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La
Collégiale Saint Piat
de Seclin |
Doyenne
des églises de la métropole lilloise
Doyenne des églises de la métropole lilloise, la collégiale de Seclin abrite les reliques de saint Piat, un antique martyr du III ème siècle. Tenant le tombeau saint PIAT dans une "étrange" crypte, la collégiale de Seclin est manifestement une très belle curiosité architecturale de notre région. C'est Eloi, le fidèle conseiller de Dagobert 1er, qui aurait édifié la première église dans les années 640 ap. j.-c. |
Une
crypte qui n'a pas encore livré tous ses secrets
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L'origine
de la crypte de saint PIAT
L'origine de la crypte de saint PIAT reste assez confuse. Plusieurs études démontrent cependant que la crypte actuelle a été construite au XIII ème siècle à l'emplacement présumé de l'église primitive. Cette hypothèse est validée par les datations du sarcophage ainsi que celle de la pierre du tombeau de saint PIAT. Les différentes orientations dans l'alignement des murs de la crypte témoignent des transformations successives effectuées. Sans doute, le nombre et la circulation des pèlerins autour du sarcophage et du puits de saint PIAT (dont la profondeur est de 11,50 m et dont l'eau était bienfaisante...) sont-ils à l'origine des transformations. Les pèlerinages réitérés autour des reliques et du puits (bassin liturgique en pierre de Tournai) garantirent, non seulement la notoriété, mais également la prospérité économique de la ville durant tout le Moyen Age. |
Les
chanoines de Saint Piat
L'origine du chapitre des chanoines de Saint Piat reste obscure. La présence d'un doyen à la tête du collège religieux et l'absence de précision sur la règle régissant la vie des chanoines, montrent l'ancienneté du chapitre qui pourrait être créé avant la seconde moitié du XI ème siècle. |
Entre
le XIII ème et le XV ème siècle, on compte une
vingtaine de chanoines et un nombre équivalent de chapelains
qui assurent les offices dans les paroisses dépendant de la
collégiale. Un grand nombre de vicaires, d'officiers laïcs
et de prêtres sont autorisés à fréquenter
le chur de la collégiale et à dire des messes. Toute cette assemblée bénéficie des revenus de propriétés foncières, de la ferme, de la brasserie, des dons obtenus pour les offices religieux... Des méreaux (monnaie particulière au chapitre) furent d'ailleurs frappés à l'effigie de saint Piat. |
Saint
Piat le martyr
Le récit de la vie de saint Piat est écrit au VIII ème siècle, à l'époque carolingienne. Il relate les actes de cet évangélisateur venu d'Italie, qui subit le martyr en 287 de notre ère. Tenant entre ses mains, le haut de son crâne, tranché par les soldats romains sur la route menant de Tournai à Arras, Piat serait parvenu jusqu'à Seclin et inhumé à l'endroit de sa chute. Vers 640 ap. J.-C, les restes de Piat sont découverts par Eloi, qui est alors évêque de Tournai. |
Elevés
au
rang de reliques, les ossements
de Piat lui permettent de convertir les populations locales et de construire
une première église à Seclin.
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Le
Culte de Saint Piat à l'origine de Seclin
Attesté par les textes depuis le IX ème siècle, le culte des reliques de Saint Piat a assuré la prospérité et la renommée de la ville durant tout le Moyen-Age. Dès le XI ème siècle, les chanoines de Saint Piat occupent tout un quartier (écolâtrie, brasserie, cloître, salle capitulaire...) autour de l'édifice qui a joué un rôle important dans le développement de la ville. |
La
collégiale de Seclin au cur de la ville
La collégiale de Seclin s'élève au cur de la ville, à l'emplacement de sépulture de Saint Piat (martyr du III ème siècle) retrouvée par Saint Eloi au VII ème siècle. Aujourd'hui caractérisée par un plan du XIII ème siècle, l'église, témoignage très riche d'une époque vivante, a subi de nombreuses transformations du XIV ème au XVIII ème siècle. La présence de l'une des rares crypte anciennes du Nord de la France en fait l'un des monuments religieux des plus remarquable de la Métropole Lilloise. |
Les
quarante deux cloches du carillon
En 1402, les chanoines envoient un ouvrier à Brugges pour y acheter du métal et y faire couler, des cloches pour la collégiale. Il faut attendre 1494-1495 pour qu'un "batteleur" et son "clavier" apparaissent dans les comptes de l'église. Cinq cloches datées de cette période ont subsisté. Trois d'entre elles sont aujourd'hui disposées près du maître autel. Installé dans le clocher en 1933, le carillon est constitué de quarante deux cloches, d'un poids total de 7451 kg. Elles ont été fondues en Angleterre, à Crydon. L'ensemble qui couvre près de quatre octaves est actionné grâce à un automatisme pour scander les heures ou manuellement lors de concert donnés par le maître carillonneur Jean-Francis Mullier. |
Une
visite ? ... Suivez le guide...
1. Le chur a perdu son aspect du Xlll ème siècle, entre 1705 et 1725. A cette époque, la toiture est surélevée et l'ensemble reçoit un décor de stuc. 2. Sous le chur, la crypte Saint Piat est probablement antérieure au XIII ème siècle. Elle abrite le tombeau de saint Piat. 3. Le déambulatoire dessert huit chapelles latérales et cinq chapelles absidiales. 4. Les chapelles latérales conservent la disposition du plan du XIII ème siècle. Elles ont été redécorées au XIX ème siècle. 5. Sacristie. 6. Chapelle aménagée vers le XIV ème siècle entre les façades de plusieurs bâtiments attenants. 7. Le transept abrite la chapelle de saint Piat au sud et celle de la Vierge au nord. 8. La nef est reconstruite après le dynamitage de 1918. Les chapiteaux à crochets sont remarquables par leur sobriété. 9. Le clocher détruit en 1918 est reconstruit en 1927. Il abrite le carillon. |