eau et/ou à la radioactive ambiante. Mais, parfois, les monstruosités apparaissent certes dans un site pollué, mais pas directement par l'effet mutagène des pollutions. En effet, des vers nématodes peuvent parfois infester des larves aquatiques en attaquant les cellules embryonnaires en développement. Lorsque des feuillets ou des bourgeons de cellules (à l'origine d'un membre) sont maltraités par les vers parasites, les vertébrés peuvent évoluer avec des membres surnuméraires, fragmentés ou manquants...Est-ce le cas, ci-dessous, avec cette grenouille malformée et dépigmentée, la question est posée... L'eau polluée favorise le stress environnemental qui profite aux vers parasites lesquels sont effectivement responsables des monstruosités chez les batraciens... Mais, outre la monstruosité physique (il manque une patte), il y a aussi la dégradation importante des couleurs qui est manifeste chez plusieurs grenouilles monstres... Les inventaires patrimoniaux démontrent la progression constante des "monstres" dans le paysage des batraciens du Morvan. Les activités humaines polluantes semblent renforcer la présence accrue de parasites via les rejets de fumiers et des engrais. Par ruissellement, les intrants polluants contaminent les eaux et favorisent le développement des algues vertes envahissantes. Ces algues (spirogyres par exemple) sont essentiellement consommées par des populations d'escargots aquatiques qui hébergent des parasites lesquels infestent déjà d'autres espèces. Les rayonnements ultra-violet, les rejets des herbicides / pesticides (parfois mutagènes = dérivés de l'urée) jouent par effet cocktail en produisant des anomalies et des difformités. L'affaiblissent du système immunitaire des têtards (repérés plus petits et parfois décolorés) engendre des grenouilles plus vulnérables aux infections par les parasites... Cette observation n'est pas une théorie mais un constat de terrain... Le Morvan muté : Leucisme, (leucistisme) fréquent chez les grenouilles... Une référence de plus en plus fréquente dans le Morvan pollué, la grenouille blanche. Cette anomalie génétique (voir-ci dessous) qui propose des sujets décolorés (Leucisme, leucistisme) est de plus en plus fréquente chez les grenouilles sur le site... Dans le Morvan pollué, les grenouilles blanches dépigmentées deviennent "presque" fréquentes... Les grenouilles conservent la coloration normale de l'iris de l'il (ce qui constitue un caractère de différence avec l'albinisme). A lire : Un cas de leucisme chez le Crapaud commun Bufo bufo (Linné, 1758). MURATET Jean, DESO Grégory, VACHER Jean-Pierre. Bulletin de la Société herpétologique de France, 2010, no134, pp. 51-54. (ISSN 0754-9962). |
NE
PASSONS PAS à côté de l'interprétation des
grenouilles !!!
Certains chargés d'études (batraciens, amphibiens) au prétexte que les grenouilles vertes Pelophyllax sont des exceptions génétiques (au croisement de plusieurs espèces, individus alors hybrides et polyploïdes), acceptent tout et n'importe quoi pour l'expression des couleurs et répondent : "He oui, c'est la VARIABILITE naturelle". Oui, mais NON ! La seule variable naturelle, c'est, ici, la pollution qui I-N-V-A-R-I-A-B-L-E-M-E-N-T dégrade les espèces et forcément les couleurs des grenouilles "anciennement" vertes... Les couleurs dégradées de plusieurs espèces de grenouilles présentées ici NE SONT SURTOUT PAS l'expression d'une "naturalité" (ou d'un mimétisme)... Selon Nicolas Pollet : "Hormis la grenouille violette, les variations de coloration qui sont visibles sur les photographies de ce dossier sont tout à fait "physiologiques". En fonction de leur environnement les grenouilles sont capables d'un certain degré de mimétisme..." Si les évolutions pigmentaires -qui peuvent être le signe de l'évolution en marche-, avaient pour fil conducteur le mimétisme, elles iraient (pour l'exemple du Morvan) peut-être, sans doute, dans un sens unique conduit par le paysage de la mare. Or, ici, les phénotypes couleurs sont plutôt anarchiques (et vont dans toutes les directions). Et les teintes blanches gagnent du terrain. Les grenouilles blanches par leucistisme génétique (récessif) deviennent nombreuses... Est-ce là l'évolution en marche ? La même question se pose avec les criquets blanc. Le blanc est-il "mimétique" pour les grenouille et le végétaux ? |
Le
déclin des batraciens... La contamination de l'environnement
constitue la menace la plus répandue pour le maintient des populations
des batraciens. Les produits pharmaceutiques, les pesticides, les métaux
et les autres contaminants sont introduits dans l'environnement à
de tels taux élevés (et à de tels volumes) que
même les biotopes plus éloignées sur terre sont
contaminés. Le cycle de l'eau, le transport atmosphérique,
la dynamique océanique jouent un brassage général
et contamine les batraciens (mais pas seulement)... Les effets de ces
composés polluants, même à faibles doses, peuvent
entraîner une susceptibilité accrue, des dommages génétiques,
des infertilités, des perturbations endocriniennes, des maladies
et le décès ubiquiste de populations. (LeNoir et al. 1999).
Pour compléter le sujet : Evaluating the Role
of Environmental Contamination in Amphibian Population Declines. (M.
D. Boone, D. Cowman, C. Davidson, T. Hayes, W. Hopkins, R. Relyea, L.
Schiesari, R. Semlitsch). IUCN 2005.
|
Généralement les grenouilles vertes ont
une couleur de fond uniforme identique à celle des algues vertes envahissantes
filamenteuses (spirogyres, en haut à droite sur l'image). Cette grenouille
au centre montre une anomalie de pigmentation
étonnante... D'autres, sur le site, sont presque noires... Interroger
les phénotypes limites (ici une grenouille qui
devient blanche) est intéressant pour questionner l'espèce avec
parfois l'expertise
de vrais mutants...
Les couleurs sont-elles le reflet expressif de la santé
des espèces ?
Oui, assurément. Nous l'avons dit avec l'examen des végétaux.
Et pour les grenouilles le dossier est
évidemment intéressant dès que l'on trouve des spécimens
blanchâtres et gris bleutés...
Pour questionner la santé d'un merle mâle (Turdus merula),
il suffit de regarder la couleur de son bec et l'anneau orbital
jaune brillant. La couleur renseigne vraiment sur la vitalité de l'individu.
Transposé à la grenouille verte, on peut se
poser la question si des polluants dans l'eau ne seraient pas à l'origine
des ces "aberrations"... Aucun
renseignement n'est publié dans l'inventaire récent des batraciens
de la région. Bref, c'est
comme si ces références n'existaient pas. Comment
peut-on publier un inventaire
actualisé en passant sous silence ces références étranges
?
La découverte d'une grenouille qui vire au bleu, à première
vue, prête
à sourire... Mais cette couleur est un
signal dégradé qui peut
inquiéter. Souvenons-nous de l'alerte du
miel bleu.
Épilogue - La grenouille bleue
Pour expliquer qu'une eau contaminée est sans doute
dangereuse pour le vivant, il
faut des indicateurs biologiques manifestes, et, dans ce domaine, les fleurs
et les
insectes n'ont peut-être pas la renommée la plus utile... Aussi,
présentons la
grenouille (bleue). L'animal (la grenouille) est un animal médiatique.
Dans
le biotope étudié, les grenouilles sont toutes anormales. La
grenouille
"quasimodo" ou celle devenue bleue est-elle un indicateur
suffisant
(médiatque) pour alerter le public ? Un monstre bleu est-il une
alerte
plus retentissante qu'une fleur mutante ? Dans la région pour
défendre la qualité des eaux, une association de riverains
(qui porte le nom "La Grenouille Bleue")
a été organisée
pour dénoncer les contaminations à l'uranium des
décharges sauvages autour de la ville d'Autun...
Pour
évoquer la protection de l'environnement des biotopes humides,
l'emblème d'une grenouille bleue
est heureux car le morphe correspond chez nous à
un pathotype. Avec des yeux noirs sans iris (iris mélaniques)
des grenouilles patrimoniales (normalement vertes) qui ont des anomalies
dans la couche iridophore peuvent apparaître bleues lorsque les
pigments xanthophores font défaut.
Certes, de vraies grenouilles bleues existent aussi et changent de couleur par le jeu des hormones, (Rana arvalis par exemple) ce qui, pour cette espèce, n'est pas une mutation. Par contre, à droite, le morphe mutant, d'une grenouille verte devenue bleue n'est pas très normal... |
Nos grenouilles vertes, devenues bleues ("mutations affecting xanthophore") ne sont pas une invention de l'esprit mais bien la réalité d'un monde bouleversé... |
Les membres de l'association "La Grenouille Bleue",
en début d'année 2007, ont-ils raison de
s'inquiéter de l'arrivée à Autun des sables radioactifs
en provenance de Gueugnon ?
La
Grenouille Bleue.
Juin 2007 : l'étude réalisée par le laboratoire de la CRIIRAD à la demande de Monsieur Jan Broekhof (de l'association : La Grenouille Bleue) est très intéressante. Les contrôles radiologiques au centre de stockage de déchets ménagers et assimilés d'Autun (Décharge d'Autun-Brion) n'ont pas été inutiles, au contraire ! Les relevés effectués par la CRIIRAD permettent de considérer, en première approche, que le niveau radiamétrique des remblais rapportés du secteur de Marmagne et utilisés pour le parement de la digue, sont, sur la décharge d'Autun, significatifs... Si l'on craignait la mise en évidence et l'utilisation de sables uranifères ou radifères provenant de Gueugnon, que les populations soient "rassurées" !!! Sur la base des contrôles qui ont pu être effectués par la CRIIRAD le 14 mars 2007, on peut affirmer que les pollutions qui augmentent de façon significative le niveau de rayonnement gamma ambiant ont une autre origine; (celle des déchets de Marmagne, Arnay le Duc et Flety). Il fallait le dire... Cela change tout ! (Humour). C'est pas moi, c'est les autres ! Il n'en faut pas plus ni moins à nos petites grenouilles (bleues ou monstres) pour retrouver les eaux chaudes et donc lourdes de leurs mares morbides et insalubres... A n'en pas douter, (et c'est d'ailleurs le cas ici !) la pollution, sera toujours juste inférieure aux nouvelles limites sanitaires, sans être totalement négligeable au sens des directives qui respectent les équilibres biologiques du vivant. Les limites de tolérances sont "inventées" selon les mesures des pollutions réalisées en urgence... Ainsi, avec les nouvelles normes, les responsabilités sont esquivées... Les recommandations de l'étude sont alors implacables : "Il serait préférable, dans la mesure du possible de ne pas avoir recours à des matériaux dont la radioactivité naturelle est nettement supérieure à celle des terrains en place". Ah, voila une belle et sage recommandation ! Mais, est-ce, vraiment possible ? La question est lancée aux membres de l'association "La Grenouille Bleue"... Précision concernant l'eau : on notera dans les limons en aval du rejet des bassins d'eaux pluviales de la décharge, les concentrations mesurées d'uranium 238 et 235 sont environ deux fois supérieures aux valeurs enregistrées dans les sédiments des ruisseaux en amont. Les eaux de pluie transportent et concentrent donc ailleurs la fraction fine des remblais pollués... Et, en ce qui concerne la situation générale de la décharge, l'étude souhaite attirer l'attention des autorités sur le fait que, compte tenu de sa position en entonnoir en fond de vallée, avec encadrement par deux ruisseaux, le site n'est sans doute pas favorable pour le stockage de déchets car il pourrait présenter des risques particuliers sur le long terme (problème de stabilité des parements de la digue, risques d'inondation). L'eau, toujours l'eau ! C'est encore elle qui menace ! Mais, soyons heureux et optimistes, les pollutions uranifères dangereuses ont été remplacées le dépôt de petites ordures ménagères insignifiantes... Ignorant sans doute la percolation des intrants secondaires nés de la décharge (circulation des fluides polluants, altérations structurelles des déchets chimiques et organiques formant des seuils critiques, lixiviations des sols et percolations des substances persistantes qui voyagent avec l'eau) les roches encaissantes du site examiné ne devraient bientôt véhiculer que des pollutions réglementaires ! La petite grenouille bleue peut alors se reposer sur ses moignons... Les problèmes sont connus et donc réglés réglementairement... |
Commentaire
d'un chargé en "communication"...
Le 5 décembre 2007. Monsieur xxx chargé de communication au sein d'une entité (gérant la bonne santé du Charolais, Brionnais et l'Autunois, site web : http://www...) se pose la question de savoir s'il est normal de donner un crédit favorable à l'association "La Grenouille Bleue"... Lettre : Monsieur E. G., votre site Internet parle d'une association "La Grenouille Bleue" à qui vous semblez porter crédit. Je souhaiterais connaître réellement l'identité de cette association, car il est très difficile pour nous de n'y voir qu'une association de protection de l'environnement dès lors qu'elle est apparue au moment où les améliorations sur la gestion de la "décharge d'Autun" n'ont jamais été aussi importants depuis l'exploitation du site pour le stockage des ordures ménagères. Si vous avez fondé votre confiance à l'égard de cette association sur des faits réels et sérieux, je serais heureux d'en avoir connaissance. Cordialement. Réponse : Monsieur xxx, notre examen circonstancié des pollumètres (repérés sur le terrain) n'est pas une démarche de "confiance" et/ou de "crédit"... Dans notre étude, nous observons, nous mesurons, nous constatons... Compte tenu du passé minier (7 mines d'uranium dans le seul secteur restreint de la marre), et tenant compte des alertes génétiques données par les végétaux qui mutent (variégation), il est assez raisonnable d'être critique en donnant audience aux espèces déréglées sur le site. Les grenouilles devenues dépigmentées apparaissent bleues au soleil par le jeu de réverbération (irisation) de la lumière du soleil qui traverse l'épiderme en profondeur. Loin d'être un amusement de l'évolution en marche, les grenouilles bleues sur le site sont une alerte d'un biotope déréglé. Les "apparitions" nées des pollutions locales -toutes les apparitions, même celles des associations- (et donc, de ce point de vue, celle de l'association "La Grenouille Bleue") sont une allégorie précisément utile pour défendre la qualité de l'eau... Une grenouille qui vivrait dans une eau si pure qu'elle en deviendrait bleue, n'est-ce pas là l'image qui peut ouvrir la pensée critique ? Une grenouille bleue contre un crapaud monstre déformé à l'uranium (qui survit, maintenant dans les sables pollués d'une décharge, "mieux gérée" ?)... Bref, le symbole de la grenouille bleue apparaît sans doute à l'arrivée de ces races monstres que nous observons... Nous ne portons aucun jugement, mais nous appliquons une attention égale à toutes les apparitions (allégoriques ou biotiques) nous permettant de suivre la naturalité du paysage. Monsieur, notre dossier pédagogique est détaché de toute notion de "confiance". Nous regardons et posons la focale sur de nos observations... Monsieur xxx, pour fonder notre avis en toute intelligence, auriez-vous l'extrême gentillesse de nous révéler quel doit être le message de confiance que nous devrions enfin publier ? BREF, QUE DEVONS-NOUS DIRE ???? Monsieur, auriez-vous l'extrême obligeance de nous rédiger LA communication salutaire qui permettrait d'instruire enfin intelligemment notre lectorat profane ? Un message sur "des faits réels et sérieux, je serais également heureux, d'en avoir connaissance". Cordialement. Mais au fait, reste t-il encore de l'uranium dans les remblais du site d'Autun ? |
La radioactivité des eaux du Morvan
n'est
pas une vue de l'esprit !
Les petites
grenouilles bleues du Morvan sont utiles pour discuter
de la santé des espèces et de la naturalité des biotopes.
Les
mutations génétiques devenues fréquentes chez les
espèces...
Panachures génétiques chez les végétaux
et leucismes chez les animaux.
Tant de mutations sur des espèces synchrones
(observées sur le même
site, aux mêmes instants) est-ce le fruit du hasard ????? L'affirmation
qu'il n'y a aucune pollution, aucun risque et donc rien à voir,...
ne
semble pas crédible... Tout se passe comme si un phénomène
assez localisé dégradait les espèces, qui, à rebours
des
jugements portés par des "spécialistes" dijonnais
n'est pas un canular...
En fait,
les anomalies semblent être corrélées aux sites
pollués (épandages,
dépôts
polluants, mines,
etc.)
En passant du registre des "petits" insectes à celui des
animaux plus grands comme les batraciens et les reptiles l'alerte
devient effrayante. Après ce lézard mort né (voir ci-dessous),
longue d'un mètre, voici une couleuvre monstre dans le
biotope d'eau... Ubiquiste, la couleuvre à collier - Natrix natrix
(Linné, 1758) - se rencontre dans tous les milieux
pourvu qu'il y ait de l'eau... Mais ici dans le morvan (pollué ?)
l'animal examiné vivant est "Tchernobylisé"...
Les
couleuvres adultes à collier malformées...
Une pression exercée sur un uf, un dessèchement partiel occasionnel (par la chaleur), la présence de polluants dans le sol peuvent déformer un serpent. Les malformations ici de l'animal adulte (qui n'est pas un nouveau né !) sont apparemment osseuses (cyphose - lordose alternative). Les anomalies les plus en arrière du rachis semblent montrer des "soudures", des sortes de coudes nets sur plusieurs tronçons du corps. Pour les serpents (c'est le cas inverse à celui des insectes), ce sont généralement des températures (trop) basses à l'incubation qui favorisent le développement des tératologies. Mais les anomalies ne sont pas toutes causées par le défaut exclusif de la température surtout si d'autres espèces sont touchées sur site. Il faut alors rechercher le facteur exogène (chimique / une pollution) défavorable du milieu, qui induit une part de ces anomalies. Oui, entendu, les couleuvres malformées naissent aux températures déréglées... L'excès de température est souvent problématique aux animaux. Les insectes qui ont des métamorphoses peuvent alors afficher (aux trop fortes chaleurs) des aberrations sur la cuticule (le cas existe avec le coléoptères). Mais, je me pose la question de savoir, si ces malformations chez les couleuvres ne surviendraient pas finalement aux comportements dégradés des parents (déjà contaminés par des polluants) qui perdent la rigueur des bons choix biologiques... J'ai observé un lézard vert pondre à même le sol (sans même se cacher) ! Plusieurs lézards qui montrent des traces sombres, noires (dont certaines donnent un peu l'illusion de queues régénérées) ont des comportements étranges... Quelques spécimens pondent à même le sol sans même protéger leurs ufs... C'est le comportement dégradé (repéré chez plusieurs espèces) et également les aberrations pigmentaires (récessives) de plus en plus fréquentes qui me font croire qu'un mal (qui n'est pas "calorifique") tire les espèces vers une "sénescence". Dans un biotope pollué, peut-être les parents engendrent d'avantages de monstres malformés car les choix biologiques sont ratés. La température est certes associée à la monstruosité, mais, le "VRAI" processus moteur problématique est sous jacent. C'est en scrutant de nombreuses espèces déréglées que l'on prend réellement conscience que les paramètres sont toujours liés. Pour compléter ce sujet : BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE L'OUEST DE LA FRANCE. Tome 32, bulletin n°2, pages 76 à 79. Avril-juin 2010. LEGENTILHOMME Jérôme - Un spécimen adulte de Natrix natrix (Linnaeus, 1758) présentant une cyphose-lordose (Serpents : Colubridae). Résumé : "Un spécimen de Natrix natrix présentant une cyphose-lordose à été découvert le 14/05/2009 sur la commune de Drefféac en Loire-Atlantique. Une telle déformation de la colonne vertébrale n'est pas rare, mais dans le cas présent, il s'agit d'un individu adulte qui semble bien portant." Article Disponible au Muséum d'histoire naturelle, 12 rue Voltaire, 44000 NANTES. |
Au milieu du dos, c'est comme si les vertèbres étaient atrophiées
(réduites et surtout vrillées). Cette déformation des
vertèbres "vrillées" apparaît à cinq
reprises sur le corps de l'animal avec une marque surtout prononcée
au niveau
approximatif de la rate et du pancréas. Trois nodules (assez petits
et pas forcément visibles sur les images) sont
situés au niveau terminal de la queue d'ailleurs tronquée bizarrement...
Déformations hybrides de plusieurs
écrasements ré-ossifiés (très improbables !)
et d'dèmes... L'animal conserve une reptation correcte
et produit même ses attaques simulées de "vipères"
pendant la prise d'images. Le malheureux
animal a évidemment été replacé dans son biotope
-où d'ailleurs il vient de muer-...
Ailleurs
ce sont les enfants,
ici, ce sont les vaches qui tombent et meurent...
L'examen des anomalies végétales (de quelques espèces pollumètres), le repérage des monstruosités physiques chez les insectes peut paraître abstrait aux personnes pas forcément spécialisées dans l'analyse éco-naturaliste des paysages. Lancer une alerte toxicologique ne peut se faire que si le signal est suffisamment expressif. Laissons de côté les pathologies entomologiques, oublions les végétaux étranges et regardons les grands animaux. Après les grenouilles dépigmentées, les serpents malformés passons aux vaches... Faut-il s'alerter de voir une vache couchée de côté (immobile) qui ne bouge plus ? Ici pas de place pour les sentiments, l'animal était de toutes les façons destiné à l'abattoir. Mais, reprenons la problématique du début de dossier : L'eau peut-elle véhiculer des poisons ? Y a-t-il suffisamment d'observations étranges pour constituer une alerte ? N'en doutons pas, les analyses (si elles sont faites) ne donneront sans doute rien et il faudra alors chercher (si l'autopsie est faite) plus loin que les causes habituelles connues. Les faits sont là, la vache est morte. Mais, pas d'inquiétude, les analyses (de l'eau et des aliments) sont là pour garantir la bonne qualité des "ressources"... |
Bon, le
sujet n'est pas forcément médiatique, mais le cas (plusieurs
animaux morts cet été) n'est pas isolé...
Le décès des animaux corrélé aux utilisations
de désherbants (utilisés ici sur le site) n'est pas
une théorie abstraite, mais un
fait démontré par la science.
-=-=-=- CONCLUSION -=-=-=-
Phénotypes variés = Biodiversité.
Phénotypes dégradés = ALERTE !
Le
Morvan supposé être un
îlot "refuge" pour les espèces patrimoniales
est d'avantage un
four régional à mutations génétiques.
Les niches polluées créent les monstres. Les unités
monstrogènes sont des mouroirs biologiques qui étiolent
les espèces comme le fait un ruban colle qui englue les mouches
indésirables au dessus de la table paysanne.
L'observation éco toxicologique sur le site, (sans être une étude de pointe ici dans ce dossier) s'articule autour de trois axes. 1) Vérifier l'étendue de l'observation des signes cliniques. Les espèces présentes, lorsqu'elles sont observées sur site sont dégradées... Ce sont surtout les insectes qui portent les signes cliniques les plus nombreux, ceux de maladies "fongiques? - "virales?" associés à des tremblements morbides... 2) Vérifier la spécificité des signes cliniques (une ou plusieurs espèces). Les signes cliniques très nombreux sont assez redondants. Chez les insectes se sont des cuticules désagrégées, cassantes et malformées... Cassantes "réellement" un peu comme la maladie des "os de verre" chez les vertébrés... Les signes cliniques sont surtout présents en même temps chez plusieurs groupes synchrones. Les dépigmentations nombreuses sautent la barrière des espèces et touchent plusieurs arthropodes et vertébrés... 3) Vérifier la temporalité des signes cliniques (une année, toutes les années, plusieurs mois seulement, etc.) La temporalité des anomalies est annuelle. Les malformations / maladies se situent sur un seul site d'une surface d'un hectare. Et les malformations + tremblements pour 90% des espèces entomologiques est corrélé à la chaleur d'été (surtout le cas des papillons) et s'observe sur plusieurs années consécutives. Le plus étonnant (de mon point de vue) est que les végétaux alentours sont déréglés. Perte de symétrie des phénotypes, anarchie de croissance, anomalies diverses... L'arbre qui est dérangé (déréglé) renouvelle ses feuilles anarchiques chaque année. Après que l'on m'ait reproché (sans argument) que mes premières observations n'étaient que des canulars, (ce qui n'était surtout pas le cas !) j'ai repéré sans difficulté -toujours sur le même site- des centaines d'anomalies pour des dizaines d'espèces allant des vertébrés monstres dépigmentés aux insectes malades en passant par les végétaux complètement "fous". La nature est ici débridée. On trouve de tout et surtout du "grand n'importe quoi". Parfois il y a réellement dérèglements génétiques chez plusieurs espèces végétales synchrones (observées sur le même site, au même instant) avec l'aberration des panachures et le leucistisme récessif génétique chez les animaux... Sous les contraintes du climat, le phénotype végétal (de plusieurs espèces) semble "étonnamment" lâche et amène des originalités si étonnantes que les feuilles ne sont plus exploitables dans un guide botanique d'identification des espèces... Au nombre des sujets déréglés, ce sont les insectes (par centaines) qui payent le tribut le plus lourd avec des maladies (déformations de la cuticule et tremblements). L'alerte (au moins visuelle) ne peut pas vraiment passer inaperçue puisque les papillons malformés ne volent plus. Certains spécialistes (des inventaires) diront que l'on ne trouve que les références que l'on cherche. Ici, on ne cherche pas les "monstres", on tombe dessus... Peut-on résumer l'essentiel du dérèglement biotique en pratiquant des analyses chimiques du sol et des autopsies animales où les fluides restitueraient quelques contaminants (tératogènes ?) responsables de la sénescence des espèces patrimoniales ? 2014 aura été l'année la plus chaude en Europe depuis 1900. La chaleur joue assurément un rôle de fond dans la genèse des observations "déréglées", mais, la chaleur ne s'identifie pas en spectrométrie lorsque les fluides des acteurs (faune et flore) sont examinés en laboratoire... Quelles espèces pollumètres faut-il privilégier pour mener des expertises chimiques ?... L'urgence après l'observation (explicite de ce catalogue monstre) serait de faire des analyses de l'eau et des tissus animaux (ceux de cette grenouille morte le 15/12/2014). Par intuitions (mes observations révèlent des fréquences de "monstres-malades" aux températures surtout élevées) je suppose l'impact le plus rapide des désherbants (utilisés l'été) avec lesquels ici on éradique méthodiquement les ronces des haies. Mais, la pollution a cependant plusieurs sources. Replacées dans le contexte du biotope pollué, les grenouilles perdent surtout leurs couleurs. Les insectes sont surtout déformés et malades avec des tremblements et les végétaux proposent n'importe quel phénotype... 2014, l'année la plus chaude en Europe depuis 1900, aura amené son contingent important d'anomalies... Examinées séparément (par des spécialistes de tel ou tel groupe) les références étranges peuvent être expliquées (interprétées) dans plusieurs directions : "c'est la température, c'est un phénomène normal, c'est juste l'évolution en marche, cela arrive parfois, c'est le hasard : il n'y a rien d'alarmant." Par contre, examinées synchrones, les espèces déréglées ont une autre "signification". Si plusieurs espèces synchrones sont touchées, cela peut soulever des questions sur les sources des perturbations. On peut aussi arguer que les analyses chimiques au laboratoire (coûteuses) sont inutiles et que l'observation avérée des espèces (déréglées) est suffisante pour suggérer une mauvaise qualité de l'eau. Faut-il d'avantage lire les analyses que les espèces ? L'un nécessite de l'argent, l'autre est gratuit. Les programmes : Vigie-Jardin, Vigie-Nature, Vigie-Rivière, etc. (où les réseaux des citoyens observent pour faire avancer la science), les inventaires participatifs (où le public alimente une base de données avec des e-observations) devraient améliorer les analyses sanitaires des paysages... Mais, ces programmes sont surtout utilisés (désormais) comme les outils des propagandes éco-touristiques large audience où les signaux d'alertes sont censurés. "Oublions les insectes malades, ignorons les fleurs étiolées pour dire qu'il fait bon vivre ici dans notre campagne..." De fait l'observation participative, certes, à but non lucratif, est néanmoins détournée de sont objectif de rapporter des faits (où, justement, les alertes sont importantes) Pour ne prendre qu'un exemple, ici en Bourgogne - Morvan, on publie la disparition (raréfaction) des papillons via des théories sans les alertes de terrain. Plus navrant encore : la seule audience qu'ont les plantes génétiques mutées est celle des commerçants qui veulent bouturer les plans pour commercer de nouveaux produits panachés (les lauriers, les lierres, les cognassiers, etc)... Rares sont les inventaires (privés) à pousser aussi loin le détail de l'observation jusqu'à questionner les comportement des insectes... Pourquoi les inventaires mutés du Morvan sont ignorés (surtout des spécialistes) ? Observer les anomalies (et surtout les mutations génétiques) pour comprendre les risques d'exposition aux polluants n'est pas un exercice facile. Le suivi pluriannuel des pathotypes in natura (dans un parc régional de surcroit) n'est pas vraiment un dossier médiatique (estimé du public) et l'expertise biologique difficile s'enracine toujours dans de nombreux sujets écologiques. Pour comprendre d'avantage l'écotoxicologie et les bioindicateurs, il serait intéressant de multiplier les observations des pathotypes en menant des enquêtes participatives pour démultiplier les collectes d'informations (mais ce travail au moins dans le Morvan n'est pas apprécié des partenaires). Les conséquences écologiques - biotiques des radiations ionisantes (pollution nucléaire) et des impacts chimiques polluants véhiculés par l'eau (dans le Morvan ou ailleurs en France), sont mal connues. Bizarrement, il y a peu de données sur l'abondance des espèces patrimoniales impactées par des stress environnementaux. La synécologie des invertébrés, l'évolution trophique en situation dégradée par exemple n'est pas vraiment la priorité et disparaît toujours derrière le recensement souvent touristique des espèces médiatiques. Le peu d'études publiées (à l'international) sur les pathotypes est principalement basée sur l'échantillonnage dans quelques endroits cibles (où la science spectacle est surtout une communication politique de propagande). Que faut-il voir où comprendre lorsque dans un site de Bourgogne (là où la pollution ne devrait pas exister!) le taux des monstres dépasse celui des inventaires de quelques travaux menés à Tchernobyl ou Fukushima ? Questionné sur le sujet, Monsieur Anders Pape Moller, nos explique que le dossier Morvan ne peut être appréhendé que par les seules lectures des fréquences d'anomalies. Sans ces mesures, les annotations photographiques n'ont pas vraiment de conclusions significatives... Les donneurs d'alertes doivent-ils alors travailler par recensement statistique? En fait, pour ces dossiers gênants, les ébauches sont souvent décriées pour des raisons peu avouables... Pour quelques spécialistes le dossier Monsres-Morvan n'existe pas CAR les fréquences des anomalies sont inconnues. Pour d'autres le sujet n'existe pas CAR la pollution n'existe pas dans le Morvan. Et, pour certains donneurs de leçons cette alerte n'a aucune portée puisque la cause monstrogène n'est pas identifiée par démonstration. Donc, en fait, c'est : "circulez, il n'y a rien à voir, tout va bien". On comprend déjà un peu mieux comment la mer se vide de ses poissons et la terre de ses papillons... La préservation des biosphères fragiles est une vue théorique de l'esprit, (un objectif incompatible avec le rendement du profit immédiat, véritable oxygène moteur du prédateur qu'est l'homme)... La distribution des phénotypes monstres et le maillage des infections et pathologies dans le site cible du Morvan semblent surtout corrélés aux lieux pollués selon l'expression (des alternances pluies importantes / fortes chaleurs) de plus en plus contrastées. Il serait intéressant de coupler les cartes d'occurrence des insectes (monstres et malades) avec les résultats des analyses d'eau en liant ces résultats aux références floristiques aberrantes; (les végétaux sont fixes et les insectes sont mobiles)... Les occurrences cumulées par périodes sur sites pollués indiquent que le premier semestre 2014 aura été la phase la plus monstrogène chez les insectes -depuis douze ans que les observations sont conduites sur le Morvan-. La tendance générale depuis 2002 semble indiquer que les aberrations pigmentaires (chez les criquets surtout) sont en constantes évolutions rappelant l'exemple récent des batraciens. L'évolution numérique (graphique) des anomalies entomologiques démontre que les aberrations sont synchrones et touchent plusieurs groupes biologiques différents. Les groupes menacés de raréfactions et certains taxons sensibles ne sont pas épargnés. Les papillons zygènes par exemple qui disparaissent des paysages révèlent des malformations pathologiques. Les inventaires (ici très incomplets) de ce Morvan "muté" infirment les rhétoriques rassurantes d'un paysage épargné du stress (selon la conception des îlots de vieillissements forestiers isolés et le maillage vert et bleu épargné qui doit permettre la libre circulation des espèces préservées dans des Edens salutaires). Le stress de la concurrence, l'impact du climat bouleversé, la pollution de l'air et de l'eau, la propagation des maladies, le déplacement biogéographique des espèces, (les invasions, les migrations), le brassage du vivant, sont des principes dynamiques (des synergies) qui ignorent TOTALEMENT les frontières théoriques d'un zoo sanctuaire dessiné sur papier. Les théories prônées par certains acteurs locaux sont des inepties lourdes. |
Comment expliquer la fréquence apparemment élevée du
leucisme-albinisme chez plusieurs groupes synchrones ? Peut-on
supposer des phénomènes d'une spéciation écologique
allopatrique (isolement géographique et reproductif de quelques
populations d'une même espèce) en cours ? Peut-on parler
de potentiel "évolutif" en cours (et donc "normal")
pour cet
habitat Morvan ? Les populations édaphiques (liées au pH,
humidité, caractères particuliers du sol) des batraciens
semblent surtout marquées par ces transformations facilement repérables
dans le paysage pollué...
Pourquoi,
comment tant de morphologies désordonnées dans un
seul site du Morvan ?! Les inventaires d'espèces déréglées
restituent ici des résultats bien curieux
Comment prouver
la relation d'une cause (éventuelle) à cet effet d'un
dérèglement multiaxes ? Le hasard, (seul ?),
ne peut sans doute pas expliquer ces anomalies si nombreuses. Faut-il
examiner les taux de survie des espèces ? Faut-il regarder
si les malformations (en bruit de fond) sont transmisses aux descendants ?
Faut-il réduire l'étude des anomalies sur certaines espèces
cibles ou faut-il ouvrir l'observation le plus largement possible pour
éviter un procès d'intention ?
Les inventaires de biodiversité à visées pédagogiques (réalisées par les parcs régionaux où l'on dit en substance :"tout va bien, merci, venez voir, c'est bon pour le tourisme" sont assez orientés et donc assez inutiles. A, l'inverse, à l'autre bout de l'échelle "touristique", espérer des inventaires comme ceux tentés (par des particuliers) dans le périmètre restreint de Tchernobyl est si stratégique que les données, déjà contrôlées, deviennent privées. L'observation est pourtant a-c-c-e-s-s-i-b-l-e à chacun ! Alors que voit-on si l'on observe ? Réponse : des choses étranges, qui,... forcément ininterpellent ceux qui publient, puis,"dérangent"... Après les civilités de convenances où l'on présente son CV, après quelques tentatives pour récupérer des espèces et s'approprier le sujet pour une publication de science (le cas s'est produit à trois reprises avec les lombrics), les propos s'arrêtent toujours de la même façon. Et d'aucun de critiquer... Les principales réactions au dossier sont les suivantes : 1) Votre sujet est intéressant, mais, ces problématiques ne sont plus celles de mes dernières recherches. Je me suis tourné vers d'autres, sujets. 2) Il semble que vous fassiez des observations très détaillées comme le suggèrent les photos transmises. Je ne suis finalement par certain de pouvoir vous aider et vous souhaite de bonnes continuations. 3) Je manque de temps pour vous répondre, ces travaux correspondent à des études que nous allons mener. Nous sommes également très sensibilisés à la préservation du boccage. 4) Vos références n'existent pas, ce sont des canulars, des inventions. Et, si c'est Tchernobyl, faites des analyses du sol et dégagez de là. 5) Ici clairement, il n'y a AUCUNE MUTATION GENETIQUE, donc, le document présenté est "farfelu". 6) Avec vos images vous exposez un catalogue morbide de la variation naturelle qui existe naturellement dans une nature naturelle, et, naturellement il n'y a rien de nouveau... Que voulez-vous que je vous dise ? 7) Pourquoi donc suggérez-vous l'influence d'un polluant, quant tout est possible ? 8) Quelle alarme pour rien ! L'inquiétude n'est réelle que si et seulement si vous démontrez la genèse des troubles corrélée aux causes que vous ignorées... DONNEZ-MOI LES FREQUENCES DES ANOMALIES ! FAITES LES DOSAGES ! 9) Nul, oui nul ! Les morphes anormaux font partie de la normalité !!! La norme est un ensemble d'anormalités distribuées différemment. Rien de plus. La vie fonctionne comme cela. Bref, observer des "anomalies" n'est pas une preuve de quoi que soit. Que voulez-vous démontrer dans ce sujet ? 10) Vos observations (peu banales, qui démontrent votre pugnacité) n'existeront que si et seulement si elles arrivent sur nos bureaux. Pourriez-vous nous envoyer ces criquets roses et ces grenouilles bleues et blanches pour les étudier dans élevages chez nous ? Concernant les plécoptères anormaux, je réitère ma proposition d'examiner des individus, en particulier des larves pour exclure le problème des mues "ratées". Cela me semble une démarche nécessaire pour partir sur des bases solides. Si vous souhaitez avoir un avis "d'expert", je suis disposé à vous accorder un peu de temps, mais, cela passera forcément par ma loupe binoculaire, à vous de voir. Constat : 1) Plusieurs analyses sur le Morvan démontrent depuis quelques années que les désherbants dérivés de l'urée sont retrouvés dans l'eau. 2) Ces désherbants ont été démontrés mutagènes (ailleurs, c'est vrai, = en laboratoire par d'autres personnes), puis, constatés problématiques en France -Lebailly 1998-. 3) Effectivement, les animaux malades (transformés), anormaux, photographiés dans ce document n'ont pas été autopsiés... LA CAUSALITE, pas à pas, n'a donc pas été faite (au moins pour les références de cette page Internet). Par contre des analyses d'eau règlementaires (puisque l'eau circule dans un réseau à destination de la consommation humaine !!!!) affirment que l'eau EST REGLEMENTAIREMENT SAINE (puisque le règlement évite quand même un peu de rechercher les phytosanitaires mutagènes, qui existent jusque dans les eaux souterraines dans l'ensemble de la Bourgogne)... D'un côté des analyses "consensuelles" qui ne cherchent rien (ou pas les bonnes choses), et, de l'autre un inventaire d'espèces déréglées... Faut-il privilégier la lecture (gratuite) des espèces malades sur le site ou faut-il privilégier les analyses (payantes) ou les dosages sont ceux de la propagande ? Dans une vision plus large du dossier : la mort, la disparition des espèces sont aussi (comme les mutations) des processus normaux du paysage vivant. Alors, pourquoi s'inquiéter ? D'ailleurs les molécules "agressives" font aussi partie du grand spectacle de la vie. Pourquoi s'inquiéter ???? La genèse paléontologique du vivant qui invente ses progénotes démontre chaque fois que les modèles initiaux sont toujours initiés dans un stress "biologique". Le facteur féminisant des êtres, la respiration cellulaire sont des évolutions imposées par des attaques chimiques. Donc pourquoi s'inquiéter de la toxicité des choses puisque le vivant progresse, vie et fonctionne depuis toujours par : a-d-a-p-t-a-b-i-l-i-t-é ? Faut-il alors arrêter de regarder. La grande solution est celle du laisser faire ? Prenons encore l'exemple des grenouilles. En dehors des prédateurs, exit les rayonnements solaires ou le réchauffement climatique, objectant d'autres causes exogènes maintes fois citées, les batraciens peuvent disparaître de la nature par le stress d'interactions que l'animal développe avec son environnement. Les pesticides ont le défaut par exemple d'être des perturbateurs endocriniens rémanents pour de nombreuses espèces, et, l'activité de reproduction de plusieurs groupes est dégradée au point d'un non retour sans même qu'il faille imaginer un seuil d'équilibre avec un possible retour. De plus, la réaction la plus insidieuse est l'effet cocktail qui déclenche certains troubles que lorsque plusieurs contaminants sont présents. La pollution de l'eau qui véhicule les intrants nocifs (dès les premiers instants) agit alors sournoisement dès le début en faisant disparaître les espèces dans un silence de mort. Confer les mutations des grenouilles reliées aux pesticides (Hayes et Tyrone B. en 2006). Les indicateurs pollumètres, les preuves initiales de stress dans un biotope permettent sans analyse chimique (de l'eau et/ou des sols) de démontrer le niveau de naturalité des paysages... Observer permet de juger la contamination des chaînes. Encore faut-il : O-B-S-E-R-V-E-R !!! |
Espèces cibles et calcul de l'indice IBGN...
L'état sanitaire d'un biotope d'eau calculé par l'indice IBGN.
L'état
sanitaire d'un biotope d'eau peut être évalué
qualitativement -par la magie du langage des chiffres- en calculant
l'indice IBGN (= Indice Biologique Global Normalisé) basé
sur la composition des peuplements d'insectes dont l'abondance et le
nombre d'espèces révèle le niveau de naturalité
du paysage. Ces calculs réalisés à partir de piégeages
exhaustifs (qui affinent la "cartographie" des inventaires)
tuent malheureusement les sujets capturés... Cette
approche numérique par indice doit être critiquée.
En effet certaines populations sténotopes et sténoèces privilégient un type d'habitat et leur absence locale ne signifie rien du point de vue de la qualité des eaux (puisque la présence est corrélée à des préférences biologiques). A l'inverse les espèces euryèces peu spécialisées, peu exigeantes peuvent gagner des territoires et élargir leur niche écologique sans rapport avec la qualité de l'eau. D'où, l'idée qu'il faudrait surtout ne travailler qu'aux espèces indicatrices de même valence écologique (= la propension à coloniser des milieux différents). Dans les faits, il faut aussi et surtout prendre en compte les caractéristiques topologiques du site, son altitude, son exposition, ses coordonnées géographiques et compter avec les variations saisonnières... Une cuvette d'eau dans le haut Himalaya n'est pas comparable à celle d'un paysage du Morvan. Autre problème : les piégeages, fauchages, dispositifs lumineux sur site ne capturent le plus souvent que les insectes adultes (=les larves sont ignorées) et de ce fait la bio-évaluation de la qualité de l'eau par échantillonnage (même simplifié) est assez problématique pour des unités du paysage où l'eau est soit stagnante, soit en mouvement. Pour cela, l'idée est alors de rechercher des nouveaux indices biologiques plus fonctionnels qui répondent surtout aux problématiques des pollutions organiques, chimiques, anciennes ou actuelles, qui peuvent fluctuer. (Pollard &Huxman, 1998 ; Karr, 1999 ; Wasson, 2001 ; Souchon et al., 2002 ; Logan & Furse, 2002; Buffagni et al., 2004 ; Irvine, 2004). Les méthodes de bio-évaluation de la qualité de l'eau sont très disparates, Vugteveen et al. (2006). Chacun, dans son coin, invente ses méthodes (ses indices) et raconte ses théories... En simplifiant tout à l'extrême : beaucoup d'insectes = bonne qualité des eaux; peu ou pas d'insectes = eau de mauvaise qualité. En fait, les indices mesurent la présence des espèces sur site, mais, à vrai dire, pas vraiment la santé des sujets comptés. Pour éviter d'étouffer par le manque d'oxygène certains insectes développent des branchies anormalement grandes (formes photologies). La présence numérique des insectes va dans le sens d'une bonne qualité de l'eau mais l'observation des branchies monstres indiquent un manque d'oxygène lié à une eutrophisation (une eau de mauvaise qualité). C'est surtout l'état sanitaire de l'espèce qu'il faut considérer pour appréhender la qualité de l'eau. Déduire la qualité théorique de l'eau par la présence ou l'absence des espèces vivantes (sans tenir compte de la santé des groupes) n'est pas une méthode acceptable... D'où l'importance de dénombrer les espèces anormales, et les comportements déréglés ce qui est fait dans ce dossier... |
L'examen des comportements pour évaluer la sénescence des insectes.
Généralement lorsque les fourmis meurent, elles sont transportées
par les ouvrières dans un cimetière. Observer des fourmis
mortes (isolées) comme montré ci-dessus
dans le paysage est donc une vraie alerte d'un problème réel
sur le site !
Pour lutter contre la contagion des maladies infectieuses -aggravée
par la proximité des individus
qui vivent en société-, les fourmis ont au cours de leur
évolution paléontologique développé
des glandes spécifiques dans le pétiole (la partie entre l'abdomen
et le thorax).
N'oublions
pas, rappel :
Phénotypes variés = Biodiversité.
Phénotypes dégradés (ou "a"-variés)
= ALERTE !
Une grenouille qui devient bleue, une fleur qui prend ses "libertés"
n'est pas
un petit amusement (sorte d'adaptabilité ludique) de l'espèce...
Produire
un nouveau phénotype est la réponse biologique d'un
organisme évoluant dans un environnement. Le processus peut être
naturel (c'est à dire positif) ou résolument dégradé...
Résumons la chose avec humour : (Phénotypes
variés = Biodiversités) MAIS (Phénotypes 'A'variés
= ALERTES). A une lettre près l'interprétation
est opposée ! Et c'est là toute la difficulté
de lire l'expression des espèces...
Dans une publication que nous ne citerons pas pour éviter la publicité, récemment, des auteurs ont souhaité proposer une image esthétique en couverture d'un inventaire concernant les grenouilles. Oui, l'image est "belle"... MAIS le morphe de l'animal (magnifique) est le résultat dégradé d'un animal souffrant, c'est un monstre : un sujet anormal... Dès lors, la publication a un autre goût... Avant de disparaître des paysages, les batraciens (comme les autres espèces) ont des expressions pas forcément conformes... Les organismes vivants ont tous quelques armes enzymatiques (les cytochromes de détoxication) pour se "purifier" des contaminants nocifs auxquels ils sont exposés. (Confer les travaux de Yann Gueguen chercheur au Laboratoire de radiotoxicolgie expérimentale). Mais les mécanismes en environnement dégradé sont souvent dépassés... Les effets négatifs induits par les produits phytopharmaceutiques sont alors multiples et agissent surtout dans des lieux et/ou à des moments inattendus (ou ignorés des protocoles sanitaires). Il a été montré (et démontré) que des doses infinitésimales d'insecticides (désignées insignifiantes et inoffensives) augmentent considérablement la mortalité des abeilles déjà soumises à d'autres stress où par exemple infectées par le parasite protozoaire Nosema ceranae. Les sensibilités, les seuils toxiques et létaux varient considérablement selon la synergie propre du cocktail spécifique des agents stressants (Vidau, 2012, Wu 2012). Les interactions synergétiques sont cent fois plus graves que les effets cumulés des produits chimiques examinés (séparés les uns des autres) au laboratoire. Pour la nocivité dans la nature, l'effet levier du cocktail se résume à 1+1 =350 ! Les écosystèmes jouent TOUJOURS une partition où la variété des facteurs de stress physiques, chimiques et biologiques agit selon une combinaison TOUJOURS particulière pour induire une maladie, une dégénérescence, un trouble biotique dans les populations. La synergie des réactions est SURTOUT induite par la séquence d'exposition aux facteurs de stress, lesquels, n'ont reçu pratiquement aucune attention !!! Aufauvre en 2012 a démontré cette synergie, cette équation levier entre des bioagresseurs et des insecticides, notamment le fipronil et Nosema ceranae... Le monde ne fonctionne que par des interactions complexes ! La vérité d'un processus global n'est surtout pas la somme arithmétique de quelques composants. Des études devraient être menées (sur site) pour démontrer les fortes associations entre stress, parasitisme, malformations physiques (= morphotypes dégradés) et systèmes aquatiques pollués. Il y a des mécanismes sous jacents et des connexions. Tout n'est pas expliqué, certes, MAIS tout est parfaitement o-b-s-e-r-v-a-b-l-e !!! |
Alors ne confondons pas :
"Chargé de communication"
et "Chargé de propagande".
Le
manque d'esprit critique peut donner l'illusion qu'un paysage
idyllique de carte postale est vierge de pollution... Le défaut
de jugement doit être nuancé en tenant compte que la pollution
de l'eau est évidemment invisible. L'image d'un biotope cible
à Tchernobyl ne restitue pas forcément la radioactivité
(invisible)... Oui, seule l'observation des espèces pollumètres
renseigne... Certains animateurs (chargés de propagandes) utilisent
l'outil redondant des concours photographiques pour faire passer un
message soit disant éducateur aux enfants. L'éducation,
la VRAIE serait d'expliquer in situ (TOUS) les pollumètres même
ceux dérangeants. Que valent ces thématiques transversales
de l'eau où le message idyllique n'a qu'une visée "touristique"?
Regarder sans comprendre n'est pas éduquer. Photographier sans
analyser n'est pas pédagogique. L'inverse, c'est juste une activité
de garderie pour gosses... Arrêtons la théorie et soyons
pragmatiques. Organiser un
concours de photographies n'est SURTOUT PAS une explication des
choses. Il parait que l'eau en Bourgogne, en l'état actuel des
connaissances, est de bonne, voire très bonne qualité.
Mais les dispositifs de surveillance de l'environnement (via les espèces
sentinelles pollumètres) sont... assez inexistants...
|
Si la pollution de l'eau du Morvan est "invisible",
les effets induits sur les phénotypes sont manifestes...
Faut-il croire qu'avec un criquet rose et/ou une grenouille
"quasimodo" le monde est en pleine mutation ?
Outre
la protubérance évidente sur le dos, le batracien repéré
dans le biotope pollué souffre de plusieurs malformations aux
pattes, doigts tordus à la patte antérieure droite, et,
doigt unique sur un moignon à la patte postérieure droite,
(confer l'image ci-dessus à droite). L'animal incapable de se
maintenir sur un plan d'eau, flotte ventre en l'air (entraîné
dans une rotation par le poids de la protubérance) et avance
par des mouvements inefficaces des pattes postérieures...
Quelles peuvent être les origines de ces anomalies qui apparaissent si nombreuses dans le biotope ? Pourquoi tant d'espèces sont-elles touchées par des mutations dans la région ? Pourquoi ces découvertes sont-elles réfutées ? Lorsque les institutions racontent ici leur discours pédagogique qui expose "la bonne qualité générale de la ressource", l'examen circonstancié des pollumètres de l'eau est assez édifiant. Qui croire ? La Nature ou le langage apocryphe de quelques spécialistes ? |
Déformations monstrueuses, ces limaces anormales
ont été photographiées vivantes...
Partageant
le biotope des escargots malades et des grenouilles monstres, voici
une autre espèce animale inféodée aux zones
humide : la limace...
Les limaces montrent également des anomalies morphologiques sévères. |
Autre
limace monstre, découverte et photographiée, morte...
Dans le biotope humide, de nombreuses limaces présentent
des protubérances...
Quelles
peuvent être les origines de ces anomalies
nombreuses ???
Selon le langage officiel (d'un organisme publique que nous ne
citerons pas) : "...les eaux dans le paysage
en Bourgogne
seraient de bonne qualité... Et, il n'y a aucune alerte
suffisante pour réviser nos procédures et actions
qui, depuis toujours, sont irréprochables."
Oui, certainement. Et, peut-être
aussi, qu'il n'y a pas pire
aveugle que celui qui
refuse de voir...
Le Morvan, terre de conflits...
Vu dans le parc, toutes ces affiches... Ok, c'est entendu, mais, que signifie
finalement ce massage ?
OUI
! "Vive le Morvan Libre."
Ce message peut avoir un double sens. Le premier sens peut vouloir dire : "Ne venez pas nous emmerder. Rien à faire de vos règles (régionales et européennes), foutez le camp, laissez nous faire ce que l'on veut chez nous. Nous voulons être libres." En tenant compte des actualités passées dans les médias, on peut voir cette signification dans ces affiches. Pour un observateur étranger (aux problématiques locales) un second sens pourrait signifier : "moins de sapins, plus de flore et plus de faune. Nous voulons retrouver le beau Morvan d'antan. Nous voulons vivre le vrai Morvan originel. VIVE Le Morvan Libre." Cette idée alors naturaliste d'une préservation de la nature est diamétralement opposée au premier message qui revendique, lui, l'utilitarisme libre et cupide. Quelque soit la signification du message, les écriteaux, plantés sur le chemin défoncé par les quads -à l'origine le GR touristique du Morvan-, prouvent que la polémique n'a pas besoin du nombre pour exister. Trois péquins dans le bois et déjà cent injures dans le vallon... Le premier a un fusil de chasse, le second pratique le sport mécanique et le troisième transporte sa tronçonneuse à bois... Les forêts du Morvan sont accueillantes... A votre santé messieurs - dames, buvez notre eau et venez vivre le Morvan libre ! |
Quelle
que soit la signification, ce
message existe...
En analysant la situation écologique générale de la Bourgogne,
oui, le Morvan apparaît
comme cette citadelle
de plus en plus précieuse, véritable
îlot
refuge des espèces.
C'est le temps des inventaires primés...
Dans les régions les plus polluées de France (inutile de classer les sites connus et présentés dans l'actualité), les inventaires de biodiversité publiés sont dorénavant récompensés par des prix. Ce sponsoring (commercial) est insidieux car il plébiscite les catalogues rendus attrayants (au mépris de la réalité sanitaire des biotopes). Cette course à la publication papier (associée au tourisme de propagande) fonctionne via l'outil des "e-observations". Le public est invité à envoyer ses images d'inventaire vers une base internet qui centralise le flux (sans contrôle possible de la provenance réelle des images). Le dispositif autonome reste en place jusqu'au moment où l'équipe de recherche vend le catalogue papier au public qui a réalisé l'essentiel du travail. L'inventaire publié (forcément récompensé) n'est surtout pas une explication de texte qui pose le doigt sur la pollution et la sénescence des espèces... |
Le "taon" des inventaires racontés en aveugle !
Comment
diable peut-on publier (et commercialiser) des inventaires
de biodiversité des espèces patrimoniales du Morvan
(et d'ailleurs) en passant sous silence de tels
contingents déréglés, malades et mutants ?
Les rapports sont-ils si décalés de la réalité
de terrain qu'ils sont faux ? Le rapport embelli est-il une
manipulation volontaire ou une ignorance d'expert ? Donnons un
début de réponse avec un exemple... |
La mouche Chrysops caecutiens (Linnaeus,
1758) est une espèce sentinelle des biotope d'eau...
Les yeux (pigmentaires) très colorés de l'insecte virent au
noir après la mort.
Voici le petit Taon aveuglant ou Chrysops
caecutiens forma ludens
Cette mouche souvent déssinée avec des yeux noirs dans les livres
d'entomologie est un indicateur des zones humides. Le spécimen
photographié ci-dessus a été repérée dans
le Morvan
sur un buddléia ("mutant") et une ombellifère...
-=-=-=-=-=--=-=-=-=-=-
Les
taons, (mouches Tabanidae) sont effectivement des indicateurs
pollumètres des biotopes humides. Certains taons, Haematopota
pluvialis, par exemple, n'hésitent pas à vous harceler
en promenade (même par : "taon" temps de pluie) !
Mal
aimées, sales, insignifiantes, vectrices de maladies, parasites
d'animaux, porteuses de mort, ravageuses de cultures, dérangeantes,
irritantes, nombreuses, sales, etc,
les mouches n'en restent
pas moins des bio-indicateurs utiles de la qualité de l'eau
d'un environnement. Les taons sont, donc, des espèces sentinelles
des zones humides car les femelles adultes pondent sur les végétaux
aquatiques, dans la vase ou directement dans l'eau. Les larves sont
donc souvent semi-aquatiques ou aquatiques. Si le "temps des
pluies" (= le Taon des pluies) est un bon thermomètre
de la qualité de l'eau, une autre petite mouche cette fois
inoffensive peut véritablement nous renseigner sur la qualité
chimique du liquide. Ainsi, exploiter les mouches qui vivent dans
le biotope humide n'est pas qu'un divertissement "ludique".
La Drosophile, Drosophila
melanogaster (Diptère Drosophilidé),
permet de mesurer, sans aucun frais, la pollution aquifère ! |
Faut-il
suivre mieux et améliorer d'avantage le contrôle sanitaire
déjà très coûteux des unités de distribution
de l'eau servant à l'alimentation humaine ? Certains disent
oui, ceux qui facturent effectivement les analysent d'eau à leurs
clients. Faut-il préférer la lecture du bilan sanitaire
édité par les laboratoires à l'interprétation
logique et gratuite des indices naturels récoltés sur
le terrain ? Pourquoi payer à grands frais des analyses
d'eau lorsque les insectes, par exemple, permettent de sonder la qualité
de la ressource ? Et si l'observation des espèces nous servait
de guide pour évaluer la santé de nos biotopes ?
Ce dossier consacré à l'eau est la base de publication
du dossier : "Précieux insectes, indicateurs de santé
des biotopes", Nature & Progrès N°57 avril - mai
2006 Eric Geirnaert.
|
Les bio-indicateurs, les insectes pollumètres.
On
peut être le "diagnosticien" du
paysage en regardant les espèces...
La
santé d'un biotope peut être évaluée qualitativement
sur les indices biotiques, c'est à dire sur la composition
des peuplements en invertébrés (normes IBGN = Indice
Biologique Global Normalisé) dont l'abondance et le nombre
d'espèces différentes sont fonction de la santé
de l'unité paysagère. Quelques insectes, des coléoptères
surtout, sont recherchés pour suivre la santé des arbres
(Bigot L., Kabakibi M. 1987); et, concernant l'eau, les entomofaunes
les plus examinées sont celles dont les larves sont aquatiques
(libellules, éphémères, trichoptères,
moustiques et perles).
|
La présentation d'un célèbre criquet
mutant
lors d'une étude des indicateurs biotiques dans
Nature & Progrès N°57 avril - mai 2006
L'eau
et le paysage en Bourgogne
Document réalisé par Eric GEIRNAERT
(E-mail : eric.ambre.jaune@hotmail.fr)
Après
la contamination de l'eau, voici celle des chaînes alimentaires.
Le dossier des OGM. OGM
: l'Organisation du Génocide Mondial
Correspondances
et réponses
aux lecteurs
Malformations
et dispariion des papillons.
Cher Monsieur Geirnaert,
Mon ami Roland Essayan m'a transmis vos derniers messages, dont j'ai pris
connaissance avec intérêt à mon retour du Jura, où
je passais le mois de juillet. Ce que vous décrivez coïncide
avec mes observations sur le Gazé (Aporia crataegi), rassemblées
dans un article à paraître en septembre dans le prochain fascicule
de la Revue Alexanor. Il est difficile de se prononcer de manière
précise à brûle-pourpoint sur les causes de ces malformations;
à cet effet, il faudrait engager une étude très approfondie
en suivant des protocoles bien précis. Pendant mon séjour à
Poligny (Jura), j'ai visité le Musée de l'Abeille, à
Mesnay (à côté d'Arbois), qui présente plusieurs
vidéos, dont une (édifiante!) évoquant les travaux du
professeur Hannes Kaatz, de la Martin-Luther-Universität de Halle (Allemagne),
sur la disparition des Abeilles. Il y évoque aussi celle des Papillons.
Il faudrait pouvoir trouver la publication sur laquelle reposent les commentaires
de cette vidéo.
Les principales raisons évoquées se
centrent surtout sur la synergie des nombreux intrants (insecticides et engrais)
utilisés dans l'agriculture industrielle productiviste. Mais
sans doute d'autres facteurs viennent s'ajouter aux effets de ces produits,
l'ensemble constituant un "mélange détonnant".
Il semble que malheureusement, nous n'ayons pas de laboratoires en France
qui se penchent de manière approfondie sur ces problèmes, alors
que ceux-ci ont l'air d'être pris très au sérieux en Allemagne.
Peut-être pourriez-vous trouver une réponse à vos questions
dans la littérature publiée outre-Rhin sur cette thématique.
Au cas où vous voudriez publier une note sur le sujet dans Alexanor
(Revue dédiée exclusivement aux Lépidoptères),
nos colonnes vous sont bien entendu ouvertes. Les "conseils aux auteurs"
peuvent être obtenus en écrivant à l'adresse indiquée
ci-jointe.
Bien cordialement,
Gérard Luquet.
Malformations
et dispariion des papillons.
Evoquer les anomalies d'un groupe d'insectes (comme les papillons) entre spécialistes
du groupe est assez facile. Mais imaginer une publication pointue sur l'anomalie
générale (ou même une brève) s'avère difficile
car il faudrait évidemment préméditer une étude
statistique du phénomène (avec toutes ses difficultés
d'échantillonnages, ses obstacles de mesures et ses ratés rapportés
à des paramètres exogènes, variables sur des durées
pluriannuelles) pour un résultat qui risquerait fort d'être critiqué
pour une multitude de raisons, qui, évoquées ici, dépasserait
le cadre de l'alerte...
Voici pour information mon e-mail adressé en janvier 2017 à
Monsieur JC Weiss spécialiste des papillons et administrateur de l'Opie.
Monsieur JC Weiss, Bonjour. J'ai observé assez déconcerté
des papillons malformés par dizaines dans un même biotope du
Morvan, des zygènes par exemple, puis plein d'autres références...
Monsieur, auriez-vous des explications sur la disparition (la régression)
des papillons où des anomalies ("maladies") seraient expressément
étudiées et corrélées ? Les spécialistes
papillons (lépidoptéristes) ou entomologistes plus généraux
évoquent assez souvent la disparition générale des populations
sans forcément étudier les épizooties. Auriez-vous des
pistes de réflexion des contacts ? Etant donné que l'Opie
n'a pas donné suite au dossier. Cordialement, Eric G.
---> JC
Weiss : Bonjour Monsieur Geirnaert, Votre dossier s'inscrit dans la continuité
des observations concernant l'entomofaune. Depuis le début du XXIème
siècle on constate un déclin continu surtout en France septentrionale.
Celui-ci s'est encore accentué les dernières années où
la météo peu propice n'a pas aidé! Les malformations
chez les papillons ne sont pas rares et peuvent avoir des causes variées
(environnementales, génétiques, mécaniques, pathologiques...).
Ce qui est important c'est la fréquence. Il faudrait démontrer
quelle est inhabituelle et pour ça faire une étude statistique
du phénomène. J'ai mis en copie, les emails, vers mes amis Henri
Descimon qui connait bien le Morvan et François Michel, généticien
réputé qui pourront certainement affiner mes remarques. Je suis
surpris que vous n'ayez pas eu de réponse de l'OPIE dont je suis l'un
des administrateurs, surtout que Bruno Didier est
en manque d'articles pour la revue Insectes. Écrivez-lui de ma
part (email xxx) ainsi qu'au Président, Laurent Péru (email
xxx). Il y a aussi le bulletin des ALF qui pourrait publier vos observations
(email xxx). Bien Amicalement, JC Weiss
---> H.
Descimon : Bonsoir, Une réponse brève: je ne fréquente
plus le Morvan depuis bien des années et je ne peux pas me considérer
comme compétent dans le domaine qui vous intéresse. Il y a quelqu'un
qui connait parfaitement le sujet et a publié récemment un excellent
travail. Il s'agit de Roland Essayan. Son adresse mail est xxx. Je vous conseille
de lui envoyer un mail, il vous accueillera sûrement très bien.
Avec mes meilleurs sentiments. Henri Descimon.
---> B. DIDIER. Bonjour M. Geirnaert, Bonjour à tous, Jai déjà
effectivement vu passer des photos sur ce sujet. Seulement
je
ne vois pas ici de matière à développer un article.
Existe-t-il des données statistiques avérées, des explications
à ces phénomènes ? Merci
de nous éclairer ! Bien cordialement, Bruno DIDIER.
Revue Insectes, bibliothèque. Office pour les insectes et leur environnement
(Opie).
Rédigé de cette façon sur le web, ce dossier alerte expose
plus qu'il n'explique. Et, à défaut d'éclairer
et puisqu'il n'y a pas matière à proposer
un article pour l'Opie, gardons au moins l'iconographie croisée
de plusieurs groupes synchrones déréglés, (les images
sont le constat d'une réalité). Peut-être sera-t-il bientôt
facile de dresser une étude statistique lorsqu'il n'y aura plus aucun
papillon (vivant) dans le Morvan... A ce stade, alors, les chiffres seront
invariables et "bons" pour une bafouille. L'échantillon :
"PAS DES PAPILLONS" obligera les spécialistes à imaginer
causes théoriques puisque les acteurs auront disparu. Mais, n'est pas
déjà la méthode de rédiger en aveugle, lorsque
l'Opie / 2015
raconte la disparition des papillons (JC Weiss) sans évoquer les
épizooties et sans dire les monstres malades ? La raison d'ailleurs
de mon courrier...
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Autres correspondances :
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Les plantes monstres
par une substance mutagène du sol ou la pollution ionisante.
Les plantes, les différentes espèces de plantes sont plus ou
moins résistantes aux actions délétères des mutagènes
(surtout en milieu ouvert naturel) et les expériences "cloisonnées"
en laboratoire sont plutôt rares (incomplètes) et donnent des
modèles qui restent mal connus. Là où des résineux
peuvent mourir, dans le même environnement dégradé par
la radioactivité, des bouleaux peuvent afficher une
santé déconcertante !!! Cela tient peut-être
à la taille plus réduite des séquences ADN du génome
dans les cellules. Les bouleaux subissent moins (ou résistent mieux)
aux découpages délétères ionisant.
Les végétaux ne sont SURTOUT pas "égaux"
devant le stress mutagène et monstrogène. Ceci dit,
concernant les végétaux "bizarres - malformés"
du Morvan, faut-il croire que l'observation sur site soit Anormale,
(c'est à dire en dehors de la norme) ou regardons-nous ici le bruit
de fond moyen tout à fait naturel du monde végétal ?
Y-a t-il une "alerte", une "anomalie" dans le Morvan ou
regardons-nous ici simplement la vraie nature du monde ???
Monsieur Anders Pape Moller, danois, (spécialiste des sciences du végétal
du gène à l'écosystème) observateur
érudit des papillons
monstres nucléaires répond.
Bonjour Monsieur Geirnaert. J'ai examiné vos photos de végétaux
avec les phénotypes 'étranges'. En fait j'ai vu plein des choses
'bizarres' à Tchernobyl où je travaille depuis 1991 et maintenant
à Fukushima. Mais en France(!) il y beaucoup d'anomalies chez les plantes
et ce niveau dépasse de beaucoup celui observé chez les animaux.
A mon avis il n'y a pas d'informations documentées sur la fréquence
de ces anomalies dans la nature. A Tchernobyl cela fait peut-être 1-5%
dans les zones contaminées. Peut-être c'est mieux de faire des
estimas de la fréquence. Ici à Orsay cela fait <0.1% des
plantes abondantes sauvages.
Bien cordialement,
Anders Pape Moller.
Chercheur à l'ESE Paris-Sud XI d'ORSAY (Evolution et Systématique
Laboratoire).
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Autres correspondances :
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Monsieur l'écologue Eric G., bonjour.
Si la Recherche (pure et dure) ne vient pas expliquer ces observations, votre
catalogue de mutants malades est inutile pour la science. Certes nos sujets
publiés de toxicologie (la science pure et dure) rebutent le public
car il faut lire des graphes, intégrer des chiffres, comprendre des
écarts types et des moyennes pondérées, mais, votre méthode
dite "alternative" qui consiste à présenter des monstres
sous l'angle original de l'infographie est assez inutile, car, sans science
pure aucune conclusion significative n'est possible. Tout au plus, Monsieur,
vous montez l'existence d'une pollution...
Pascalina T. Laboratoire xxx.
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Autres correspondances :
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On me fait valoir que
1) "des photographies de grenouilles dé-colorées (aussi
originales qu'elles soient) ne démontrent aucune cause polluante."
Puis, on me demande
2) "d'identifier les polluants (chimiques ou organiques, pesticides,
métaux lourds, etc.)."
1) Dans ce dossier, des végétaux qui "mutent", des
insectes qui ont des troubles neurologiques constituent une alerte assez grave
(mais pas forcément médiatique). La couleur dégradée
des grenouilles a beaucoup plus d'impact...
Je crois le dire à plusieurs reprises dans mon dossier. Mon objectif
n'est pas de démonter la cause d'une source polluante. Mon idée
est de donner un visuel pour ouvrir l'esprit critique des observateurs potentiels.
Je n'utilise surtout pas mes images pour affirmer une causalité. J'utilise
mes images pour montrer que les anomalies sont surtout nombreuses sur les
sites pollués (dès que l'on se donne la peine de regarder).
Sans la moindre analyse chimique (couteuse) il est loisible de sonder la naturalité
d'un site. On regarde, on voit, on estime la santé du paysage... C'est
simple, immédiat et gratuit ! Mon objectif est d'alerter que l'on
peut apprécier les effets biotiques de la pollution... La pollution
est certes (souvent) invisible mais elle a des effets observables.
Un médecin qui se déplace en voiture dans un village de campagne,
sans même s'arrêter, s'il voit les populations, les individus
tous allongées au sol, inanimés, peut supposer qu'il y a un
problème sanitaire... Lequel ? C'est l'expertise médicale qui
le dira. Ici les analyse ont déjà démontré plusieurs
pollutions.
On peut être le "diagnosticien" du paysage en regardant les
espèces, ni plus ni moins...
Maintenant, pour soigner le paysage, le médecin devra identifier la
pollution.
Ma dernière découverte d'une grenouille très claire,
décolorée presque blanche (à l'identique d'ailleurs des
têtards les plus petits) me fait vraiment croire ces phénotypes
"mal pigmentés" sont : "dégradés"
et ne correspondent pas une variabilité naturelle. La dissymétrie
"chronique" des ailes des insectes est-elle ussi une nouvelle variable
naturelle des choses ??? Et, posons nous la question: si la grenouille
blanchâtre est une référence éminemment "normale"
pourquoi n'est-elle pas mentionnée dans les inventaires ???
2) Pollué par quoi ? Par plusieurs cocktails variés
(poudres, liquides, solides), ces mélanges toxiques, déposés
dans ce qui est devenu une décharge en zone humide. Les produits, se
mélangent, évoluent et circulent avec l'eau et apparaissent
régulièrement avec les apports de ceux qui considèrent
que les dépôts sauvages sont préférable à
l'option de la déchetterie.
Pourquoi rechercher en aveugle (et à grands frais) l'identification
des polluants qui pourraient (après protocoles scientifiques vains)
expliquer ces anomalies si nombreuses ? Soyons pragmatiques, pour expertiser
la pollution (nul besoin de faire des prélèvements d'eau et
de sol), il suffit simplement de suivre les acteurs qui produisent, commercialisent
et diffusent les produits. Les espèces trans-modifiées (dégradées)
sont le reflet tangible de ce que subit la population lorsque les épandages
se font aux portes des habitations... N'allons pas dire
que l'on ne voit rien !!! FAUX : LA POLLUTION RUINE la santé des
espèces vivantes et les références dégradées
si nombreuses ici sont un témoignage qui permet de relativiser le langage
"rassurant" et consensuel prônés par les acteurs pollueurs.
Pourquoi vouloir identifier une pollution plutôt qu'une autre ?
Comment cataloguer les molécules, les ions, autrement qu'en réalisant
des analyses en laboratoires (évidemment payantes) ? L'identification,
le dénombrement des nombreux polluants du site, l'évaluation
n'est pas le problème (ou l'objectif).
Pour éviter le réquisitoire, je ne localise
pas les lieux, et je n'identifie surtout pas les responsables.
Peut importe les polluants, ce sont les effets qui doivent êtres pris
en compte. Peut importe (dans un premier temps) que le polluant soit x, y
ou z. Le diagnosticien regarde la couleur dégradée des plantes,
des fleurs, des criquets et des grenouilles (anciennement vertes) et se demande
si... si de tels travaux n'ont pas été faits ailleurs...
Donnons un exemple : Août 2012, un inventaire concernant l'observation
des papillons anormaux autour de Fukushima a été publié
dans Scientific Reports, un journal Internet diffusé par l'éditeur
du prestigieux magazine Nature. Article
N° 570. The biological impacts of the Fukushima nuclear accident
on the pale grass blue butterfly, Atsuki Hiyama, Chiyo Nohara, Seira Kinjo,
Wataru Taira, Shinichi Gima, Akira Tanahara &Joji M. Otaki.
Les auteurs font-ils du finalisme en préméditant leurs conclusions ?
L'observation des monstres à Fukushima permet-il d'affirmer que les
anomalies sont plus nombreuses et/ou plus graves que celles observées
dans le Morvan ? Le monstre à Fukushima est difficilement imputable
à une (seule) cause... Les travaux d'inventaires des espèces
déréglées déclenchent mille fois plus de critiques
qu'en reçoivent ceux qui sont responsables des pollutions... Donc,
tout se passe comme si ces inventaires dérangeaient...
Les auteurs eux-mêmes admettent qu'au final il faut surtout éviter
le finalisme. Le discours de propagande est trop beau : "les
fragiles papillons sont déformés, transmutés par le méchant
nucléaire..." Mais, si le nucléaire est effectivement
néfaste, rien ne permet (in situ, in natura, pour cet exemple) de retenir
la seule corrélation nucléaire. Bien d'autres papillons parfois
plus nombreux sont repérés déformés sur des sites
parfois très éloignés de Fukushima. Le cas des papillons
du Morvan (par exemple).
Des produits phytosanitaires mutagènes, des conditions locales extrêmes
peuvent initier un effet cocktail explosif qui donne les conditions de développement
de maladie virales qui n'ont pas le label nucléaire...
Bref, le nucléaire n'est pas bon pour la nature.
Et, accompagnés par tant d'espèces, les papillons disparaissent
du paysage...
Dans l'exemple du Morvan, ce qu'il faut retenir
absolument c'est que les déformations affectent plusieurs espèces
animales et végétales SYNCHRONES !!!!!! DONC, l'observation
"monstes - Morvan" mériterait une attention des spécialistes
et/ou des autorités...
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Autres correspondances :
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Malformations chez les
grenouilles.
Bonjour Monsieur Geirnaert. Les
grenouilles monstres, déformées, c'est un sujet que je connais
plutôt bien. Mais tout d'abord, auriez-vous une liste de photos que
je pourrais regarder afin de me faire une idée ? Quels sont les
espèces en cause ? A quel stade de développement ?
Quel est la prévalence pour chaque type d'anomalie ? Nombre d'étangs
en cause ? Entre-temps, vous serez sans doute intéressés
par les 2 articles listés ci-dessous :
- Ouellet, M., 2000. Amphibian deformities: current state of knowledge.
In: Sparling, D.W., G. Linder, and C.A. Bishop (editors). Ecotoxicology of
amphibians and reptiles. Society of Environmental Toxicology and Chemistry,
Pensacola, Florida, pp. 617-661.
- Ouellet, M., J. Bonin, J. Rodrigue, J.-L. DesGranges, and S. Lair, 1997.
Hindlimb deformities (ectromelia, ectrodactyly) in free-living anurans from
agricultural habitats. Journal of Wildlife Diseases, 33, (1) : 95-104.
En vous remerciant pour votre intérêt,
Martin Ouellet
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Autres correspondances :
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Malformations chez les
serpents.
Bonjour Monsieur Geirnaert. Concernant les couleuvres malformées, il
peut y avoir plusieurs origines mais les conditions de température
lors du développement des embryons peuvent induire de tels effets.
Il est très intéressant de constater que certains individus
touchés peuvent survivre. Nous avons observé en Deux Sèvre
une couleuvre à collier avec ces déformations sur l'ensemble
du corps.
Bien cordialement, Olivier Lourdais. CEBC CNRS. Ecophysiology team.
Bonjour Eric. Je rejoins Olivier sur la piste du développement embryonnaire
pathologique. Par contre rencontrer plusieurs
individus appartenant à des classes de vertébrés différents
touchés par des malformations sur une même zone c'est
plus rare. Vérifier la piste d'une pollution environnementale.
Cordialement, Jérôme. Jérôme legentilhomme. Centre
d'Études Biologiques de Chizé, CNRS.
Bonsoir, Effectivement, l'origine la plus probable et la plus courante de
ces malformations surviennent dès l'organogénèse et souvent
en lien avec une anomalie thermique (trop chaud ou trop froid). Pour les espèces
ovipares cela peut être un mauvais choix du site de ponte ou pour les
vivipares une mauvaise gestion maternel de sa thermorégulation. Sinon
malgré une bonne performance thermique du site de ponte "ovipare"
ou de la mère "vivipare", l'anomalie peut être climatique
(canicule ou température trop fraiches) surtout au printemps. Voici
un cas que j'ai rencontré sur une Coronelle lisse assez particulière
qui n'avait pas d'écaille (cas de scaleless). Toutes ces origines peuvent
parfois être héréditaire ou environnementale: thermique
(évoqué ci dessus), chimique (par exemple pollution).
Cordialement, Gaëtan Guiller.
2012
- Un cas terratologique de Coronella austriaca dans le département
de la loire-Atlantique- SSNOF GG.
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Autres correspondances :
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Quel exposé sai-si-ssant !
Ces monstres sont si incroyables que je ne parviens pas à savoir si
vous êtes de bonne foi...
Observateur redoutable, vous êtes manifestement intelligent et (scientifiquement)
cultivé.
Mais en présentant surtout ces végétaux déréglés
je mes pose la question de savoir si vous n'avez pas (déjà)
identifié l'effet monstrogène que peut-être vous allez
nous révéler dans quelques temps.
Votre dossier -régulièrement actualisé- n'a aucune comparaison
ailleurs sur le web, c'est déroutant (et instructif).
Marc de S. Labo xxx.
Je comprends votre désarroi...
Je comprends votre désarroi devant de tels changements biologiques
sur la faune et la flore qui nous entoure dans l'indifférence générale.
Je pense qu'il faudrait surtout en rechercher la cause : pesticides,
substances hormono-like, dérivés médicamenteux, toxiques,
radioactivités
Nous avions déjà constaté
de nombreuses mutations chez les poissons en baie de Seine il y a une vingtaine
d'années liées aux polluants se trouvant dans l'eau. Ne travaillant
guère sur ce sujet, je n'ai pas de suggestion particulière à
vous faire. Désolé. Bien amicalement.
Luc BODIN. (www.luc-bodin.com)
Les rayons cosmiques ne sont pas l'explication.
Bonsoir, Bravo pour votre dossier. Vos observations sont sans doute révélatrices
des effets de la pollution, à laquelle les pesticides et autres herbicides
concourent à l'évidence plus efficacement que les rayons cosmiques
(souvent cités pour évoquer les mutations naturelles); ceux
qui vous le contestent en enrobant leurs propos d'un maquillage scientifique,
manquent singulièrement de sérieux! Votre travail n'est peut-être
pas construit comme le rapport d'une expertise universitaire, mais il en émane
suffisamment de rigueur, de sincérité et surtout d'informations
alarmantes, pour que les autorités chargées de la protection
de l'environnement et/ou les instituts de biologie ou de sciences environnementales
se mettent au travail pour faire vérifier vos constats, rechercher
leur causalité et suggérer les mesures que la collectivité
publique locale, voire l'Etat devrait mettre sur pied pour endiguer le processus
de dégradation dénoncé. Face aux images, nous avons peine
à croire que des naturalistes qui voient ce catalogue refusent d'aller
sonder vos observations de terrain. Il y a dans votre grand pays de nombreux
écologistes (sensibles) qui pourraient utiliser vos rapports pour promouvoir
une plus grande vigilance dans la protection de l'environnement et la lutte
contre la pollution. Mais, la propagande n'est pas l'explication. Et l'explication
froide est plus fondamentale. Par contre la communication sur des sujets si
sensibles est difficile, parfois censurée. On peut prévoir de
nombreuses embûches d'ordre économique, social ou politique à
ce que de telles vérités soient prises en compte; il faut la
ténacité et le courage dont vous semblez muni pour accomplir
un tel ouvrage. Nous vous souhaitons beaucoup de sérénité
en sus, pour que progressivement, vos idées finissent par s'imposer
de manière déterminante. Bonne continuation !
Cordialement, Alliance neuchâteloise anti-chasse, Rosita et Jean-Frédéric
Malcotti.
La faune entomologique en a pris un sacré coup.
Bonjour, Je découvre votre dossier, j'avoue ne pas avoir lu l'intégralité
de vos observations, mais compte tenu du recul conféré par mes
50 ans de "chasseur / éleveur" de bestioles, j'en ai vu assez
pour être en mesure d'attirer votre attention sur certains aspects de
vos travaux. Votre fougue, votre envie de bien faire et de vouloir démontrer
A+B=C, est tout à fait légitime, mais génère un
mélange des genres par la profusion des groupes qui peut aller à
l'encontre du but recherché. Certes la faune entomologique en a pris
un sacré coup, et pas qu'elle, mon passé reptiles/batraciens
me permettant là aussi d'en juger. J'ajouterais que les choses tendent
à considérablement s'accélérer et j'en veux pour
exemple l'inventaire des hétérocères (Papillons de nuit)
de mon jardin (1995-2000) avec 450 espèces à la clé,
dont 90% recensés les 2 premières années. Pour les besoins
de mes élevages, mon piège UV tourne toujours, mais le nombre
d'espèces s'est effondré, tout comme le nombre d'individus par
espèce, et cela en l'espace de 15 ans, ce qui est rien en terme de
temps, mais énorme en terme de "biodiversité". A l'évidence
les raisons en sont multiples, pollution, biocides en tous genres, et urbanisation
à tout va, venant en bonne place. La conclusion de mon observation
sur le hanneton commun illustre bien le problème des pesticides. Il
est également certain que ces pesticides en tous genres peuvent aussi
générer des "monstres" comme vous dites, mais parler
de "myriades" ( = innombrable) me paraît excessif, même
si dans votre esprit cela revient à dire "beaucoup". Vos
exemples entomo sont des malformations accidentelles telles qu'elles existent
en élevage et en pleine nature. Le plus souvent elles sont liées
à une hygrométrie insuffisante, ou encore à des conditions
de nymphose ou de mue imaginales défectueuses. Les malformations alaires
spectaculaires sont les plus visibles chez les papillons. Il faut aussi noter
les étonnantes capacités de survie des insectes mutilés,
je pense à votre guêpe ("the
walking dead"). Au final je dirais que votre travail est intéressant.
Mais vous noircissez le tableau (loin d'être blanc il est vrai !) ce
qui va à l'encontre de la crédibilité qu'il mérite.
Cordialement, André Lequet (Nantes).
Les monstres existent dans mes collections.
Bonjour. Sur votre site j'ai vu une anomalie
élytrale d'un carabus auronitens. Croyez-moi cela ne veux rien
dire. Vous verrez dans ma collection une boîte d'insectes (50 individus)
qui présentent tous des anomalies du même genre (bi ou tri-furcations,
coalescences, etc..). Cette boîte "régionale" (dpt
44) a été faite dans les années 60 par un ami décédé.
Cordialement, Marc L.
Réponse Eric G. Bonjour. Vous êtes plusieurs
entomologistes collectionneurs à me "reprocher" cette image
du carabe anormal. Mais, je ne comprends pas l'idée. Que signifie cela
ne veut rien dire ? Cet insecte ne rentre pas dans un argumentaire d'écotoxicologie ?
Les pièces que je présente dans ce dossier ne se veulent pas
être des références inconnues de la science. Les pièces
de ce dossier ne sont que des observations brutes (non dénaturées)
faites en milieu naturel, telles qu'elles apparaissent sur le site pollué
guidées ou non par les causes éventuellement monstrogènes.
Les originalités morphologiques apparaissent pour les coléoptères
aux extrêmes de températures lorsque la larve de dernier stade
se transforme pour devenir adulte. Donc, dans un biotope marqué par
des extrêmes climatiques, les carabes peuvent devenir anormaux (originaux)
et à ce titre apparaitre dans l'inventaire. Ni plus ni moins. Les carabes
malformés ici dans le Morvan comme ailleurs apparaissent surtout aux
extrêmes climatiques. Les éleveurs le savent (et parfois en abusent
en élevant graduellement la température des couveuses pour avoir
des monstres à la naissance et la revente, (c'est connu pour le cas
des coléoptères à cornes...). Par contre je n'arrive
pas à comprendre comment on peut raconter le monde réel (tel
qu'il existe dehors) à partir d'élevages réalisés
en milieux fermés... Croyez-moi réfléchir de cette façon,
cela ne "veux rien dire"...
Cordialement, Eric G.
Des analyses permettraient sans doute d'y voir plus clair...
Bonjour, j'ai examiné les libellules
anormales... Le catalogue habituellement touristique (lorsque l'on parle
de biodiversité) ne donne pas une grande envie d'habiter sur place...
Je pense que les anomalies mentionnées peuvent se rencontrer n'importe
où, ce qui est plus probant c'est la fréquence de leur rencontre.
Et, pour cela il faudrait une étude comparant la fréquence de
ces anomalies dans votre périmètre (suspect!) à celles
rencontrées dans un lieu qui semble sain. Quant aux causes, des analyses
d'eau et de radioactivité (criirad) permettraient sans doute d'y voir
plus clair... Bonne chance... Florence Gully. Spécialiste odonates.
Séparer le normal de l'anormal.
Bonjour, Difficile pour moi de me prononcer sur ce type d dossier car mes
compétences en matière d'écotoxicologie sont très
limitées. Parmi les photos proposées, je suis juste en mesure
de dire que certaines choses relèvent de phénomènes assez
"classiques" -d'un point de vue documentation, référence
connue- (forme rouge de Chrysochraon dispar, intersection des côtes
élytrales chez Carabus auronitens
), mais pour le reste
mystère. Il faudrait pouvoir établir un lien avec
certains polluants en réalisant des analyses (accumulation de certaines
substances ?), mais on tombe dans un domaine nécessitant un appareillage
complexe. Certains chercheurs de l'université de Besançon travaillent
sur le domaine de l'écotoxicologie, mais je ne connais pas dans le
détail la nature de ces travaux (il y avait de mémoire notamment
une problématique de compréhension des phénomènes
d'accumulation et de transfert des métaux lourds). Désolé
de ne pouvoir vous éclairer davantage, mais ce qui peut paraître
troublant ici, c'est le taux d'organismes "anormaux" qui semble
supérieur à la "normale" ? Il serait ici souhaitable
de pouvoir quantifier ceci. A voir avec des contacts universitaires (on est
là dans un domaine assez pointu). Cordialement. Frédéric
MORA.
Directeur scientifique entomologiste.
Conservatoire botanique national de Franche-Comté.
Observatoire régional des Invertébrés (CBNFC-ORI).
La vérité des monstres qui dérange...
Le monstre est une
alerte mais, il
dérange et n'est finalement pas mentionné
dans les inventaires de biodiversité...
Si Pline considère le monstre comme : "le jouet de la nature",
Aristote en revanche explique que le monstre
est une "erreur de la nature" (GUINARD 1889) et Ambroise
Paré explique que les "monstres
sont choses qui apparaissent contre le cours de Nature (et sont le plus
souvent signes de quelque malheur à venir)".
N'invoquons pas les mutations (génétiques) inquiétantes
qui n'existent forcément qu'à Tchernobyl...
Mais, pourquoi ces vertébrés et ces arthropodes (si nombreux)
sont-ils si "déréglés" ? Ces monstres
synchrones sont-ils des canulars (selon les propos de certains chercheurs
au CNRS de Dijon) ?
Cette énorme couleuvre étrange (aussi fréquente que les
grenouilles dépigmentées blanches à
trois pattes) est aussi "amusante" qu'une grenouille bleue... Est-ce
là (encore !) l'observation
in natura de l'adaptabilité assez normale des espèces ?...
Sans qu'il y ait alerte
(sénescence génétique) comment expliquer que les végétaux
eux aussi
deviennent si souvent anarchiques ? J'ai comme
la sensation
(peut-être à tort) que ces observations mériteraient
l'attention bienveillante de quelques spécialistes...
Eric GEIRNAERT (E-mail : eric.ambre.jaune@hotmail.fr); Le
coin presse
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